Washington soutient les efforts saoudiens pour mettre fin au conflit au Yémen

L’initiative saoudienne prévoit un cessez-le-feu global, la réouverture de l’aéroport de Sanaa, et la reprise du processus politique. (Photo d’archive/AFP)
L’initiative saoudienne prévoit un cessez-le-feu global, la réouverture de l’aéroport de Sanaa, et la reprise du processus politique. (Photo d’archive/AFP)
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Publié le Mardi 23 mars 2021

Washington soutient les efforts saoudiens pour mettre fin au conflit au Yémen

  • Les propositions faites par le Royaume s’alignent avec les efforts de l’ONU, affirme un porte-parole de Guterres
  • La nouvelle initiative saoudienne a reçu le soutien de la communauté internationale, des pays du Golfe et du monde arabe

NEW YORK/LONDRES: Les Nations unies ont salué lundi la nouvelle initiative de paix saoudienne visant à mettre fin à la guerre au Yémen.

Les propositions faites par le Royaume s’alignent avec les efforts de l’organisation internationale, a déclaré Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. 

L’initiative saoudienne, qui prône un cessez-le-feu global et la réouverture de l’aéroport de Sanaa, a été annoncée par le ministre des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhan. Ce plan prévoit également l’assouplissement des restrictions sur le port de Hodeidah et la reprise du processus politique.

M. Haq a indiqué que Martin Griffiths, l’envoyé spécial de l’ONU, travaillait pour parvenir à un cessez-le-feu national, rouvrir l’aéroport aux avions civils et relancer les pourparlers.

«Il ne fait aucun doute que tous les efforts doivent être déployés pour mettre fin au conflit au Yémen et remédier aux souffrances du peuple yéménite. L’ONU espère travailler avec toutes les parties afin de parvenir à réaliser cet objectif», a-t-il précisé.

La nouvelle initiative visant à mettre fin à la guerre de six ans au Yémen a également reçu le soutien de la communauté internationale.

Lors d’un entretien téléphonique lundi, le secrétaire d’État américain, Anthony Blinken, a affirmé au prince Faisal que Washington soutenait les efforts pour mettre fin au conflit au Yémen, «à commencer par la nécessité pour toutes les parties de s’engager à respecter un cessez-le-feu et à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire».

M. Blinken a souligné que Washington s’engageait à soutenir le maintien de la sécurité de l’Arabie saoudite et «condamnait fermement les récentes attaques contre le Royaume de la part de groupes alignés sur l’Iran dans la région».

Le secrétaire général du CCG, Nayef al-Hajjraf, a indiqué que cette initiative reflétait une grande préoccupation et un désir sincère de mettre fin à la crise yéménite. Il a salué les efforts déployés par l’Arabie saoudite pour soutenir la sécurité et la stabilité du Yémen, ainsi que le rôle positif d’Oman pour mettre fin à la crise yéménite.

Il a ensuite assuré que les pays du CCG étaient «prêts à soutenir le peuple yéménite et aspiraient à voir  le Yémen redevenir un membre fort et actif de la communauté arabe et du Golfe, d’une manière qui  préserve la sécurité, l’unité, l’indépendance et l’intégrité territoriale du pays».

Selon les Émirats arabes unis, cette initiative représente une véritable opportunité pour mettre fin à la souffrance du peuple yéménite. «Les efforts charitables de l’Arabie saoudite sont fondés sur la préoccupation pour la stabilité et l’avenir du Yémen», a déclaré le ministre d’État aux Affaires étrangères, Anwar Gargash.

Le Koweït, quant à lui, salue et soutient l’initiative et a appelé les parties au conflit yéménite à «y adhérer pleinement afin d’entamer des consultations pour parvenir à la solution politique souhaitée».

Par ailleurs, le ministère des Affaires étrangères de Bahreïn a salué les «positions honorables du Royaume pour soutenir le Yémen, ses efforts constants pour rétablir la sécurité et la stabilité, ainsi que l’aide et l’assistance humanitaire qu’il a fournies».

En outre, le ministre des Affaires étrangères jordanien, Ayman Safadi, a souligné que le plan saoudien était une proposition intégrée, conforme aux résolutions internationales et qui reflétait la préoccupation de l’Arabie saoudite pour la sécurité et la stabilité du Yémen et de la région.

M. Safadi s’est entretenu lundi avec l’envoyé spécial de l’ONU, M. Griffiths, afin de discuter des efforts pour parvenir à un accord politique visant à mettre fin à la guerre.

Enfin, l’ambassade de Chine au Yémen a déclaré qu’elle appréciait les efforts inlassables du Royaume pour résoudre le conflit. «Nous espérons que toutes les parties œuvreront de concert et avanceront dans la même direction afin de parvenir à une solution politique globale sous les auspices de l’ONU», a écrit l’ambassade sur Twitter.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com

 


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".