Mexique: 19 corps calcinés retrouvés près de la frontière avec les Etats-Unis

Ces violences sont souvent liées au crime organisé, en particulier aux cartels de la drogue qui se disputent les routes vers les États-Unis (Photo, AFP)
Ces violences sont souvent liées au crime organisé, en particulier aux cartels de la drogue qui se disputent les routes vers les États-Unis (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 24 janvier 2021

Mexique: 19 corps calcinés retrouvés près de la frontière avec les Etats-Unis

  • Selon les premiers éléments de l'enquête, «la mort a été causée par des projectiles d'arme à feu, puis ils ont été incendiés»
  • En janvier 2019, 24 cadavres, dont 15 calcinés, avaient été retrouvés à Miguel Aleman, après des affrontements entre groupes criminels

CIUDAD VICTORIA: Au moins 19 corps calcinés ont été découverts samedi dans le nord du Mexique dans une zone frontalière des Etats-Unis, qui est régulièrement le théâtre d'affrontements entre cartels de la drogue. 

La police a découvert sur une route de campagne « deux véhicules calcinés, ainsi que des restes humains », près de Camargo, a indiqué le parquet de l'Etat de Tamaulipas (Nord). 

Deux cadavres se trouvaient sur les sièges avant de l'un des véhicules - une fourgonnette - deux autres à l'extérieur et 15 à l'arrière. 

Selon les premiers éléments de l'enquête, les victimes ont été tuées par des armes à feu, puis leurs corps ont été incendiés 

Aucune douille n'ayant été trouvée sur place, le parquet n'exclut pas que les victimes aient pu être tuées dans un autre endroit. 

Des autopsies sont en cours mais l'identification des victimes est compliquée par l'état des corps, a expliqué une source du parquet qui a souhaité garder l'anonymat. 

Camargo, 15.00 habitants, est frontalière du Texas et proche de l'Etat mexicain du Nuevo León. Le parquet a indiqué s'être mis en relation avec les autorités du Nuevo León pour mener l'enquête. 

La ville est également voisine de Miguel Aleman (20 000 habitants) jouxtant la ville américaine de Roma (Texas). En janvier 2019, 24 cadavres, dont 15 calcinés, avaient été retrouvés à Miguel Aleman, après des affrontements entre groupes criminels. 

La région est régulièrement le théâtre d'affrontements entre le cartel du Nord-Ouest, qui contrôle une partie du  Nuevo León, et celui du Golfe, qui depuis des décennies sévit à Tamaulipas. 

Le Mexique a enregistré 34 523 assassinats en 2020, en léger recul par rapport à 2019 (34.608) qui marquait un record depuis que le gouvernement a commencé à les recenser en 1997, selon des chiffres officiels. 

La violence n'a cessé de croître dans le pays depuis fin 2006, date à laquelle la lutte contre le trafic de drogue est devenue l'affaire de l'armée, avec plus de 300 000 assassinats depuis cette date. Ces violences sont souvent liées au crime organisé, en particulier aux cartels de la drogue qui se disputent les routes vers les États-Unis. 

Le président de gauche Andres Manuel Lopez Obrador, au pouvoir depuis décembre 2018, a créé une Garde nationale pour lutter notamment contre le trafic de drogue. 

Les analystes estiment que la lutte anti-drogue est l'un des principaux défis pour le Mexique dans ses relations avec le nouveau président américain Joe Biden, alors que la stratégie mexicaine de militarisation est un échec patent. 

La vaste assistance sécuritaire américaine dont bénéficie le pays depuis 2008 dans le cadre d'un programme de coopération militaire baptisé « Initiative Merida » n'y a rien changé. Les experts estiment notamment que la mobilisation de l'armée a abouti à fragmenter les cartels en cellules plus petites. 

Après l'arrestation en octobre à Los Angeles de l'ex-ministre mexicain de la Défense, Salvador Cienfuegos, pour trafic de drogue présumé, le président mexicain a fait voter une réforme levant l'immunité des membres d'agences étrangères. 

Le général Cienfuegos avait été renvoyé au Mexique où il a été incarcéré en novembre avant une décision mi-janvier du parquet de ne pas lancer de poursuites. Le Mexique avait alors publié le dossier transmis par les autorités américaines, les accusant d'avoir fabriqué des preuves contre l'ancien ministre, une accusation rejetée par les Etats-Unis. 


Les marchés agricoles naviguent à vue, chahutés par la guerre commerciale

Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'adresse aux médias après avoir signé des décrets dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 23 avril 2025 à Washington, DC. (AFP)
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  • De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump
  • Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche

WASHINGTON: De part et d'autre de l'Atlantique, les marchés agricoles sont secoués par les remous liés à la politique commerciale de l'administration Trump, même si certains fondamentaux continuent d'influencer les cours.

"Les décisions erratiques" de Donald Trump sur le plan commercial "fragilisent l'opinion des investisseurs: ils ne savent plus trop dans quoi investir", commente auprès de l'AFP Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage.

Les cours des céréales et oléagineux à l'échelle mondiale évoluent ainsi au rythme des commentaires de la Maison Blanche, provoquant par ailleurs des "craintes financières", selon l'analyste.

A la Bourse de Chicago, les prix du blé et du maïs ont baissé sur la semaine, à cause notamment des incertitudes commerciales. Le soja a pour sa part évolué en dents de scie, pour se retrouver au final à des niveaux proches de la semaine passée.

Sur Euronext, "les cours suivent Chicago, qui est déprimé", résume Damien Vercambre.

La pause de 90 jours décidée par Donald Trump sur une partie des surtaxes à l'importation, à l'exception notable de celles visant la Chine, est à nouveau venue bouleverser la donne après un début d'année agité.

En parallèle, le président américain Donald Trump a évoqué mercredi la possibilité d'un accord commercial "équitable" avec la Chine, sans que les négociations aient toutefois réellement commencé, d'après un ministre de premier plan.

La guerre commerciale initiée par l'exécutif américain depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump a débouché sur 145% de droits de douane additionnels sur les produits chinois entrant aux Etats-Unis, et 125% décidés en représailles par Pékin sur les marchandises en provenance des Etats-Unis.

"Un jour ou l'autre, un accord sera conclu avec la Chine", assure l'analyste américain Dewey Strickler, d'Ag Watch Market Advisors.

Mais si le ton de l'administration américaine se veut désormais rassurant, les marchés semblent attendre des actions concrètes de la part de Washington.

"Nous sommes dans une phase d'attente et d'hésitation en ce moment", les investisseurs "attendant la moindre avancée en matière de politique commerciale", confirme Rich Nelson, de la maison de courtage Allendale.

"Il y a (cette) peur que l'économie capote, comme (...) en 2018 (sous le premier mandat de Donald Trump, ndlr) où les prix du soja et du maïs aux Etats-Unis s'étaient cassés la figure, avant qu'il y ait une réconciliation avec la Chine", rappelle M. Vercambre.

- Influence des fondamentaux -

Si le spectre de la guerre commerciale occupe une grande partie du paysage, des éléments fondamentaux influencent tout de même les cours, dont la météo ou encore les perspectives de production.

Aux Etats-Unis, les acteurs du marché sont "moins inquiets des conditions météorologiques et de la menace d'un temps sec" notamment "pour la Corn Belt américaine", ce qui pousse le maïs américain à de "nouveaux plus bas sur deux semaines", explique Michael Zuzolo, de Global Commodity Analytics and Consulting.

"Il y a eu beaucoup de pluie dans le Midwest, en particulier dans les régions du Sud", participant au mouvement baissier du maïs et du blé américain, abonde Dewey Strickler.

Sur le Vieux Continent, "les perspectives de production pour la nouvelle campagne (...) sont aussi meilleures", observe M. Vercambre.

Plus précisément, "le sud de l'Europe a bénéficié de précipitations abondantes, ce qui a amélioré l'humidité des sols et augmenté les perspectives de rendement des cultures", selon un rapport de la Commission européenne.

Selon ce même rapport, néanmoins, dans le centre et le nord de l'Europe, "les conditions sèches prédominent" ce qui pourrait "nuire au développement des cultures d'hiver".


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.