Gaza: l'Egypte en médiateur pour tenter de calmer le jeu entre Israël et le Hamas

Ballons incendiaires d'un côté, frappes aériennes de l’autre: le mouvement palestinien Hamas et Israël se livrent depuis une dizaine de jours à un ping-pong militaire que la délégation égyptienne doit tenter d'apaiser lors d'une visite lundi à Gaza. (AFP)
Ballons incendiaires d'un côté, frappes aériennes de l’autre: le mouvement palestinien Hamas et Israël se livrent depuis une dizaine de jours à un ping-pong militaire que la délégation égyptienne doit tenter d'apaiser lors d'une visite lundi à Gaza. (AFP)
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Publié le Lundi 17 août 2020

Gaza: l'Egypte en médiateur pour tenter de calmer le jeu entre Israël et le Hamas

  • Au cours de l'année, des roquettes ont été tirées depuis Gaza pour faire pression sur les responsables israéliens afin d'accélérer l'accès à cette aide et tenter, plus généralement, de lever le blocus israélien en vigueur depuis plus d'une décennie
  • « L'armée israélienne répondra avec force à toute violation de sa souveraineté jusqu'à ce que le calme complet soit rétabli dans le sud du pays »

GAZA: Une délégation égyptienne est arrivée dans la bande de Gaza via le point de passage israélien d'Erez, lundi à la mi-journée, ont indiqué des sources sécuritaires et des témoins.

Ballons incendiaires d'un côté, frappes aériennes de l’autre: le mouvement palestinien Hamas et Israël se livrent depuis une dizaine de jours à un ping-pong militaire que la délégation égyptienne doit tenter d'apaiser lors d'une visite lundi à Gaza.

L'enclave palestinienne de deux millions d'habitants, dont plus de la moitié vit sous le seuil de pauvreté, a l'habitude des tirs de roquettes et des frappes de représailles. Mais les dix derniers jours ont montré une progression constante dans les violences, partant de lancers de bouquets incendiaires, des ballons injectés d'hélium et noués à une charge explosive, éjectés depuis la bande de Gaza vers le territoire israélien.

A ces ballons, responsables selon les services de pompiers israéliens d'au moins 149 incendies, se sont ajoutés ces derniers jours des tirs de roquettes. Puis, des Palestiniens se sont approchés de la barrière de sécurité hautement sécurisée entre la bande Gaza et Israël.

De son côté, l'Etat hébreu a multiplié les frappes nocturnes contre la bande de Gaza, contrôlée depuis 2007 par les islamistes du Hamas, a resserré son blocus en interdisant aux pêcheurs gazaouis de se rendre en Méditerranée, et a fermé Kerem Shalom, seul point de passage des marchandises entre Gaza et Israël.

Israël a d'ailleurs bloqué les livraisons de carburant pour l'enclave, si bien que l'Autorité de l'énergie de Gaza a annoncé que la centrale électrique de Gaza ne pourra plus opérer « à pleine capacité », plongeant l'enclave, déjà habituée à des coupures de courant, dans un « déficit » électrique « de plus de 75% ».

« L'armée israélienne répondra avec force à toute violation de sa souveraineté jusqu'à ce que le calme complet soit rétabli dans le sud du pays », autour de la bande de Gaza, a prévenu dimanche le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz.

Le Hamas et Israël se sont déjà livré trois guerres (2008, 2012, 2014) et malgré une trêve l'an dernier favorisée par l'ONU et l'Egypte, les deux camps s'affrontent sporadiquement avec à la clé le risque d'une escalade meurtrière.

L'accord de trêve entre Israël et le Hamas prévoyait entre autres le financement de projet de développement économique dans l'enclave palestinienne, dans l'espoir de faire chuter le chômage, qui avoisine les 65% parmi les jeunes.

Or c'est sur ces autres « enjeux que ça bloque », résume un observateur pour expliquer la recrudescence des tensions entre Israël et le Hamas, et la visite de la délégation égyptienne. 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.