Pourtant, ces jeunes à qui on doit le lancement, pour la première fois de l’histoire de la Tunisie, du premier satellite dans le ciel sont eux aussi à l’origine des plateformes développées pour lutter contre la pandémie, des premiers robots et des drones conçus pour surveiller le respect du confinement mais qui sont encore marginalisés et exclus du système. Ce sont aussi ces jeunes qui se sont mobilisés pendant le mois de janvier pour contester un quotidien morose alors qu’ils portent des rêves pour une Tunisie meilleure. Ce sont eux la voie du salut et c’est à eux de prendre à bras-le-corps un combat pour engager le pays dans la modernité, résoudre les problèmes structurants de notre économie et dessiner les contours du futur, tel qu’ils le conçoivent, à l’image de leurs pairs dans les pays développés. Sinon ils n’auront d’autres choix que de partir chercher ailleurs ce que leur pays ne semble plus être capable de leur offrir. En effet, avoir vingt ans en Tunisie doit être le plus bel âge et non le pire, comme celui qu’ont vécu les anciennes générations qui rechignent à donner aux jeunes ce qu’ils n’ont pas cessé de revendiquer pendant les années de braise quand ils étaient plus jeunes.
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