RIYAD: Noor Riyadh, le festival de lumières et d’art de la capitale saoudienne, a favorablement impressionné les diplomates d’Arabie saoudite.
L'ambassadeur de France dans le Royaume, Ludovic Pouille, a ainsi posté une photo sur laquelle il apparaît aux côtés de l'artiste saoudien Marwah al-Mugait, publiant sur Twitter: «Heureux d'avoir participé à l'inauguration officielle des installations lumineuses du festival Noor Riyadh, dans le quartier historique du roi Abdelaziz, autour du Musée national de Riyad, avec la participation d'artistes de renommée mondiale.»
Dans un précédent Tweet, Ludovic Pouille se dit «ravi d'assister à l'ouverture de “Lumière sur lumière” dans le centre de conférences emblématique du quartier financier du roi Abdallah, entièrement transformé par le célèbre artiste français Daniel Buren, dans le cadre du festival Noor Riyadh. Il s'agit d'une exposition phare présentant l'art de la lumière à travers les âges et le monde entier.»
Le diplomate danois Ole E. Moesby confie pour sa part à Arab News qu'il a applaudi le festival, saluant un lancement «beau et réussi».
«Nous avons tous besoin d'une inspiration culturelle qui provienne de nouvelles sources, en particulier dans cette période où les restrictions ont limité nos interactions habituelles», explique-t-il.
L'ambassadeur du Pakistan en Arabie saoudite, Raja Ali Ejaz, a fait savoir à Arab News que le festival incarnait à ses yeux l'esprit de Riyad: «Je félicite le gouverneur de Riyad pour le succès du festival et je souhaite le meilleur à tous les artistes qui y participent. Compte tenu de son climat et de son exubérance, je suis convaincu que le festival est là pour durer et qu'il est en passe de devenir un événement très attendu chaque année», se réjouit-il.
Ce festival, inauguré le 18 mars dernier, a littéralement illuminé la capitale saoudienne avec ses époustouflants spectacles de lumières interactifs.
On s’attend à ce que Noor Riyadh ait lieu chaque année et à que de nombreux artistes, internationaux comme locaux, répondent à son appel pour venir exprimer leur créativité dans la capitale.
En Bref :
Plus de trente installations lumineuses seront présentées ce week-end, et plus de soixante artistes internationaux et saoudiens exposeront leur travail à l’occasion de cet événement de dix-sept jours qui mélange l'art contemporain et moderne.
Se déroulant jusqu'au 3 avril, le festival propose un spectacle interactif avec des sculptures en plein air, des ateliers, des opportunités de bénévolat, des spectacles cinématographiques et des conférences éducatives.
Il s'agit du premier programme lancé par Riyadh Art, l'un des quatre mégaprojets inaugurés par le roi Salmane en 2019 dans le cadre de son initiative de promotion de la culture et de l'art.
Riyadh Art a pour objectif de transformer la ville en une véritable galerie à ciel ouvert, apportant un immense souffle artistique à la vie sociale de la capitale.
Le thème du festival, «Under the Sky» («Sous le ciel»), traduit l’espoir d’un avenir meilleur, alors que le monde se remet tout juste de la pandémie.
Le célèbre couple d'artistes belges Tom et Lien Dekyvere compte parmi les artistes sélectionnés pour présenter ses œuvres lors du festival.
Depuis 2012, ces deux artistes parcourent le monde en réalisant et en plaçant des installations d'art léger dans les espaces publics à l’occasion d'événements et d'expositions, transformant à leur guise le monde d'aujourd'hui à travers la lumière, le son et les matériaux.
Leur œuvre Rhizome, installée spécialement pour l’occasion à Palm Oasis, représente une toile faite de plusieurs centaines de mètres d’une corde lumineuse qui représente une maison, «un cocon à partir duquel méditer sur la déconnexion de la société contemporaine».
Tom Dekyvere indique que Rhizome est conçu autour de «l'idée de connectivité et de déconnexion», expliquant: «Tout comme les racines d'un arbre, connectées sous terre, nous, les humains, nous sommes connectés les uns aux autres. Le son et la lumière, intégrés dans l'environnement naturel, permettent de jouer avec les ingrédients artistiques de l'œuvre.»
Le plasticien confie que Riyad et sa cité natale, Bruges, en Belgique, «sont des villes avec un patrimoine culturel fantastique, qui me fait me sentir chez moi».
Il ajoute: «Pour Noor Riyadh, nous avons pris le concept de Rhizome et l’avons rendu spécifique aux vues, aux sons et à l’environnement de Riyad: nous l'avons construit dans les palmiers. J'espère que les visiteurs apprécieront le fait de contempler les motifs géométriques de cette composition et qu’ils pourront réfléchir à la connectivité de l'œuvre d'art et du monde en général. Nous sommes tous connectés et, idéalement, ce travail permet aux gens de profiter de la vie à l'extérieur.»
Tom Dekyvere travaillera également sur Light is Connection, conçu comme un atelier dans le cadre des événements Kids Art Lab («laboratoire artistique des enfants») de Noor Riyadh.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur ArabNews.com