LONDRES: Plus de 220 réfugiés africains ont été enlevés à l'extérieur des bureaux de l'ONU à Sanaa au cours des dernières heures et ont été emmenés vers une destination inconnue.
Parmi les migrants enlevés, 55 étaient des femmes, a rapporté samedi Al Arabiya, selon des sources locales.
Le motif de leur enlèvement n'est toujours pas clair.
Les migrants avaient auparavant organisé des veillées devant le bâtiment du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), appelant à une enquête sur un incident survenu en mars au cours duquel plus de 40 migrants africains ont été tués dans un centre de détention surpeuplé à Sanaa.
Ils sont morts après que les forces houthistes ont tiré deux projectiles dans un local lors d'une altercation avec des détenus protestataires.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) de l’ONU a déclaré que l’incendie du 7 mars avait ravagé un bâtiment abritant environ 350 personnes parmi 900 détenues au centre de détention régi par l’Autorité de l’immigration, des passeports et de la naturalisations à l’aéroport de Sanaa.
Les migrants ont révélé que le premier projectile produisait beaucoup de fumée et les faisait pleurer et piquer les yeux. Le second projectile, que les migrants ont qualifiée de «bombe», a explosé bruyamment en déclenchant un incendie, a déclaré Human Rights Watch (HRW) dans un rapport sur l'incident.
Selon HRW, des témoignages indiquent l'utilisation possible de grenades fumigènes, de cartouches de gaz lacrymogène ou de grenades assourdissantes, également appelées «flash-bang».
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com