Les USA célèbrent le Mois du patrimoine arabo-américain

Les États-Unis abritent plus de 3,5 millions d’américains d’origine arabe (Photo, AFP/Archives).
Les États-Unis abritent plus de 3,5 millions d’américains d’origine arabe (Photo, AFP/Archives).
Short Url
Publié le Samedi 03 avril 2021

Les USA célèbrent le Mois du patrimoine arabo-américain

  • Le président Biden a nommé près d’une douzaine d’Américains arabes à des postes clés à la Maison Blanche et au département d’État
  • Seuls 27 des 50 États du pays reconnaissent cette commémoration alors que d'autres ont approuvé des résolutions reconnaissant le patrimoine arabo-américain.

Le département d'État américain a publié une vidéo du porte-parole Ned Price saluant les contributions des Arabes américains en l'honneur du Mois du patrimoine arabo-américain qui a débuté le 1er avril.

Bien que seuls 27 des 50 États du pays reconnaissent le mois de commémoration de la culture arabo-américaine, l’Illinois a adopté la commémoration annuelle dans une loi adoptée en 2018 alors que les gouverneurs et les législatures de nombreux États ont approuvé des résolutions et des proclamations reconnaissant le patrimoine arabo-américain.

Les Arabes américains sont arrivés pour la première fois en Amérique au 17ème siècle et ont servi le pays dans l'armée américaine, notamment pendant la Guerre de Sécession de 1860, les deux Guerres mondiales, la guerre du Vietnam et la guerre de Corée ainsi que les guerres récentes en Irak et en Syrie.

«Le Département d'État est fier de reconnaître le mois d'avril comme le Mois national du patrimoine arabo-américain. Les États-Unis abritent plus de 3,5 millions d'Arabes-Américains représentant un large éventail de cultures et de traditions », a déclaré Price dans un communiqué publié jeudi soir.

«Comme leurs autres concitoyens, les Américains d'origine arabe font partie intégrante du tissu de cette nation, les Arabes américains ont favorablement contribué dans tous les domaines et dans toutes les professions. Beaucoup d’entre eux servent ici au Département d’État et dans l’ensemble de l’institution, et leurs carrières sont aussi diverses que leurs milieux. Nous marquons le Mois national du patrimoine arabo-américain en prenant en considération que ces contributions sont aussi anciennes que l'Amérique elle-même».

Le bureau de Price a contacté Arab News pour demander de publier la déclaration, diffusant également une vidéo sur Twitter marquant le mois du patrimoine arabo- américain.

Le président Biden a nommé près d'une douzaine d'Américains d’origine arabes à des postes clés à la Maison Blanche et au département d'État. Les nominations comprennent:

-        Hady Amr au département d'État sur la question palestinienne. Amr est Américain d’origine libanaise.

-        Dana Shubat, conseillère principale aux affaires juridiques à la Maison Blanche, de parents jordaniens.

-        Reema Dodin, directrice des affaires législatives de la Maison Blanche, Palestinienne. Les parents de Dodin ont immigré d’Hébron, en Palestine.

-        Maher Bitar, directeur principal des programmes de renseignement au Conseil national de sécurité (CNS), qui est Américain d’origine palestinienne.

-        Brenda Abdelall, conseillère principale, Bureau des droits civils au département de la sécurité intérieure. Ses parents sont immigrés égyptiens.

-        Dr Bechara Choucair, coordonnateur des vaccinations. Il est né au Liban.

-        Ike Hajinazarian, directeur régional des communications. Ses parents sont libanais et arméniens.

-        Kelly Razzouk a été nommée membre de l’équipe d’appui travaillant avec l’Ambassadrice des Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield.

-        Ahmad Ramadan, ancien membre du personnel de Debbie Dingell, conseiller législatif au ministère du Travail.

-        Anton G. Hajjar, membre du Comité anti-discrimination américano-arabe (ADC), nommé au Conseil des gouverneurs du Service postal des États-Unis (USPS).

Plusieurs de ces nominations ont été critiquées par des groupes extrémistes pour des déclarations qu'ils ont faites dans le passé sur les réseaux sociaux soutenant les droits des Palestiniens, Le mouvement Boycott Disinvestment & Sanctions (BDS), ou critiquant la politique israélienne. Beaucoup d’entre eux ont fermé leurs comptes sur les réseaux sociaux ou les ont rendus privés à quelques exceptions près.

Amr a déclaré à Arab News qu'il n'était pas encore prêt à faire des interviews, tandis que les demandes de commentaires sur l'engagement de Biden envers les Arabes américains sont restées sans réponse.

La vidéo a été préparée et distribuée par « Les Américains arabes dans les agences des affaires étrangères» (AAIFAA), un groupe officiel d'affinité / ressources des employés (EAG / ERG) du Département d'État et de l'Agence américaine pour le développement international.

Fondée en 2014, l'AAIFAA compte parmi ses membres des personnes issues de la communauté des affaires étrangères du gouvernement fédéral américain et maintient un conseil interinstitutionnel de plus de 400 membres.

 

Plus d'informations sur AAIFAA sont disponibles sur ce lien: https://www.linkedin.com/company/aaifaa.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Allemagne aux urnes, sous pression de l'extrême droite et de Trump

Le chancelier allemand Olaf Scholz, candidat principal à la chancellerie du parti social-démocrate allemand SPD, vote pour les élections générales dans un bureau de vote à Potsdam, dans l'est de l'Allemagne, le 23 février 2025. (Photo par RALF HIRSCHBERGER / AFP)
Le chancelier allemand Olaf Scholz, candidat principal à la chancellerie du parti social-démocrate allemand SPD, vote pour les élections générales dans un bureau de vote à Potsdam, dans l'est de l'Allemagne, le 23 février 2025. (Photo par RALF HIRSCHBERGER / AFP)
Short Url
  • Surveillé dans le monde entier, ce scrutin va doter la première puissance européenne d'un nouveau parlement afin d'affronter les défis qui ébranlent son modèle de prospérité et inquiètent la population.
  • Selon les sondages, l'extrême droite de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) peut espérer obtenir au moins 20 % des voix, soit deux fois plus qu'en 2021 et un résultat record.

BERLIN : Alors qu'elle est déstabilisée par les crises, l'Allemagne vote dimanche pour des élections législatives où l'opposition conservatrice part largement favorite après une campagne bousculée par le retour au pouvoir de Donald Trump et l'essor de l'extrême droite.

Surveillé dans le monde entier, ce scrutin va doter la première puissance européenne d'un nouveau parlement afin d'affronter les défis qui ébranlent son modèle de prospérité et inquiètent la population.

« Nous traversons une période très incertaine », constatait Daniel Hofmann, rencontré à la sortie d'un bureau de vote à Berlin.

Selon cet urbaniste de 62 ans, qui se dit préoccupé par la « sécurité européenne » sur fond de guerre en Ukraine, le pays a besoin d'un « changement, une transformation ».

Récession économique, menace de guerre commerciale avec Washington, remise en cause du lien transatlantique et du « parapluie » américain sur lequel comptait Berlin pour assurer sa sécurité : c'est le « destin » de l'Allemagne qui est en jeu, a déclaré samedi le chef de file des conservateurs Friedrich Merz.

Ce dernier semble très bien placé pour devenir le prochain chancelier et donner un coup de barre à droite dans le pays, après l'ère du social-démocrate Olaf Scholz. D'après les derniers sondages, il recueillerait environ 30 % des intentions de vote.

Visiblement détendu, souriant et serrant de nombreuses mains, le conservateur de 69 ans a voté à Arnsberg, dans sa commune du Haut-Sauerland, à l'ouest.

Son rival social-démocrate, visage plus fermé, a lui aussi glissé son bulletin dans l'urne, à Potsdam, à l'est de Berlin.

Les électeurs ont jusqu'à 18 heures (17 heures GMT) pour voter. Les premiers sondages sortie des urnes seront publiés dans la foulée.

Selon les sondages, l'extrême droite de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) peut espérer obtenir au moins 20 % des voix, soit deux fois plus qu'en 2021 et un résultat record.

Le parti anti-migrant et pro-russe a imposé ses thèmes de campagne, suite à plusieurs attaques et attentats meurtriers perpétrés par des étrangers sur le territoire allemand.

L'AfD a également bénéficié du soutien appuyé de l'entourage de Donald Trump pendant des semaines.

Son conseiller Elon Musk, l'homme le plus riche du monde, n'a cessé de promouvoir la tête de liste du parti allemand, Alice Weidel, sur sa plateforme X.

« AfD ! » a encore posté M. Musk dans la nuit de samedi à dimanche, accompagnant son message de drapeaux allemands.
Les élections législatives anticipées ont lieu la veille du troisième anniversaire de l'invasion russe en Ukraine, un événement particulièrement marquant en Allemagne.

Le conflit a mis fin à l'approvisionnement en gaz russe du pays, qui a accueilli plus d'un million d'Ukrainiens. La perspective d'une paix négociée « dans le dos » de Kiev et des Européens inquiète tout autant.

Interrogé sur ces élections allemandes, le président américain a répondu avec désinvolture qu'il souhaitait « bonne chance » à l'allié historique des États-Unis, qui ont leurs « propres problèmes ».

Le discours de son vice-président JD Vance à Munich, dans lequel il exhortait les partis traditionnels allemands à mettre fin à leur refus de gouverner avec l'extrême droite, a creusé un peu plus le fossé entre Washington et Berlin.

Friedrich Merz souhaite que l'Allemagne puisse « assumer un rôle de leader » en Europe.

Dans le système parlementaire allemand, il pourrait s'écouler des semaines, voire des mois, avant qu'un nouveau gouvernement ne soit constitué.

Pour former une coalition, le bloc mené par les conservateurs CDU/CSU devrait se tourner vers le parti social-démocrate (SPD), excluant ainsi toute alliance avec l'AfD, avec laquelle il a entretenu des relations tendues durant la campagne, notamment sur les questions d'immigration.

Les sondages lui attribuent 15 % des voix. Ce score serait son pire résultat depuis l'après-guerre et signerait probablement la fin de la carrière politique d'Olaf Scholz. Mais auparavant, le chancelier devra assurer la transition.

« J'espère que la formation du gouvernement sera achevée d'ici Pâques », soit le 20 avril, veut croire Friedrich Merz.

Un objectif difficile à atteindre si les deux partis qui ont dominé la politique allemande depuis 1945 sont contraints, faute de majorité de députés à eux deux, de devoir trouver un troisième partenaire.

La fragmentation au Parlement dépendra notamment des résultats de petits partis et de leur capacité ou non à franchir le seuil minimum de 5 % des suffrages pour entrer au Bundestag.


Sécurité européenne, Ukraine : réunion des ministres européens de la Défense lundi

Drapeaux de l'Union européenne et l'Ukraine (Photo i Stock)
Drapeaux de l'Union européenne et l'Ukraine (Photo i Stock)
Short Url
  • Une douzaine de ministres européens de la Défense tiendront lundi une réunion par visioconférence afin de définir une réponse coordonnée à l'offensive diplomatique américano-russe concernant le dossier ukrainien
  • Cette réunion des ministres de la Défense s'inscrit dans le ballet diplomatique provoqué par l'annonce de pourparlers bilatéraux américano-russes visant à mettre fin au conflit.

PARIS : Une douzaine de ministres européens de la Défense tiendront lundi une réunion par visioconférence afin de définir une réponse coordonnée à l'offensive diplomatique américano-russe concernant le dossier ukrainien et de renforcer la sécurité du Vieux continent, a-t-on appris dimanche auprès du ministère français des Armées.

Cette réunion, qui se tiendra dans l'après-midi à l'initiative de l'Estonie et de la France, rassemblera également les ministres de la Défense de Lituanie, de Lettonie, de Norvège, de Finlande, de Suède, du Danemark, des Pays-Bas, d'Allemagne, d'Italie, de Pologne et du Royaume-Uni, selon cette source.

À cette occasion, le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, se rendra à Tallinn aux côtés de son homologue estonien Hanno Pevkur, après avoir participé aux célébrations de la fête nationale estonienne.

La France déploie environ 350 militaires en Estonie dans le cadre d'un bataillon multinational de l'OTAN.

Cette réunion des ministres de la Défense, trois ans jour pour jour après l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie, s'inscrit dans le ballet diplomatique provoqué par l'annonce de pourparlers bilatéraux américano-russes visant à mettre fin au conflit.

La semaine passée, plusieurs chefs de gouvernement européens avaient été conviés à Paris par le président Emmanuel Macron. D'après un résumé obtenu de sources parlementaires, ils se seraient accordés sur la nécessité d'un « accord de paix durable s'appuyant sur des garanties de sécurité » pour Kiev, et auraient exprimé leur « disponibilité » à « augmenter leurs investissements » dans la défense.

Plusieurs pays membres avaient en revanche exprimé des réticences quant à l'envoi de troupes européennes en Ukraine, dans l'hypothèse d'un accord mettant fin aux hostilités.


Le ministre russe des Affaires étrangères effectue une visite en Turquie lundi

Cette photo prise et diffusée par le ministère russe des Affaires étrangères montre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, donnant une conférence de presse après la réunion avec le secrétaire d'État américain, le conseiller à la sécurité nationale et l'envoyé pour le Moyen-Orient au palais de Diriyah à Riyad, le 18 février 2025. M. (Photo by Handout / RUSSIAN FOREIGN MINISTRY / AFP)
Cette photo prise et diffusée par le ministère russe des Affaires étrangères montre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergey Lavrov, donnant une conférence de presse après la réunion avec le secrétaire d'État américain, le conseiller à la sécurité nationale et l'envoyé pour le Moyen-Orient au palais de Diriyah à Riyad, le 18 février 2025. M. (Photo by Handout / RUSSIAN FOREIGN MINISTRY / AFP)
Short Url
  • La Turquie, membre de l'OTAN, souhaite jouer un rôle de premier plan dans la fin des hostilités, comme elle avait tenté de le faire en mars 2022 en accueillant par deux fois des négociations directes entre Moscou et Kiev.
  • Le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau affirmé que son pays serait un « hôte idéal » pour des pourparlers sur l'Ukraine associant Moscou, Kiev et Washington.

ISTAMBUL : Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, est attendu en Turquie lundi, jour du troisième anniversaire du déclenchement de l'invasion russe de l'Ukraine, ont annoncé dimanche des sources diplomatiques turques.

M. Lavrov doit s'entretenir à Ankara avec son homologue turc Hakan Fidan, ont indiqué ces mêmes sources, précisant que les deux hommes discuteraient notamment d'une solution au conflit ukrainien.

Dimanche, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a confirmé à l'agence Tass qu'une délégation menée par Sergueï Lavrov devait se rendre prochainement en Turquie pour y discuter d'« un large éventail de sujets ».

La Turquie, membre de l'OTAN, souhaite jouer un rôle de premier plan dans la fin des hostilités, comme elle avait tenté de le faire en mars 2022 en accueillant par deux fois des négociations directes entre Moscou et Kiev.

Mardi, en recevant son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, le président turc Recep Tayyip Erdogan a de nouveau affirmé que son pays serait un « hôte idéal » pour des pourparlers sur l'Ukraine associant Moscou, Kiev et Washington.

Toutefois, ces dernières semaines, Moscou et Washington ont entamé un dialogue direct, alors que les relations se réchauffent entre Donald Trump et Vladimir Poutine.

Mardi, Russes et Américains se sont rencontrés en Arabie saoudite pour entamer le rétablissement de leurs relations, une réunion dénoncée par Volodymyr Zelensky qui redoute un accord sur l'Ukraine à leur insu.

M. Lavrov, dont la dernière visite en Turquie remonte à octobre, doit se rendre dans la foulée en Iran, un allié de la Russie.

La Turquie, qui est parvenue à maintenir ses liens avec Moscou et Kiev, fournit des drones de combat aux Ukrainiens mais n'a pas participé aux sanctions occidentales contre la Russie.

Ankara défend parallèlement l'intégrité territoriale de l'Ukraine et réclame la restitution de la Crimée du Sud, occupée par la Russie depuis 2014, au nom de la protection de la minorité tatare turcophone de cette péninsule.