Un haut dirigeant houthi tué lors de frappes aériennes de la coalition arabe

Un chef militaire haut-placé de la milice houthie soutenue par l'Iran a été tué lors d'une frappe aérienne de la Coalition arabe la semaine dernière dans la province centrale de Marib. (Photo, Fichier/AFP)
Un chef militaire haut-placé de la milice houthie soutenue par l'Iran a été tué lors d'une frappe aérienne de la Coalition arabe la semaine dernière dans la province centrale de Marib. (Photo, Fichier/AFP)
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Publié le Lundi 22 mars 2021

Un haut dirigeant houthi tué lors de frappes aériennes de la coalition arabe

  • Les journalistes partisans des Houthis déplorent la mort d'Al-Shami, qu’ils imputent faussement aux séquelles de la Covid-19
  • «Les Houthis tentent d’exacerber les souffrances de la population et la crise humanitaire dans le pays»

AL-MUKALLA, Yémen: Un chef militaire haut-placé de la milice houthie soutenue par l'Iran a été tué lors d'une frappe aérienne de la coalition arabe la semaine dernière dans la province centrale de Marib, a déclaré dimanche une source yéménite à Arab News.

Le major général Zakaria Yahiya Al-Shami, ministre dans le gouvernement des Houthis et ancien chef d'état-major de l'armée de la milice, dirigeait ses miliciens lors d'une offensive dans la province mercredi quand il a trouvé la mort, déclare la source militaire sous couvert d'anonymat.

«C'est un revers de taille pour les Houthis car Al-Shami est le commandant de leur branche militaire. C'est le chef houthi le plus haut placé éliminé par une frappe aérienne de la Coalition arabe depuis Al-Samad», poursuit le responsable, faisant référence à Saleh Al-Samad, un haut dirigeant houthi tué en 2018.

En 2017, la coalition arabe a placé Al-Shami en tête de sa liste d’individus recherchés, et a affiché une récompense de 20 millions de dollars pour toute informations qui conduirait à sa localisation et son arrestation.

Les journalistes partisans des Houthis déplorent la mort d'Al-Shami, qu’ils imputent faussement aux séquelles de la Covid-19.

Plus de mille Houthis, dont des dizaines d'officiers militaires de haut rang, ont été tués cette année avec la reprise de l’offensive à grande échelle pour prendre le contrôle de Marib. La ville riche en pétrole est le dernier bastion septentrional du gouvernement.

Des centaines de raids aériens par des avions de guerre de la Coalition ont ravagé les troupes et le matériel militaire houthis à Marib, ce qui a ajusté l’équilibre du pouvoir sur le terrain en faveur du gouvernement, et permis aux forces loyalistes de repousser les attaques houthies.

Sanaa

L'armée et les politiciens yéménites estiment que la mort d'Al-Shami et d'autres chefs militaires hausse le moral des troupes, et pourrait conduire à l'effondrement des forces houthies.

La Coalition arabe a annoncé dimanche avoir ciblé un centre d'entretien d'armes et des ateliers d'assemblage de missiles balistiques et de drones, affiliés à la milice houthie à Sanaa.

«L'objectif de ces opérations précises est de neutraliser les sources d'attaques imminentes et protéger les civils», selon la Coalition, assurant qu’elles sont conformes aux lois humanitaires internationales en vigueur.

Taïz

Un civil a été tué et quatre autres grièvement blessés dimanche lorsqu'un obus de mortier des Houthis a explosé dans le quartier résidentiel d'Al-Jahmalia, à l'est de la ville de Taïz, d’après les habitants et les responsables militaires.

Le porte-parole de l’armée yéménite à Taïz, le colonel Abdul Basit Al-Baher, explique à Arab News que l’obus a touché un rassemblement à l’extérieur de la Faculté de l’art, tuant un motocycliste.

«Les Houthis ont ciblé l'université de Taïz avec leurs obus sournois et lâches», déclare Al-Baher.

Les Houthis ont renforcé leur siège de Taïz après avoir coupé la route accidentée qui relie la ville aux régions dans le sud-est, au milieu de combats entre l'armée et les miliciens sur la montagne Sabre.

Les résidents ont pris l’habitude de gravir les pentes accidentées et dangereuses pour leurs allers et retours afin d'éviter les points de contrôle houthis aux portes sud, est et nord.

Samedi, les Houthis ont bloqué les routes de Taïz à Al-Huban, ce qui a contraint les habitants à traverser des terrains dangereux pour quitter la ville, a déclaré Al-Baher.

«La route fermée n’offre n’affecte absolument pas l'armée nationale, car notre principale ligne d'approvisionnement passe par le côté ouest de la ville. Mais les Houthis tentent d’exacerber les souffrances de la population et la crise humanitaire dans le pays», a ajouté Al-Baher.

Les troupes de l'armée yéménite ont attaqué les Houthis sur la montagne Sabre, au sud-est de Taïz, dans le cadre d'une poussée pour prendre le contrôle de nouvelles zones et enfin briser le siège de la ville.

La semaine dernière, l'armée yéménite a partiellement rompu le siège après avoir libéré une route montagneuse stratégique au sud-ouest de Taïz qui relie la ville aux zones occidentales de la mer Rouge.

Le ministère de la Défense du Yémen a affirmé dimanche que les troupes de l’armée ont déjoué une offensive des Houthis dans les zones récemment libérées de la province septentrionale de Hajja, et tué plus de 30 combattants.

Dimanche, les Houthis ont attaqué le district d'Abes à partir de la ville avec huit bateaux, alors que d'autres unités marchaient vers les zones contrôlées par le gouvernement. L'armée a repoussé la milice, détruit ses véhicules et tué 34 combattants, déclare le ministère dans un communiqué.

Soutenue par une logistique militaire de taille et une couverture aérienne, l'armée yéménite a lancé au début du mois plusieurs assauts à Taïz et Hajja pour soulager la pression militaire qu'effectuent les Houthis sur les troupes gouvernementales dans la province centrale.

Dans la province de Marib, les combats féroces se sont poursuivis sur un nombre de champs de bataille à Marib. L’armée yéménite et les tribus alliées ont contré plusieurs tentatives des Houthis d’avancer vers Al-Kasara et Helan.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".