LONDRES: Washington a réitéré vendredi ses appels précédents à Téhéran pour qu'elle libère tous les citoyens américains détenus en Iran.
Le retour en toute sécurité des personnes détenues en Iran ou ailleurs était une «priorité absolue» pour Washington, a affirmé Jalina Porter, porte-parole du département d'État.
«Ce week-end marque 2000 jours depuis que l'Iran a arrêté Siamak Namazi parce qu'il était tout simplement citoyen américain», a-t-elle déclaré, ajoutant qu'il «était un homme d'affaires vivant à Téhéran lorsqu'il a été arrêté en octobre 2015».
Son père Baquer Namazi, 84 ans, a également été arrêté pendant qu'il se rendait en Iran pour aider à libérer son fils. Ils ont tous deux été condamnés à 10 ans de prison pour «des accusations sans fondement».
Porter a ajouté: «En conséquence, la famille Namazi a souffert pendant cinq ans et demi au moment où le gouvernement iranien continue de traiter son mari, son père, son fils et son frère comme des otages politiques. Cette terrible étape devrait offenser tous ceux qui croient en l’état de droit».
Elle a également demandé au gouvernement iranien de «libérer immédiatement et en toute sécurité», le citoyen américain Emad Sharghi ainsi que le citoyen britannique Morad Tahbaz.
«Téhéran doit aussi rendre compte du sort de Robert Levinson et d'autres citoyens américains qui sont portés disparus ou enlevés en Iran», a signalé Porter, ajoutant: «L'acte odieux de détentions injustes à des fins politiques doit cesser immédiatement, que ce soit en Iran ou ailleurs dans le monde».
Mercredi, Ned Price, porte-parole du département d'État, a dévoilé que l'administration Biden avait clairement indiqué très tôt qu'elle n'avait «pas de priorité plus élevée que le retour en toute sécurité des Américains injustement détenus dans le monde, en particulier les Américains qui sont injustement détenus ou qui sont portés disparus en Iran».
Price a ajouté que les États-Unis vont continuer de souligner au régime iranien que ces pratiques sont tout à fait «inacceptables».
Les derniers commentaires de Porter interviennent pendant que Washington et Téhéran ont annoncé vendredi qu'ils tiendront des pourparlers indirects à Vienne à partir de mardi dans le cadre de négociations plus larges de manière à relancer l'accord nucléaire de 2015 entre l’Iran et les puissances mondiales.
L'ancien président américain Donald Trump s'est retiré de l’accord nucléaire en 2018 et a réimposé des sanctions contre l'Iran, ce qui l'a incité à violer certaines restrictions de l'accord. Son successeur Joe Biden veut relancer l'accord mais Washington et Téhéran sont en désaccord sur qui devrait faire le premier pas.
(Avec Reuters)
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com