Après le coup froid de février, l'économie US rebondit au printemps

Plus de 1800 vols à destination et en provenance de Denver ont été annulés et les autoroutes de l'État ont été fermées en raison d'une tempête hivernale qui frappe l'État (Photo, AFP).
Plus de 1800 vols à destination et en provenance de Denver ont été annulés et les autoroutes de l'État ont été fermées en raison d'une tempête hivernale qui frappe l'État (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 27 mars 2021

Après le coup froid de février, l'économie US rebondit au printemps

  • La confiance des consommateurs américains s'est nettement améliorée en mars, atteignant même son plus haut niveau depuis un an
  • La hausse du taux de vaccination combinée à l'arrivée de nouveaux chèques de relance fournissent un puissant coup de pouce à la reprise

WASHINGTON: La conjoncture a été morose en février aux Etats-Unis, balayés par une vague d'intempéries, mais les économistes en sont sûrs: l'économie est bien sur les rails vers le rebond.

«Gel hivernal avant la floraison printanière», a résumé dans une métaphore Gregory Daco, chef économiste d'Oxford Economics.

Les dépenses de consommation des ménages, qui représentent plus des deux tiers de l'activité économique, ont ainsi diminué de 1% en février après un bond de 3,4% le mois précédent. Et cette baisse est supérieure aux attentes (-0,6%).

Mais elles devraient rebondir avec un optimisme grandissant dans le pays grâce à la vaccination accélérée et aux chèques du gouvernement versés à des millions d'Américains.

La confiance des consommateurs américains s'est nettement améliorée en mars, atteignant même son plus haut niveau depuis un an, selon l'enquête de l'Université du Michigan publiée vendredi. 

Les chiffres de mars et avril devrait donc faire oublier le mauvais mois de février.

Le mois dernier, une vague de froid à travers le pays ainsi que les tempêtes de neige qui ont paralysé notamment le Texas a empêché de nombreuses personnes de sortir de chez eux, de manger au restaurant ou de se rendre dans les magasins. 

Les revenus des ménages ont, eux, plongé de 7,1% après des niveaux anormalement élevés enregistrés en janvier lorsque le gouvernement avait distribué des chèques à des millions d'Américains. 

Ces chèques de relance économique, allant jusqu'à 600 dollars par personne, avaient été actés dans le plan d'aide économique de 900 milliards de dollars approuvé, sous Donald Trump, par le Congrès à la fin de l'année dernière.

Ces mauvais chiffres, qui s'ajoutent aux ventes au détail en berne annoncées la semaine dernière, ne reflètent toutefois pas la tendance de fond. 

«Revers temporaire»

«Le recul des revenus et des dépenses en février n'est qu'un revers temporaire», insiste Gregory Daco. 

«Nous nous attendons à ce que la hausse du taux de vaccination combinée à l'arrivée de nouveaux chèques de relance (...) fournissent un puissant coup de pouce aux dépenses de consommation en mars», a-t-il souligné. 

En moyenne 2,5 millions de personnes sont vaccinées quotidiennement aux Etats-Unis. Une majorité de la population va ainsi l'être d'ici le 4 juillet, jour de la fête nationale. 

Le pays retrouve de la vitalité avec l'ouverture des restaurants, des cinémas, des salles de gym et des spas.

Le secteur du voyage frémit aussi grâce au tourisme intérieur en attendant les visiteurs internationaux.

Selon les calculs d'Oxford Economics, la fin du premier trimestre va être solide, ce qui «devrait porter la croissance des dépenses de consommation à 7,4%» et «la croissance du PIB à environ 8%» pour les trois premiers mois de l'année.

«Quels que soient les dégâts enregistrés en février, nous nous attendons à un solide rebond en mars et en avril», notamment parce que «le montant des nombreux chèques de relance sont aussi deux fois et demi plus importants que celui de décembre», à 1 400 dollars par personne, a abondé Ian Shepherdson, chef économiste chez Pantheon Macroeconomics.

Le Trésor a indiqué cette semaine que les services fiscaux avaient décaissé quelque 37 millions de paiements supplémentaires, portant le total des paiements versés dans le cadre de l'American Rescue Plan à environ 127 millions de paiements, d'une valeur totale de quelque 325 milliards de dollars.

Sur le front de l'inflation, surveillée comme le lait sur le feu par les marchés financiers, elle a légèrement accéléré sur un an en février, tirée notamment par la hausse du coût de l'essence, selon l'indice PCE, baromètre favori de la Fed pour observer l'augmentation des prix, publié également vendredi.

Sur le seul mois de février, l'augmentation des prix à la consommation a ralenti, à 0,2% quand les analystes tablaient sur +0,3% comme le mois dernier.

Mais sur un an, les prix ont augmenté de 1,6% contre 1,4% le mois d'avant, selon les chiffres du département du Commerce.

Les craintes que l'inflation ne s'emballe en raison des plans de relance et finisse par contrarier la croissance ont secoué Wall Street ces dernières semaines.

Mais Jerome Powell, président de la Banque centrale, a assuré que s'il y avait une hausse des prix à court terme, elle serait «temporaire». 


La Bourse de Paris célèbre la suspension des droits de douane de Trump

a Bourse de Paris s'envolait de concert avec les autres principaux indices européens, euphoriques après la suspension annoncée par Donald Trump de ses droits de douane colossaux contre le reste du monde, à l’exception de la Chine. (AFP)
a Bourse de Paris s'envolait de concert avec les autres principaux indices européens, euphoriques après la suspension annoncée par Donald Trump de ses droits de douane colossaux contre le reste du monde, à l’exception de la Chine. (AFP)
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  • Vers 10H30 heure de Paris (08H30 GMT), l'indice vedette CAC 40, s'envolait (+5,36%), s'établissant à 7.230,69 points, soit un bond de 367,67 points. Depuis le 1er avril, il cède toutefois plus de 2%
  • A Francfort, le Dax décollait de 6,28%, Londres de 4,55%, Milan de 6,96% et la Bourse suisse de 5,27%

PARIS: La Bourse de Paris s'envolait de concert avec les autres principaux indices européens, euphoriques après la suspension annoncée par Donald Trump de ses droits de douane colossaux contre le reste du monde, à l’exception de la Chine.

Vers 10H30 heure de Paris (08H30 GMT), l'indice vedette CAC 40, s'envolait (+5,36%), s'établissant à 7.230,69 points, soit un bond de 367,67 points. Depuis le 1er avril, il cède toutefois plus de 2%.

A Francfort, le Dax décollait de 6,28%, Londres de 4,55%, Milan de 6,96% et la Bourse suisse de 5,27%.

Donald Trump a annoncé mercredi dans une spectaculaire volte-face qu'il allait ramener provisoirement à 10% les droits de douane imposés à la plupart des pays, si ces derniers n'ont pas riposté, à l'exception notable de la Chine.

"Les investisseurs espèrent que cette trêve de 90 jours donnera aux pays le temps de renégocier, de réorganiser les chaînes d'approvisionnement et d'atténuer le choc" des droits de douane, commente Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.

"C’est fondamentalement positif - que les droits de douane soient finalement appliqués ou non", poursuit-elle, "mais il ne faut pas encore sabrer le champagne".

Face à la Chine, les Etats-Unis s'enfoncent dans une guerre commerciale qui enfle de plus en plus. Donald Trump a annoncé mercredi durcir les surtaxes visant Pékin en raison d'un supposé "manque de respect", les portant à un niveau vertigineux de 125%, contre 104% auparavant.

Les incertitudes devraient ainsi "persister", même si le rebond actuel "repose sur des bases solides", affirme Mme Ozkardeskaya.

Les bancaires au beau fixe

Très attaquées lors de la débâcle boursière des derniers jours, les valeurs bancaires caracolent désormais en tête avec le retour de l'appétit des investisseurs pour le risque.

Elles sont aussi portées par la stabilisation des taux d'emprunts longs des Etats après une flambée massive, un phénomène favorable à leurs marges.

Société Générale s'envolait de 9,14% à 37,50 euros, BNP Paribas décollait de 9,60% à 69,90 euros et Crédit agricole de 5,18% à 15,75 euros vers 10H30 heure de Paris.

L'industrie surfe sur la vague

La suspension des droits de douane de Donald Trump a aussi apporté un soulagement immédiat aux valeurs industrielles, l'aéronautique en tête, un cinquième des exportations de la France vers les Etats-Unis étant lié au secteur.

Airbus flambait ainsi de 7,57% à 143,58 euros, Dassault Aviation gagnait 3,69% à 292,60 euros.

Les entreprises de matériaux de constructions profitent aussi de la dynamique, avec ArcelorMittal qui s'envolait de 7,99% à 23,65 euros, et Saint-Gobain de 9,48% à 83,82 euros.

 


Arabie saoudite: croissance de 89% des installations touristiques autorisées

Le palais de Salwa à Turaif, site du patrimoine mondial de l'Unesco, illuminé la nuit, à Diriyah, en Arabie saoudite. (Shutterstock)
Le palais de Salwa à Turaif, site du patrimoine mondial de l'Unesco, illuminé la nuit, à Diriyah, en Arabie saoudite. (Shutterstock)
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  • Le porte-parole officiel du ministère du Tourisme, Mohammed Al-Rasasimah, a qualifié cette augmentation de «remarquable»
  •  Il ajoute que cette expansion s'inscrit dans le cadre d'un essor significatif du secteur touristique du Royaume

RIYAD: Le secteur du tourisme en Arabie saoudite a connu une croissance significative en 2024, le nombre d'établissements d'accueil autorisés ayant augmenté de 89% pour atteindre 4 425 dans les différentes régions du Royaume.

Dans un message publié sur X, le porte-parole officiel du ministère du Tourisme, Mohammed Al-Rasasimah, a qualifié cette augmentation de «remarquable», ajoutant qu'elle reflétait les efforts déployés «pour soutenir la croissance du secteur et renforcer son attractivité en matière d'investissement».

Il ajoute que cette expansion s'inscrit dans le cadre d'un essor significatif du secteur touristique du Royaume, stimulé par un afflux de voyageurs et par l'engagement du ministère à favoriser un environnement d'accueil de classe mondiale.

Le ministère a indiqué en mars que le nombre d'établissements hôteliers agréés à La Mecque atteindrait 1 030 à la fin de 2024, soit une augmentation de 80% par rapport à l'année précédente.

Cette augmentation place la province en tête du Royaume pour le plus grand nombre d'installations et de chambres autorisées, soulignant l'engagement de la région à améliorer l'expérience des visiteurs, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Cette mesure renforce également l'engagement du ministère à protéger les droits des visiteurs et des pèlerins de la Omra qui utilisent les services d'accueil à La Mecque, dans le cadre de ses efforts continus pour améliorer la qualité des services.

«Les équipes d'inspection du ministère effectuent des visites de contrôle et d'inspection régulières tout au long de l'année pour s'assurer que tous les établissements respectent les exigences en matière de licence, détecter les violations et imposer des amendes en vertu de la loi sur le tourisme et de la réglementation des établissements d'hébergement touristique», a déclaré SPA.

Le secteur de l'hôtellerie en Arabie saoudite se développe au-delà de La Mecque. À la fin du troisième trimestre 2024, le nombre total d'établissements d'accueil autorisés dans le Royaume dépassait 3 950, soit une augmentation de 99% par rapport au troisième trimestre 2023. Le nombre de chambres autorisées a atteint 443 000, soit un bond de 107% par rapport aux 214 000 chambres enregistrées un an plus tôt.

Selon CoStar, un fournisseur mondial de données immobilières, La Mecque et Médine auront respectivement 17 646 et 20 079 chambres à divers stades de développement en 2025.

Cela intervient alors que l'Arabie saoudite a enregistré 30 millions de touristes entrants en 2024, contre 27,4 millions en 2023, selon les données du gouvernement. Le Royaume vise à attirer 150 millions de visiteurs par an d'ici à 2030 et prévoit d'augmenter la contribution du secteur du tourisme au produit intérieur brut de 6 à 10%.

L'expansion dynamique de l'Arabie saoudite dans le domaine de l'hôtellerie et du tourisme souligne son ambition de se positionner en tant que plaque tournante mondiale du voyage, en s'adressant aux visiteurs religieux et aux touristes de loisir.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Veolia, champion du dessalement durable, devrait doubler sa capacité opérée d'ici à 2030

Avec plus de 50 ans d'efforts continus, Veolia apparaît comme le champion du dessalement durable, à l'origine de percées et d'innovations majeures sur le marché du dessalement. (Photo: Veolia Oman - Arab News en français)
Avec plus de 50 ans d'efforts continus, Veolia apparaît comme le champion du dessalement durable, à l'origine de percées et d'innovations majeures sur le marché du dessalement. (Photo: Veolia Oman - Arab News en français)
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  • Avec 18% de la capacité de dessalement installée dans le monde construite avec ses technologies, Veolia est un acteur de premier plan sur le marché
  • Veolia a été à l'origine d'innovations majeures sur le marché du dessalement, permettant des gains d'efficacité de 80% depuis 1980 et une réduction de 90% du prix de l'eau en m3 depuis 1970

MUSCAT: Grâce aux progrès considérables réalisés en termes d'efficacité et d'empreinte au cours des 25 dernières années, le dessalement est devenu indispensable pour faire face à la pénurie d'eau.  Il est devenu moins cher, plus efficace et de plus en plus évolutif pour répondre à la demande mondiale croissante, en termes de taille, de volume et d'efficacité.

Le marché du dessalement devrait accélérer sa croissance au cours des cinq prochaines années, principalement sous l'impulsion du Moyen-Orient, de l'Asie du Pacifique et de certains pays d'Europe, la capacité prévue pour le prix représentant environ 40 000 MLD.

Déjà leader dans le secteur du dessalement, avec 18% de la capacité de dessalement installée dans le monde construite grâce à ses technologies, Veolia devrait consolider sa part de marché tout en doublant sa capacité exploitée de 1,4 Bm3 à 2,8 Bm3 d'ici 2030.

Les gains récents dans le monde entier témoignent des fortes ambitions de Veolia sur le marché du dessalement, comme en témoignent les usines de dessalement Mirfa 2 et Hassyan aux Émirats arabes unis (2023 et 2024), l'usine de dessalement Cornwall au Royaume-Uni (2023) et les discussions exclusives pour l'usine de dessalement de Rabat au Maroc (2024).