La balle est dans le camp des Houthis, soutient Al-Moallimi

Les Houthis doivent se prononcer clairement et accepter l'initiative saoudienne, a déclaré le représentant permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'ONU, Abdallah Al-Mouallimi. (Photo d'archive AFP)
Les Houthis doivent se prononcer clairement et accepter l'initiative saoudienne, a déclaré le représentant permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'ONU, Abdallah Al-Mouallimi. (Photo d'archive AFP)
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Publié le Mercredi 24 mars 2021

La balle est dans le camp des Houthis, soutient Al-Moallimi

  • Antonio Guterres a demandé que les navires de ravitaillement soient autorisés d'urgence dans le port de Hodeïda
  • Cette initiative appelle à un cessez-le-feu national supervisé par l’ONU et à la réouverture de l’aéroport de Sanaa au trafic aérien civil

NEW YORK: Le représentant permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’ONU, Abdallah Al-Mouallimi, a salué mardi la réaction internationale «majoritairement positive» à l’initiative du Royaume de mettre fin à la guerre au Yémen, et a affirmé que «la balle est désormais dans le camp des Houthis».

«Nous avons reçu des déclarations de soutien de nombreux pays et de leurs représentants ici à New York», confie Al-Mouallimi lors d'une interview exclusive avec Arab News.

«Nous avons reçu une déclaration de soutien personnelle de la part du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. Et nous recevons de plus en plus d'indications de soutien de la part de toutes les parties concernées», se réjouit l’émissaire. «Les réactions sont toutes positives. Nous sommes impatients de pouvoir transposer cet élan sur le terrain et le transformer en mesures sincères que les Houthis seront prêts à accepter en réponse à l'appel international à la paix au Yémen».

Le ministre des Affaires étrangères, le prince Faysal Ben Farhane, a révélé lundi l'initiative de paix saoudienne. L’initiative appelle à un cessez-le-feu national sous la supervision de l'ONU, à la réouverture de l'aéroport de Sanaa au trafic aérien civil et à la reprise des négociations afin de parvenir à une résolution politique durable du conflit de longue date.

Al-Mouallimi déclare que son pays espère voir la communauté internationale envoyer un message clair aux miliciens houthis, à savoir qu’ils devraient éviter toute forme de «retard et de recherche d'excuses».

Il a ajouté: «La seule partie qui souffre du retard dans le processus de paix est évidemment le peuple yéménite. Si les Houthis s’en soucient vraiment (…) ils devraient se manifester et négocier de bonne foi avec leurs partenaires yéménites au sein du gouvernement national dans le but de parvenir à une solution équitable qui inclue toutes les tranches du peuple yéménite».

«La balle est dans le camp des Houthis. Ils devraient prendre un pas vers nous et accepter l'initiative saoudienne. Ils devraient être honnêtes et ne pas prioriser les intérêts des forces extérieures, mais plutôt ceux du peuple yéménite. C’est là le vrai problème, et c’est ainsi que nous pourrons déterminer si nous avons un partenaire dans la paix ou pas».

Al-Mouallimi a toutefois refusé de spéculer sur les scénarios possibles si les Houthis ne répondent pas de bonne foi. Il estime que de tels propos ne concorderaient pas avec l'esprit de l’initiative de paix.

«Ce que nous essayons de faire, c'est obtenir une réponse positive à cette initiative pour avoir un soutien, un soutien généralisé (…) au niveau international, tout en espérant souligner ses aspects positifs et aller de l'avant», a-t-il expliqué.

«Nous ne voulons pas faire de déclarations qui peuvent être interprétées ou perçues comme une menace ou un ultimatum, parce que nous pensons que les Houthis devraient venir de leur propre chef et avec ouverture d’esprit à la table des négociations».

Plus tôt dans la journée de mardi, Guterres a remercié le Royaume pour son soutien aux efforts de paix de l'ONU. Il a incité toutes les parties à saisir cette occasion de parvenir à la paix en travaillant avec son envoyé spécial, Martin Griffiths, sur les moyens de procéder «de bonne foi et sans conditions préalables».

Le chef de l'ONU a de plus réaffirmé que «tous les acteurs ainsi que les parties prenantes doivent faire tout leur possible afin de faciliter un accord immédiat qui ramène le Yémen sur la voie de la paix».

Des messages d’éloges et de soutien à l'initiative saoudienne, ainsi que les appels aux Houthis à convenir d'un cessez-le-feu et à participer aux négociations pour mettre fin au conflit, ont afflué du monde entier, en particulier de l'UE, du Royaume-Uni, des États-Unis et des pays du Conseil de coopération du Golfe.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".