Qu’ils rêvent de fuir le tumulte ou souhaitent prendre le temps de souffler, de partir se diluer dans la vapeur parfumée d’un spa délicieux, de se faire dorer sur des plages au sable fin, de respirer à pleins poumons l’air pur des Kroumirs ou de se divertir les pieds dans l’eau le long de sa côte, les Tunisiens répondent sans hésitation à l’appel de Tabarka. Et dès que l’été pointe son nez, ce sont des cortèges de voitures qui sillonnent les artères principales de cette ville coquette, dont le charme et l’attrait poussent au farnienté limace. En effet, le weekend dernier, les hôtels de Tabarka affichaient complet malgré l’humeur maussade d’une économie en berne et d’un secteur en détresse. Cependant, Tabarka, la jolie, souffre depuis plusieurs années d’un délaissement inexplicable. Reportage.
Village noyé dans la futaie des châtaigniers et leurs inextricables maquis où l’œuvre des hommes, encerclé par celle de la nature, perd bien vite ses frontières pour se fondre dans l’harmonie du paysage, une fois visité, on quitte Tabarka avec des souvenirs d’amour et l’irrésistible envie d’y revenir. Bâtie au fond d’une baie, dont la coupure s’enfonce dans le massif escarpé et boisé des monts de Kroumirie, au débouché de l’Oued Kebir, est une petite ville du Nord-Ouest qui, en parlant d’elle, nul n’a su le faire sans déraisonner.
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