L'ONU suit «avec grand intérêt» les initiatives vertes du Royaume

L'Initiative verte de l'Arabie saoudite comprend la plantation de 10 milliards d'arbres dans le Royaume. (Photo, Shutterstock)
L'Initiative verte de l'Arabie saoudite comprend la plantation de 10 milliards d'arbres dans le Royaume. (Photo, Shutterstock)
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Publié le Mercredi 31 mars 2021

L'ONU suit «avec grand intérêt» les initiatives vertes du Royaume

  • Dévoilées par le prince héritier Mohammed ben Salmane, les initiatives comprennent plusieurs projets ambitieux conçus pour réduire les émissions de carbone de 60%
  • Le projet incite à une coopération entre les pays afin de relever les défis environnementaux qui menacent la région dans son ensemble

NEW YORK: L’ONU suit «avec un grand intérêt» l’initiative verte de l’Arabie Saoudite et l’initiative verte du Moyen-Orient au Royaume, et qui incitent à une coopération régionale afin de relever les défis environnementaux qui menacent la région dans son ensemble.

Dévoilées par le prince héritier Mohammed ben Salmane samedi, les initiatives comprennent plusieurs projets ambitieux conçus pour réduire les émissions de carbone dans la région de 60%. Cet objectif sera atteint surtout grâce à l'utilisation de technologies propres aux hydrocarbures et à la plantation de 50 milliards d'arbres, dont 10 milliards dans le Royaume. Considéré comme le plus grand projet de boisement au monde, il contribuera également à redonner vie à des millions d’hectares de terres érodées.

Ces initiatives visent à préserver les environnements marins et côtiers, à augmenter la proportion des réserves naturelles et des terres protégées, à améliorer la régulation de la production pétrolière, à accélérer la transition vers les énergies propres et à augmenter la quantité d'énergie produite par les énergies renouvelables.

Les initiatives saoudiennes soulignent l’importance des partenariats entre les pays voisins dans les efforts visant à relever les défis environnementaux et à améliorer la qualité de vie des habitants de la région.

«Nous suivons avec grand intérêt les efforts déployés par des pays comme l’Arabie saoudite en vue de renforcer leurs ambitions climatiques», indique Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

«Nous attendons avec impatience d'en savoir plus de la part Royaume et des autres membres du G20 le 22 avril, lors de la réunion organisée par les États-Unis, et et qui sera la prochaine évènement majeur de notre forum».

Cette réunion est un sommet des leaders sur le climat qui aura lieu le jour de la Terre et qui marque également le cinquième anniversaire du jour où l’Accord de Paris sur le changement climatique a été ouvert à la signature.

L'ONU croit fermement que 2021 s'annonce comme une année cruciale et décisive dans la crise climatique. Dans une récente interview accordée à Arab News, Marcel Alers, responsable de l'énergie au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), estime que la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique dans la ville écossaise de Glasgow en novembre pourrait être la dernière chance pour la sphère politique de s'attaquer à la question émergeante de manière convaincante et qui se traduise en actions réelles.

Alers a également souligné que l'Arabie saoudite est un pays qui prend déjà la tête dans le dossier du changement climatique. En tant que nation particulièrement vulnérable aux effets du réchauffement climatique en raison de son climat chaud, le Royaume se trouve pris dans un cercle vicieux, explique Alers, ajoutant que le changement climatique augmente sans doute les températures qui nécessitent une plus grande demande d'électricité pour alimenter les systèmes de climatisation, qui engendre la combustion de plus de combustibles fossiles, ce qui augmente les émissions de carbone et accélère le réchauffement climatique.

Les autorités saoudiennes se tournent vers l'avenir pour placer le pays en tant que pionnier dans l'adoption de nouvelles technologies, dit Alers.

«Les Saoudiens pourraient être les leaders de la révolution énergétique de demain», ajoute-t-il.

En lançant samedi les initiatives vertes, le prince Mohammed ben Salman soutient qu’en «tant que premier producteur mondial de pétrole, nous sommes entièrement conscients de notre responsabilité dans la lutte contre la crise climatique. Et tout comme nous avons joué un rôle de premier plan dans la stabilisation des marchés énergétiques pendant l'ère du pétrole et du gaz, nous travaillerons maintenant pour être les leaders dans l'ère verte pour le futur.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".