Vatican: le pape veut renforcer la coopération internationale contre la délinquance financière

Le pape s'exprimait, en présence du Premier ministre italien, Mario Draghi, à l'occasion de l'inauguration d'une nouvelle année judiciaire pour le Tribunal de l'Etat de la cité du Vatican (Photo, AFP/Vatican Media).
Le pape s'exprimait, en présence du Premier ministre italien, Mario Draghi, à l'occasion de l'inauguration d'une nouvelle année judiciaire pour le Tribunal de l'Etat de la cité du Vatican (Photo, AFP/Vatican Media).
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Publié le Samedi 27 mars 2021

Vatican: le pape veut renforcer la coopération internationale contre la délinquance financière

  • Le Vatican a engagé depuis plusieurs années la mise en conformité de son système judiciaire avec les «bonnes pratiques» internationales en matière de répression des délits financiers
  • «Il apparaît désormais urgent d'identifier et d'introduire, sous forme de règles spécifiques ou de protocoles d'accord, de nouvelles formes de coopération plus incisives» a-t-il ajouté

VATICAN: Le pape a appelé samedi à poursuivre la réforme de la justice du Vatican et renforcer la coopération avec les institutions judiciaires étrangères dans la lutte contre la délinquance financière.

François a rappelé que le Vatican a engagé depuis plusieurs années la mise en conformité de son système judiciaire avec les « bonnes pratiques » internationales en matière de répression des délits financiers.

Cette entreprise va « s'intensifier pour faciliter et accélérer la coopération internationale entre les services d'investigation du Vatican et les institutions homologues des autres nations », a-t-il précisé.

« Il apparaît désormais urgent d'identifier et d'introduire, sous forme de règles spécifiques ou de protocoles d'accord, de nouvelles formes de coopération plus incisives, comme le demandent les organismes de surveillance des marchés financiers au niveau international », a ajouté le souverain pontife.

Il s'exprimait, en présence du Premier ministre italien, Mario Draghi, à l'occasion de l'inauguration d'une nouvelle année judiciaire pour le Tribunal de l'Etat de la cité du Vatican, créé en 1929.

Le promoteur de justice, équivalent d'un procureur conduisant l'action judiciaire, a reconnu que la justice vaticane pouvait accuser des lenteurs et rencontrer une « résistance d'appareil » au sein même de la cité-Etat, sans apporter de précisions.

Ces résistances « n'empêchent pas une activité judiciaire intense » marquée en janvier par « les lourdes condamnations » prononcées dans le procès de la vente frauduleuse de biens immobiliers du Saint-Siège, a relevé Gian Piero Milan.

Dans cette affaire, un ex-président de l'Institut pour les œuvres de religion -IOR, nom officiel de la banque du Vatican- et un avocat ont été condamnés à près de neuf ans de prison pour blanchiment et de détournements de fonds.

« Signe tangible d'une évolution du système » judiciaire pontifical en matière de lutte contre les délits économiques, le Vatican a reçu six commissions rogatoires de pays étrangers (Italie, de l'Etat de Sao Paolo au Brésil et de Pologne), en a transmis 13 (à l'Italie, à la Grande-Bretagne, à la Slovénie et à Jersey) et a ordonné la saisie de 105 millions d'euros au total, a détaillé le magistrat.

La justice vaticane enquête actuellement sur un scandale immobilier qui pourrait également déboucher sur un procès : le circuit d'achat opaque d'un immeuble de luxe londonien par la Secrétairerie d'Etat (gouvernement central du Vatican), qui a permis à des intermédiaires italiens de s'attribuer de juteuses commissions.

Depuis lors, le Saint-Siège a décidé de transférer le patrimoine financier et immobilier de la Secrétairerie d'Etat à une autre administration.

Par ailleurs le tribunal du Vatican est actuellement appelé à juger pour la première fois des abus sexuels commis dans le cadre ecclésial, et à examiner la tentative présumée de certains cadres d'étouffer l'affaire. Ni le pape, ni le promoteur de justice n'ont évoqué cette procédure dans leurs allocutions samedi.


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.