PARIS: Le mois de ramadan commencera le mardi 13 avril en France, a annoncé jeudi le Conseil français du culte musulman (CFCM), qui a lieu une nouvelle fois dans le contexte particulier lié à la pandémie.
Le ramadan s'achèvera par l'Aïd el-Fitr, la "fête de la rupture du jeûne" qui aura lieu le 13 mai, selon le CFCM.
Son président Mohammed Moussaoui rappelle que la "pratique n'est pas affectée directement par le contexte de pandémie : celles et ceux qui remplissent les conditions du jeûne et sont en mesure de l'observer, l'observeront comme d'habitude. Celles et ceux qui ont une dérogation reconnue, comme la maladie (...) en seront exemptés suivant la réalité de leur situation".
Il confirme que "l'injection" d'un vaccin anti-covid "n'invalide pas le jeûne". En outre, "si le médecin estime qu'il faut éviter le jeûne du jour de l'injection, son avis doit être respecté et suivi".
Le CFCM demande de respecter les horaires du couvre-feu fixés par les autorités et à "limiter strictement aux membres de famille vivant sous le même toit les repas familiaux et entre amis", notamment au moment de l'"iftar", le repas quotidien de rupture du jeûne, alors que c'est habituellement une composante sociale, conviviale voire festive du mois du ramadan.
L'instance appelle également les mosquées à suspendre la prière du vendredi si elles ne sont "pas dans la capacité d'accueillir l'ensemble des fidèles dans le respect des mesures sanitaires".
"La France compte entre cinq et six millions de musulmans pratiquants et non-pratiquants", selon plusieurs études sur le sujet (Pew Research Center, institut Montaigne, Insee, Ined), ce qui fait de l'islam la deuxième religion du pays. Et fait de la communauté musulmane française la première communauté musulmane en Europe.
Durant le ramadan, un des piliers de l'islam, les croyants sont invités à s'abstenir de boire, de manger, de fumer et d'avoir des relations sexuelles, de l'aube - dès que l'on peut "distinguer un fil blanc d'un fil noir" dit le Coran - jusqu'au coucher du soleil.
Le président du CFCM a fait cette annonce surprise ce jeudi, en amont d'une rencontre le dimanche 11 avril à la Grande mosquée de Paris qui devait fixer officiellement le début de ce mois de jeûne.
La Grande Mosquée avait toutefois estimé récemment, au sein d'une commission théologique, que le premier jour du ramadan "devrait être le 13 avril".
Le CFCM, principal interlocuteur de l'islam auprès des pouvoirs publics, est en pleine crise interne, la fédération de la Grande mosquée de Paris et trois autres ayant quitté une partie des instances de cette structure.