Les Yéménites exhortent les Houthis à accepter l'initiative de paix saoudienne

La guerre au Yémen a commencé à la fin de 2014 lorsque les Houthis ont pris d'assaut la capitale, Sanaa. (AFP / Archive)
La guerre au Yémen a commencé à la fin de 2014 lorsque les Houthis ont pris d'assaut la capitale, Sanaa. (AFP / Archive)
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Publié le Mercredi 24 mars 2021

Les Yéménites exhortent les Houthis à accepter l'initiative de paix saoudienne

  • Le ministère des Affaires étrangères du Yémen a déclaré que le plan saoudien était «compatible» avec les appels répétés du gouvernement yéménite à la paix
  • «Sans réelle pression internationale exercée sur eux, les Houthis pourraient faire échouer cette initiative comme ils l'ont fait avec les efforts de paix précédents»

AL-MUKALLA: Le gouvernement yéménite, les responsables locaux et les personnes déplacées ont salué lundi l'initiative saoudienne de mettre fin à la guerre au Yémen et ont appelé les Houthis à l'accepter et à mettre fin à plus de six ans de conflit.

Le ministère des Affaires étrangères du Yémen a déclaré que le plan saoudien était «compatible» avec les appels répétés du gouvernement yéménite à la paix et à la fin des souffrances du peuple yéménite. Il a blâmé les Houthis soutenus par l'Iran pour l'échec des plans de paix précédents.

«Le gouvernement yéménite est pleinement conscient que la fin des souffrances des Yéménites ne pourra s’obtenir qu'en mettant fin au coup d'État et à la guerre déclenchés par la milice houthie», affirme le ministère. «Le gouvernement est engagé dans tous les efforts de paix pour mettre fin au coup d’État, restaurer l’État et rejeter le projet destructeur de l’Iran au Yémen.»

La guerre au Yémen a commencé à la fin de 2014 lorsque les Houthis ont pris d'assaut la capitale, Sanaa. Ils ont placé le président Abed Rabbo Mansour Hadi en résidence surveillée et renversé son gouvernement. Le conflit a fait plus de 100 000 morts, détruit les institutions de l’État et, selon l’Organisation des nations unies (ONU), provoqué la pire crise humanitaire au monde.

Vivre dans des camps de déplacés

Les effets de la guerre et de l'oppression des Houthis ont contraint des dizaines de milliers de Yéménites dans les régions contrôlées par la milice à fuir leurs maisons. Ils vivent désormais dans des camps de déplacés dans des zones sous contrôle gouvernemental.

Abu Omer et sa grande famille ont fui les combats dans la province septentrionale d'Al-Jouf au début de l'année dernière. Ils vivent maintenant dans un camp de la ville centrale de Marib. Il espère que l'initiative saoudienne mettra fin à la guerre et exhorte les factions en guerre à cesser les hostilités afin que sa famille puisse rentrer chez elle.

«C'est une bonne nouvelle et tout le monde doit l'accepter», a-t-il déclaré à Arab News. «J'espère revenir chez moi lorsque les Houthis auront quitté notre région.»

Les responsables de la santé au Yémen appellent également à l'arrêt des combats dans tout le pays afin de pouvoir travailler à contenir une nouvelle vague d'infections à la Covid-19 qui a déjà fait des dizaines de morts ces derniers jours.

Soulager la pression sur les services de santé

Ishraq al-Subaee, porte-parole du Comité national sur le coronavirus basé à Aden, appelle les factions en guerre à accepter l'initiative de paix saoudienne pour aider à soulager la pression sur les services de santé au Yémen.

«Nous soutenons l'initiative de paix et appelons à mettre fin à la guerre au Yémen», a-t-elle déclaré à Arab News. «Nous voulons faire face à la deuxième vague de coronavirus qui s'est propagée rapidement dans le pays.»

Elle ajoute que la guerre a dévasté l'économie et les services de santé yéménites et qu'elle est à l'origine d'une crise de malnutrition.

Selon les analystes, l'initiative saoudienne ne laisse aucune marge de manœuvre aux Houthis, qui ont longtemps refusé d'accepter tout accord de paix qui n'inclurait pas la réouverture de l'aéroport de Sanaa et du port de Hodeïdah, entre autres. Saleh al-Baydani, un analyste politique yéménite, a déclaré à Arab News qu'il n'y a aucune excuse pour rejeter l'accord car il répond à toutes ces exigences.

Accords et initiatives de paix antérieurs

«L'initiative montre à la communauté internationale quelle partie fait obstacle aux efforts de paix au Yémen», indique M. Al-Baydani. «La communauté internationale devrait exercer une véritable pression sur cette milice qui a pris en otage des millions de Yéménites.»

Les Houthis ont rejeté ou violé les accords et initiatives de paix antérieurs, déclare Yasser al-Yafae, un analyste politique yéménite dans la ville méridionale d'Aden. Ils pourraient donc essayer de perturber le dernier plan en lançant des frappes de drones et de missiles sur des cibles à l'intérieur et à l'extérieur du Yémen si la communauté internationale n'intervient pas, prévient-il.

«Sans réelle pression internationale sur eux, les Houthis pourraient faire échouer cette initiative comme ils l'ont fait avec les efforts de paix précédents», a conclu M.  Al-Yafae à Arab News.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur ArabNews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.