Nouvelles négociations sur le nucléaire iranien en présence des Etats-Unis

Cette photo d'archive du 15 janvier 2011 montre la centrale nucléaire à eau lourde d'Arak, près de la ville centrale d'Arak, à 250 km au sud-ouest de la capitale Téhéran. (Photo fournie/AP)
Cette photo d'archive du 15 janvier 2011 montre la centrale nucléaire à eau lourde d'Arak, près de la ville centrale d'Arak, à 250 km au sud-ouest de la capitale Téhéran. (Photo fournie/AP)
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Publié le Samedi 03 avril 2021

Nouvelles négociations sur le nucléaire iranien en présence des Etats-Unis

  • Washington participera à la réunion de Vienne la semaine prochaine, en présence des Européens, des Russes et des Chinois
  • La participation du CCG aux négociations est cruciale pour empêcher Téhéran de fabriquer une «bombe persane», a déclaré un analyste à Arab News

BRUXELLES: Les Etats-Unis et l'Iran ont accepté vendredi d'entamer la semaine prochaine à Vienne de premières négociations indirectes, par l'intermédiaire des Européens, pour tenter de sauver l'accord international sur le nucléaire iranien.

Le gouvernement américain «a accepté de participer à des discussions» à partir de mardi dans la capitale autrichienne avec les Européens, les Russes et les Chinois pour discuter d'un «retour mutuel» dans l'accord par Washington et Téhéran, a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price.

«Nous ne nous attendons pas à des discussions directes entre les Etats-Unis et l'Iran à ce stade du processus, mais les Etats-Unis restent ouverts à cette possibilité», a-t-il précisé.

Il a néanmoins mis en garde: «Ces jours sont encore précoces, et nous ne prévoyons pas de percée immédiate car il y aura des discussions difficiles à venir.»

L'ex-président américain Donald Trump avait claqué la porte en 2018 de cet accord-clé conclu trois ans plus tôt, et avait rétabli toutes les sanctions contre Téhéran, qui en retour a commencé à s'affranchir des restrictions à son programme nucléaire.

Son successeur Joe Biden s'est dit prêt à revenir dans l'accord de 2015, à condition que l'Iran tienne à nouveau ses engagements nucléaires. Les dirigeants iraniens disent aussi vouloir revenir dans les clous, mais seulement si les Etats-Unis lèvent d'abord les sanctions qui asphyxient leur économie.

Groupes de travail

Depuis deux mois, la diplomatie semblait donc dans une impasse, les deux pays se renvoyant la balle pour savoir qui devait faire le premier pas.

C'est une visioconférence entre les signataires encore membres du texte censé empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique (Chine, Russie, Allemagne, France, Royaume-Uni et Iran), organisée vendredi par l'Union européenne en l'absence des Américains, qui a débloqué le processus.

Le diplomate européen Enrique Mora, qui a présidé les pourparlers, a qualifié la réunion virtuelle de vendredi de «positive», mais a averti qu'il restait beaucoup à faire pour relancer l'accord.

«Un travail considérable à venir pour une opportunité clé de redonner vie au JCPOA», a-t-il tweeté.

Un haut responsable de l'UE a déclaré que Bruxelles, qui agit en tant que coordinateur, espérait voir un accord final sur le retour des États-Unis à l'accord dans les deux prochains mois.

Le responsable a déclaré que deux groupes d'experts des pays participants restants travailleraient simultanément, l'un axé sur les sanctions américaines et l'autre sur la réduction des violations de l'Iran.

La présence d'une délégation américaine mardi à Vienne a été acceptée par tous les participants, mais l'Iran a signifié les limites de l'exercice.

Il n'y aura «aucune réunion entre l'Iran et les Etats-Unis», a averti le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif. Les deux délégations ne seront donc jamais dans la même pièce.

La réunion de Vienne qui, comme vendredi, se tiendra au niveau technique mais cette fois «en présentiel», va permettre de lancer deux groupes de travail pour plancher sur les aspects pratiques de la levée des sanctions américaines et du retour de l'Iran à la mise en œuvre intégrale de ses engagements nucléaires.

«Pas de temps à perdre»

En parallèle, des discussions indirectes vont être menées entre les Etats-Unis et l'Iran par le truchement de l'équipe du chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrel.

«L'objectif est un accord pour le retour des Etats-Unis dans les deux prochains mois, avant l'élection présidentielle en Iran», a commenté le représentant européen, assurant que la «volonté politique» était désormais présente.

«Nous n'avons pas de temps à perdre», a insisté le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas.

Tous ont prévenu que le chemin vers un accord serait encore long.

Tout en saluant une «avancée salutaire», Washington a dit ne pas s'attendre à une «percée immédiate» mais plutôt à des «discussions difficiles». Interrogée sur les sanctions que le gouvernement américain était prêt à lever rapidement, une porte-parole américaine a refusé de se prononcer, mais a confirmé que le sujet serait sur la table à Vienne.

«Le sentiment est que nous sommes sur la bonne voie, mais que le chemin à parcourir ne sera pas facile et nécessitera des efforts intensifs», a abondé le représentant russe Mikhail Ulyanov. «Les parties prenantes semblent être prêtes pour cela.»

La solution, si elle se concrétise, devrait être une approche pas à pas avec des concessions mutuelles.

Mohammad Javad Zarif a évoqué vendredi «des mesures chorégraphiées», tandis que la diplomatie américaine s'était dite prête jeudi à des «mesures réciproques».

Les défenseurs de l'accord signé à Vienne en juillet 2015 ont applaudi le compromis trouvé vendredi pour débloquer les négociations.

«Les responsables américains ne seront pas dans la salle de réunion, mais juste à côté», a commenté Suzanne DiMaggio, du cercle de réflexion Carnegie Endowment for International Peace, saluant une «solution créative». Pour elle, la recherche d'une «feuille de route globale» pour qu'Américains et Iraniens reviennent dans les clous de l'accord «permet de résoudre le problème de qui fait le premier pas».

Mais le terrain demeure miné pour chacun des deux pays ennemis, tant les oppositions internes à l'accord et au dialogue restent vives.

«Deux mois seulement après son arrivée, l'administration Biden veut si désespérément revenir dans un mauvais accord qu'elle renonce à tous ses moyens de pression pour offrir des concessions humiliantes», a dénoncé le sénateur républicain Tom Cotton à Washington.

L’Iran exploite les retards

Au Moyen-Orient, des experts ont appelé à la participation des États du Golfe aux pourparlers parce que ce sont eux qui sont directement dans la ligne de tir du régime iranien, de ses milices à tête d'hydre et de son énorme arsenal de missiles et de drones armés.

Le Dr Hadi bin Ayedh du ministère de l'Information du Koweït a souligné que les pays arabes, en particulier le CCG, devraient participer aux négociations en cours sur l'accord nucléaire avec l'Iran.

Il a décrit leur participation comme instrumentale pour la région à la lumière des tensions existantes et de l'ingérence iranienne dans divers pays arabes.

Bin Ayedh a noté que la manière dont l'Iran exploite les retards n'apporterait rien d'autre que des guerres et des troubles supplémentaires pour la région et le monde.

L'absence des pays du CCG dans l'accord précédent a donné à l'Iran une chance d'interférer de manière flagrante au Yémen, en Syrie et dans d'autres pays, a-t-il déclaré.

Ces questions, ainsi que la participation des États-Unis, devraient faire partie des prochaines négociations avec l'Iran et devraient faire partie de l'accord entre l'Iran et d'autres pays, a déclaré Bin Ayedh.

«Le programme nucléaire iranien cause le plus de dégâts dans les pays du Golfe parce que certaines des installations nucléaires iraniennes sont plus proches des pays du Golfe que des villes iraniennes. Cela pose donc un certain nombre de menaces et de dangers, en particulier s'il y a une fuite dans un réacteur nucléaire », a-t-il déclaré.

En outre, la proximité constitue une menace énorme pour la santé publique dans les pays du CCG. Par conséquent, les pays du CCG devraient participer et «exiger des garanties internationales si de telles préoccupations se concrétisent sur le terrain», a-t-il déclaré.

Bin Ayedh, qui est chercheur en relations internationales, a déclaré que les pays du CCG n'avaient pas participé ou n'avaient pas eu la possibilité de le faire dans les négociations.

«Aujourd'hui, les pays du CCG devraient faire de leur mieux pour participer aux négociations afin de protéger leurs intérêts de la même manière que l'Iran tente de protéger les intérêts de Téhéran», a-t-il déclaré.

Bin Ayedh a noté que l'Iran exploite l'enrichissement d'uranium pour menacer à la fois les pays arabes et la sécurité régionale.

«Le monde entier a vu comment l'Irak a été détruit et réduit au chaos lorsque l'Iran a pris le pouvoir et que les pays arabes ont été absents des accords et des négociations concernant l'avenir de l'Irak. Cette absence a permis à l'Iran de prendre le dessus », a-t-il déclaré.

«C'est une leçon dont les pays du CCG devraient tirer des leçons et s'assurer qu'ils ne laissent pas l'Iran profiter de la situation à l'avenir.»

Waheed Hashim, professeur de sciences politiques à l'Université King Abdul Aziz de Djeddah, a déclaré que l'Iran tergiversait et utilisait des méthodes détournées pour gagner du temps et faire pression pour un certain statu quo qu'il souhaite prévaloir dans la région et dans le monde.

Il a appelé les superpuissances à prendre en compte ces faits et à empêcher les Iraniens de fabriquer la «bombe persane».

Il a ajouté que l’Iran avait refusé la participation au CCG pour des raisons principalement enracinées dans la haine de Téhéran envers les pays du CCG, en particulier l’Arabie saoudite.

En 2018, le président américain de l'époque, Trump, s'est considérablement retiré du pacte et a imposé des sanctions économiques paralysantes à Téhéran. L'année suivante, l'Iran a annoncé qu'il commencerait à dépasser les limites de l'activité nucléaire convenue.

Les autres participants à l'accord se sont démenés ces dernières années pour le sauver de l'effondrement total, Téhéran ayant mis à exécution ses menaces.

(Avec agences)


Au Liban, la plupart des sites militaires du Hezbollah ont été cédés à l'armée dans le sud du pays

L'armée libanaise est entrée mercredi dans la ville de Hawsh Al-Sayyid Ali, à la frontière orientale du Liban avec la Syrie. (X/@mdbarakat)
L'armée libanaise est entrée mercredi dans la ville de Hawsh Al-Sayyid Ali, à la frontière orientale du Liban avec la Syrie. (X/@mdbarakat)
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  • « Sur les 265 positions militaires du Hezbollah identifiées au sud du fleuve Litani, le mouvement en a cédé environ 190 à l'armée », a indiqué la source, qui a requis l'anonymat.
  • Le président libanais, Joseph Aoun, dont l'élection a été permise par l'affaiblissement du Hezbollah, a affirmé lundi que la question devait être résolue « par le dialogue », car le « Hezbollah est une composante libanaise ».

BEYROUTH : Selon une source proche du mouvement pro-iranien, l'AFP a appris samedi que la plupart des sites militaires du Hezbollah dans le sud du Liban avaient été placés sous le contrôle de l'armée libanaise.

« Sur les 265 positions militaires du Hezbollah identifiées au sud du fleuve Litani, le mouvement en a cédé environ 190 à l'armée », a indiqué la source, qui a requis l'anonymat.

Dimanche, une émissaire américaine en visite à Beyrouth a exhorté les autorités libanaises à accélérer le désarmement du Hezbollah.

« Nous continuons d'exhorter le gouvernement à aller jusqu'au bout pour mettre fin aux hostilités, ce qui inclut le désarmement du Hezbollah et de toutes les milices », a déclaré Morgan Ortagus sur la chaîne locale LBCI. 

Le président libanais, Joseph Aoun, dont l'élection a été permise par l'affaiblissement du Hezbollah, a affirmé lundi que la question devait être résolue « par le dialogue », car le « Hezbollah est une composante libanaise ».

« Nous allons bientôt élaborer une stratégie de défense nationale dans ce cadre », a-t-il ajouté.

Le Hezbollah est le seul groupe libanais à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la « résistance » contre Israël.

Depuis le début de la guerre à Gaza, le Hezbollah a ouvert un front contre Israël en tirant des roquettes à partir du sud du Liban pour soutenir son allié palestinien.

Ces hostilités ont dégénéré en guerre ouverte en septembre 2006 avec des bombardements israéliens intenses au Liban, principalement contre les bastions du Hezbollah, dont la direction a été quasiment décimée. La guerre a fait plus de 4 000 morts.

Israël, qui a maintenu sa présence militaire au Liban dans cinq points « stratégiques » le long de la frontière, continue de mener régulièrement des frappes au Liban, disant viser des infrastructures et des membres du Hezbollah.


Gaza : une délégation du Hamas est attendue au Caire samedi pour discuter d'une trêve

Des Palestiniens prient pour l'Aïd Al-Adha près des ruines de la mosquée Al-Al Rahma détruite par les frappes aériennes israéliennes à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 juin 2024. Le Hamas a déclaré qu'il était prêt à conclure un accord global pour la paix à Gaza. (Reuters)
Des Palestiniens prient pour l'Aïd Al-Adha près des ruines de la mosquée Al-Al Rahma détruite par les frappes aériennes israéliennes à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 16 juin 2024. Le Hamas a déclaré qu'il était prêt à conclure un accord global pour la paix à Gaza. (Reuters)
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  • « Nous espérons que cette rencontre permettra d'avancer concrètement vers un accord mettant fin à la guerre a déclaré ce responsable sous couvert d'anonymat.
  • « Mais les contacts et les discussions avec les médiateurs sont en cours », a-t-il affirmé.

LE CAIRE : Une délégation du Hamas est attendue samedi au Caire pour des discussions avec les médiateurs égyptiens en vue d'une nouvelle trêve dans la bande de Gaza, a indiqué à l'AFP un responsable du mouvement islamiste palestinien.

« Nous espérons que cette rencontre permettra d'avancer concrètement vers un accord mettant fin à la guerre et à l'agression, et garantissant le retrait complet des forces d'occupation de la bande de Gaza », a déclaré ce responsable sous couvert d'anonymat, en référence à Israël.

Selon lui, le Hamas n'a reçu aucune nouvelle offre de trêve, malgré des informations de médias israéliens rapportant que l'Égypte et Israël avaient échangé des projets de documents portant sur un accord de cessez-le-feu et de libération d'otages.

« Mais les contacts et les discussions avec les médiateurs sont en cours », a-t-il affirmé.

La délégation est conduite par Khalil al-Hayya, le négociateur en chef du Hamas, a-t-il précisé.

Selon le Times of Israel, la proposition égyptienne prévoirait le retour en Israël de 16 otages, huit vivants et huit morts, en échange d'une trêve de 40 à 70 jours ainsi que de la libération d'un grand nombre de prisonniers palestiniens.


Reconnaissance de l'État palestinien : de nombreuses conditions à réunir pour que la France agisse

Emmanuel Macron a répété vendredi dans un message posté sur X en français, anglais, arabe et hébreu que la seule solution au conflit israélo-palestinien était « politique » (Photo AFP)
Emmanuel Macron a répété vendredi dans un message posté sur X en français, anglais, arabe et hébreu que la seule solution au conflit israélo-palestinien était « politique » (Photo AFP)
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  • - Le projet du président français : « Je défends le droit légitime des Palestiniens à un État et à la paix, comme celui des Israéliens à vivre en paix et en sécurité, l'un et l'autre reconnus par leurs voisins », a résumé Emmanuel Macron. 
  • Il a dévoilé le projet d'une telle reconnaissance par Paris dans une « dynamique collective », impliquant la reconnaissance de l'État d'Israël par les pays avoisinants.

PARIS : Toute reconnaissance de l'État palestinien par la France ne contribuera à mettre la solution des deux États avec Israël sur les rails que si elle réunit une myriade de conditions qui semblent pour le moment inatteignables.

Emmanuel Macron a répété vendredi dans un message posté sur X en français, anglais, arabe et hébreu que la seule solution au conflit israélo-palestinien était « politique ». Les obstacles sont de taille.

- Le projet du président français : « Je défends le droit légitime des Palestiniens à un État et à la paix, comme celui des Israéliens à vivre en paix et en sécurité, l'un et l'autre reconnus par leurs voisins », a résumé Emmanuel Macron. 

L'an passé, il avait déclaré que la reconnaissance d'un État palestinien n'était pas un tabou, à condition que ce geste symbolique soit « utile ».

Mercredi, il a dévoilé le projet d'une telle reconnaissance par Paris dans une « dynamique collective », impliquant la reconnaissance de l'État d'Israël par les pays avoisinants.

La conférence pour les deux États, prévue en juin à New York sous l'égide de la France et de l'Arabie saoudite, doit être « un tournant », a-t-il dit. 

Des frontières à définir 

« Les attributs juridico-politiques de l'État palestinien en question n'existent pas aujourd'hui. C'est une pure fiction diplomatique », souligne néanmoins David Khalfa, de la Fondation Jean-Jaurès à Paris.

« Pour qu'un État palestinien soit viable, il faut une continuité territoriale entre Gaza et la Cisjordanie », note Karim Bitar, enseignant à Sciences Po Paris. Or, « on ne voit pas aujourd'hui le gouvernement israélien accepter d'entamer un processus de décolonisation, de mettre un terme à l'occupation de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est, et de demander aux 700 ou 800 000 colons israéliens de quitter ces territoires occupés », dit-il. 

Une autre question épineuse est celle du désarmement du Hamas, qui a perpétré les attentats sanglants du 7 octobre 2023 en Israël et provoqué les représailles meurtrières de l'armée israélienne à Gaza.

Israël a fait de l'éradication du groupe sa priorité. 

Démilitarisation du Hamas et exfiltration

Quoiqu'affaibli, le groupe « a réussi à recruter des milliers de jeunes miliciens » et dispose encore d'un arsenal lui permettant de « mener des actions de guérilla contre les soldats israéliens et de réprimer dans le sang les leaders de la contestation anti-Hamas à Gaza », observe-t-il.

S'agissant de l'exfiltration de certains cadres du Hamas, la question est complexe à explorer avec ceux qui parlent au Hamas, reconnaît-on à Paris. Comment les exfiltrer et vers quelle destination, en plus du Qatar et de la Turquie ? Des interrogations  qui restent sans réponse actuellement. 

Revitaliser l'Autorité Palestinienne

« Les Israéliens doivent être convaincus que le Hamas va être désarmé, qu'il est exclu de la gouvernance de Gaza et que l'Autorité palestinienne va réellement se réformer », a expliqué à l'AFP une source diplomatique française.

Cela passe par le renforcement de la légitimité de l'Autorité palestinienne, alors que la popularité du Hamas augmente au sein de la population. 

Normalisation avec Israël

Selon Hasni Abidi, enseignant au Global Studies Institute de l'Université de Genève, il faut un changement de personnel politique en son sein pour qu'une Autorité palestinienne revitalisée soit en mesure d'assurer une gouvernance crédible dans la bande de Gaza. Or, ses dirigeants ne manifestent aucun désir de passer la main, ce qui permet à Israël d'entretenir l'idée qu'ils n'ont pas d'interlocuteur crédible.

La source diplomatique rappelle que la normalisation est un processus et pas un acte isolé. Elle souligne que ce processus peut se faire progressivement et que d'autres pays peuvent participer. Cependant, la France est réaliste et ne s'attend pas à un règlement immédiat du conflit israélo-palestinien.