Joe Biden charge Kamala Harris du dossier sensible des migrants

La vice-présidente des Etats-Unis Kamala Harris. (Photo, AFP)
La vice-présidente des Etats-Unis Kamala Harris. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 25 mars 2021

Joe Biden charge Kamala Harris du dossier sensible des migrants

  • C'est la première fois que la vice-présidente est appelée à monter ainsi en première ligne
  • Elle hérite d'un dossier qui empoisonne le début de mandat de Joe Biden, accusé par ses adversaires républicains d'avoir créé un véritable appel d'air à la frontière

WASHINGTON : Le président américain Joe Biden a chargé mercredi la vice-présidente Kamala Harris de gérer le dossier sensible de l'afflux de milliers de migrants - dont de nombreux mineurs - à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique.

C'est la première fois que la vice-présidente est appelée à monter ainsi en première ligne. 

Elle hérite d'un dossier qui empoisonne le début de mandat de Joe Biden, accusé par ses adversaires républicains d'avoir créé un véritable appel d'air à la frontière et de ne pas avoir pris la mesure de la situation sur le terrain.

« Je vous confie une tâche difficile », a reconnu le président lors d'une réunion à la Maison Blanche, jugeant que personne n'était mieux placé que sa « VP », ancienne sénatrice et ancienne procureure générale de Californie, pour s'emparer de cette question.

Soulignant qu'il s'agissait d'abord d'un effort diplomatique, il a évoqué les discussions en cours avec le Mexique mais aussi avec e Salvador, le Guatemala et le Honduras, d'où sont originaires la plupart des mineurs qui se présentent aux Etats-Unis.

Les demandeurs d'asile, la plupart originaires du Honduras, marchent vers un point de contrôle de la patrouille frontalière américaine après avoir traversé le Rio Grande depuis le Mexique le 23 mars 2021. (Photo, AFP)
Les demandeurs d'asile, la plupart originaires du Honduras, marchent vers un point de contrôle de la patrouille frontalière américaine après avoir traversé le Rio Grande depuis le Mexique le 23 mars 2021. (Photo, AFP)

« Il est indéniable que cette situation représente un vrai défi », a répondu cette dernière, alors que l'exécutif américain refuse obstinément d'utiliser le mot « crise ».

« Nous appliquerons la loi », a-t-elle martelé. « Mais nous devons aussi nous attaquer aux raisons pour lesquelles les gens se lancent dans ce voyage », a-t-elle ajouté, évoquant la nécessité de renforcer l'Etat de droit et de lutter contre la pauvreté et la violence des gangs criminels.

Des élus à la frontière

Joe Biden s'est engagé en campagne à effacer « une honte morale et nationale » héritée de son prédécesseur Donald Trump, à savoir la séparation de milliers de familles de migrants dont certaines n'ont toujours pas été réunies.

Mais si les enfants ne sont plus séparés de leurs parents, l'arrivée d'un nombre important de mineurs isolés est une réalité.

Une délégation composée d'élus du Congrès et de responsables de la Maison Blanche devait se rendre mercredi près de la frontière dans un centre d'accueil situé à Carrizo Springs, au Texas.

L'exécutif a précisé que le ministère de la Santé avait autorisé la présence d'une caméra lors de cette visite.

« Le gouvernement Biden est très attaché à la transparence », a indiqué la Maison Blanche, sous le feu des critiques pour les restrictions imposés aux journalistes sur le terrain.

Dans une tribune publiée dans le Washington Post, le photographe John Moore, auteur d'un ouvrage sur la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, s'était indigné que l'on soit passé de « zéro tolérance » sous Donald Trump à « zéro accès » sous Joe Biden.

« Le gouvernement actuel est arrivé avec une promesse de rendre la politique migratoire américaine plus humaine et plus transparente. Mais elle ne tient pas sa promesse sur ce deuxième point, et il est donc difficile de se faire une idée sur le premier », écrivait-il.

Interrogée mercredi matin sur CBS sur une éventuelle visite en personne à la frontière, Kamala Harris n'a pas donné de date mais assuré qu'elle s'y rendrait prochainement.

« Nous sommes au pouvoir depuis moins de 100 jours. Nous gérons la situation, nous faisons face, mais cela va prendre du temps », a-t-elle insisté. 

 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.