Des experts évoquent la crise de la Méditerranée orientale lors d'un webinaire sur Arab News

Des experts évoquent la crise de la Méditerranée orientale lors d'un webinaire sur Arab News
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Publié le Jeudi 25 mars 2021

Des experts évoquent la crise de la Méditerranée orientale lors d'un webinaire sur Arab News

  • Un événement virtuel marque les 200 ans de la Grèce moderne et de l’indépendance de la Grèce vis-à-vis de l’Empire ottoman
  • L'ambassadeur grec en Arabie saoudite déclare que son pays reste déterminé à respecter les lois internationales

DUBAÏ: Un optimisme prudent a été exprimé par des experts en énergie et des responsables gouvernementaux sur le fait que la paix, la stabilité et la prospérité prévaudront à l'avenir dans la région contestée et riche en pétrole de la Méditerranée orientale.

Ils participaient à un webinaire mercredi, organisé par l’Arab News Research & Studies Unit pour célébrer le 200e anniversaire de la révolution grecque de 1821. Jeudi marque le bicentenaire du début de la guerre d’indépendance de la Grèce.

Alexis Konstantopoulos, ambassadeur de Grèce en Arabie saoudite, a profité de l’occasion pour exprimer l’engagement de son gouvernement à respecter les lois internationales.

«Notre position a été constante au fil du temps en matière de respect du droit international et elle ne changera pas à l’avenir», a-t-il déclaré. «Il est important de garder cela à l'esprit car c'est la pierre angulaire de notre politique, sur les plans bilatéral et multilatéral.»

M. Konstantopoulos qualifie le rôle de la Grèce d’influence positive dans la région de la Méditerranée orientale, visant à promouvoir le dialogue et la coopération pour assurer la paix, la sécurité et la prospérité.

Pour illustrer son propos, il met en évidence un certain nombre d'accords maritimes signés par la Grèce et conformes aux principes de relations de bon voisinage. Il déclare que l’objectif de la Grèce est la délimitation des frontières maritimes avec tous les pays voisins conformément au droit international et au droit maritime.

«Il y a eu récemment des développements pétroliers et gaziers très importants en Méditerranée orientale», indique M. Konstantopoulos. «La Grèce promeut la coopération énergétique entre les pays de la région et ceux du Moyen-Orient, que ce soit au niveau trilatéral ou multilatéral.»

Il rapporte que la découverte et l'exploitation future de ces sources d'énergie sont d'une importance vitale pour la stabilité régionale étant donné leur rôle pour la promotion de la coopération. Concernant le gazoduc de la Méditerranée orientale, la Grèce encourage la connectivité énergétique avec les gisements de gaz récemment découverts dans la région, souligne M. Konstantopoulos.

«Nous travaillons à la réalisation du gazoduc East Med, qui reliera les réserves de gaz naturel offshore d'Israël, de Chypre et d’Égypte, via la Grèce, à l'Italie et à tous les autres pays de l'Union européenne», déclare-t-il.

«L’énergie peut être un catalyseur de paix et de coopération étroite entre les pays de la Méditerranée orientale. Nous considérons que l’East Med Gas Forum est ouvert à tous les pays de la région qui respectent les dispositions du droit international.»

 

Alexis
Alexis Konstantopoulos, ambassadeur de Grèce en Arabie saoudite. (Fourni)

 

Laury Haytayan, directrice Moyen-Orient et Afrique du Nord à l'Institut de gouvernance des ressources naturelles, convient que la question la plus complexe est liée aux frontières maritimes, non seulement entre la Turquie et la Grèce, mais entre de nombreux autres pays, tels que le Liban et Israël ainsi que la Syrie. .

Elle souligne que ces problèmes posent des défis en termes de sécurité pour la région, ainsi que pour les secteurs pétrolier et gazier, tandis que la nouvelle dimension de la présence russe dans la région ajoute de la complexité à l’équation.

«Il y a beaucoup de potentiel en Méditerranée orientale», souligne-elle. «Mais, en même temps, vous avez beaucoup de problèmes complexes à résoudre simultanément afin d’éviter de vous aliéner les différentes parties ou de risquer des divisions.»

De son côté, Alexandros Zachariades, responsable de la recherche pour 89 Londres, un groupe de réflexion de la London School of Economics (LSE) et expert de la Méditerranée orientale, déclare que le retrait de l'Amérique de la région, en particulier sous les administrations de Barack Obama et de Donald Trump, a créé un vide qui a coïncidé avec une présence russe élargie.

Gardant à l’esprit les tensions gréco-turques, il souligne que le rôle régional de Washington serait essentiel.

 

grèce
Une photo publiée par le ministère grec de la Défense le 26 août 2020 montre des navires de la marine grecque participant à un exercice militaire en Méditerranée orientale, le 25 août 2020 (AFP / Ministère grec de la Défense / File Photo)

 

«Actuellement, et heureusement, la Grèce et la Turquie se parlent. Les négociations en cours signifient que les tensions sont faibles, mais elles ne conduiront à aucune percée dans la résolution du problème maritime qui les oppose depuis les années 1970», ajoute M. Zachariades.

«Les États-Unis sont désormais les seuls qui peuvent faire en sorte que ces deux parties continuent d’échanger et qui peuvent les pousser également à trouver des solutions sur la question de Chypre.»

En se projetant dans l'avenir, Laury Haytayan précise que l’East Med Gas Forum devrait rester concentré sur l'énergie et ne pas se laisser distraire par la politique. Elle souligne que la plate-forme est considérée par la Turquie comme une entité politique opposée à ses ambitions pétrolières et gazières dans la région, et qu’un ministre palestinien a récemment posé son veto à la demande d’adhésion des Émirats arabes unis (EAU).

«Cela a été éclipsé par d'autres bonnes nouvelles dans la région», dit-elle. «Si on continue d’utiliser la plate-forme pour marquer des points politiques, le forum perdra automatiquement de sa valeur, même s’il pèse économiquement.»

Elle ajoute que l’East Med Gas Forum peut répondre aux besoins du marché régional de l'énergie, la demande de gaz passant de 0,3 billion de pieds cubes (Tcf) par mois à 0,6 Tcf et que l'offre ne suit pas le rythme pour le moment. À cette fin, elle conclut que le forum peut jouer le rôle d'une plate-forme cruciale afin que les pays de la région se réunissent pour construire une infrastructure commune et élaborer des politiques pétrolières et gazières appropriées.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur ArabNews.com

 


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".