Gaza: nouveaux échanges de tirs, fermeture de la centrale électrique locale

La centrale électrique locale de la bande de Gaza, le 17 août 2020. (Mohammed ABED/AFP)
La centrale électrique locale de la bande de Gaza, le 17 août 2020. (Mohammed ABED/AFP)
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Publié le Mardi 18 août 2020

Gaza: nouveaux échanges de tirs, fermeture de la centrale électrique locale

  • Ils ont visé "des infrastructures souterraines du Hamas (...) dans la bande de Gaza"
  • Arrivée lundi, la délégation égyptienne a quitté la bande de Gaza pour des discussions avec des responsables israéliens mais aussi en Cisjordanie occupée avec des dirigeants de l'Autorité palestinienne

GAZA: L'armée israélienne a mené mardi des frappes aériennes sur la bande de Gaza dans un contexte de tensions accrues entre Israël et le Hamas ayant entraîné notamment la fermeture de la seule centrale électrique de l'enclave palestinienne sous blocus.

Ces nouveaux raids aériens, en représailles selon l'armée israélienne à des tirs de ballons incendiaires, surviennent au moment où une délégation égyptienne tente de calmer le jeu entre Israël et le Hamas palestinien qui se sont déjà livré trois guerres par le passé. 

Ils ont visé "des infrastructures souterraines du Hamas (...) dans la bande de Gaza", a indiqué l'armée israélienne dans un communiqué liant les frappes à des "ballons explosifs et incendiaires lancés de la bande de Gaza vers Israël".

A Gaza, des sources des services de sécurité et des témoins ont indiqué que les frappes avaient visé des postes d'observation à Rafah (sud) et Beit Lahya (nord), sans toutefois faire de blessés. 

La situation s'est détériorée depuis une dizaine de jours. Aux lancers de bouquets incendiaires depuis Gaza, qui ont causé plus d'une centaine de feux en territoire israélien, et aux tirs de roquettes, l'Etat hébreu a répondu par des frappes et un resserrement de son blocus.

Israël a interdit aux pêcheurs gazaouis l'accès à la mer et fermé le seul point de passage des marchandises entre Gaza et Israël, empêchant les livraisons de carburant vers ce territoire palestinien surpeuplé, de deux millions d'habitants dont la moitié vivent dans la pauvreté.

Faute de carburant, la seule centrale électrique de Gaza a annoncé mardi matin sa "fermeture complète", a indiqué son porte-parole Mohammed Thabet.

La fermeture de la centrale de Gaza pourrait limiter à environ quatre heures par jour l'accès au réseau électrique, car l'enclave reste aussi en partie approvisionnée par Israël.

Arrivée lundi, la délégation égyptienne a quitté la bande de Gaza pour des discussions avec des responsables israéliens mais aussi en Cisjordanie occupée avec des dirigeants de l'Autorité palestinienne, a indiqué à l'AFP une source du Hamas.

Elle doit retourner dans la bande de Gaza après ces discussions, selon la même source.

Malgré une trêve conclue l'an dernier avec le soutien de l'ONU, le Hamas et Israël s'affrontent sporadiquement.

La trêve prévoit l'envoi à la bande de Gaza d'une aide financière mensuelle d'environ 30 millions de dollars du Qatar, via Israël. 

Des roquettes ont été tirées au cours de l'année depuis Gaza pour pousser Israël à accélérer l'accès à cette aide et tenter, plus généralement, de lever le strict blocus israélien en vigueur depuis plus d'une décennie.

La trêve prévoyait aussi entre autres le financement de projets de développement dans l'enclave palestinienne où le taux de chômage avoisine les 65% parmi les jeunes.

Or c'est sur ces autres "enjeux que ça bloque", résume un observateur pour expliquer la recrudescence des tensions entre Israël et le Hamas.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.