La Grèce fête le bicentenaire de son Indépendance

Des gardes présidentiels grecs machent à l’occasion du bicentenaire de l’Indépendance (Photo, AFP).
Des gardes présidentiels grecs machent à l’occasion du bicentenaire de l’Indépendance (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 21 mars 2021

La Grèce fête le bicentenaire de son Indépendance

  • Le gouvernement grec avait imaginé des célébrations plus festives, en présence de nombreux dignitaires étrangers. Mais la pandémie de coronavirus en a décidé autrement
  • Certains des pays qui ont aidé la Grèce dans sa révolution de près d'une décennie contre l'empire ottoman seront cependant représentés

ATHENES: Défilé en costumes traditionnels et vol de Rafale dans le ciel d'Athènes, la Grèce fête jeudi le bicentenaire de son indépendance de l'empire ottoman, acquise au terme d'un soulèvement populaire qui débuta le 25 mars 1821, année-clé de l'Etat moderne, selon des experts.

Le gouvernement grec avait imaginé des célébrations plus festives, en présence de nombreux dignitaires étrangers. Mais la pandémie de coronavirus en a décidé autrement. 

Certains des pays qui ont aidé la Grèce dans sa révolution de près d'une décennie contre l'empire ottoman seront cependant représentés. La présence du Premier ministre russe Mikhail Mishustin et du prince britannique Charles, ainsi que de son épouse Camilla, a été confirmée.

Mais le président français Emmanuel Macron ne sera finalement pas de la fête, en raison de la situation sanitaire en France. 

C'est une flotte conjointe britannique, française et russe qui remporta une victoire écrasante contre les Ottomans en 1827 lors de la bataille de Navarin, tournant décisif de la guerre d'Indépendance.

A l'occasion du bicentenaire, Paris a prêté à Athènes une tapisserie du XVIIIe siècle représentant « l'Ecole d'Athènes » de Raphaël, qui sera exposée pour la première fois en Grèce, un hommage de la France au « berceau de la démocratie », selon le service du Mobilier national, qui gère l'opération.

Et des Rafale français voleront sur la capitale grecque avec des jets américains F-16 le 25 mars, date traditionnellement associée au début de la révolution grecque.

Sur la place de la Constitution, jeudi au pied du parlement grec, les troupes en costumes traditionnels du conflit de 1821 défileront sous les yeux de la présidente de la République hellénique Katerina Sakellaropoulou et du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis.

A travers expositions et monuments, les autorités grecques ont voulu rendre un hommage particulier aux Philhellènes, ces nombreux combattants étrangers qui, avec les livres de Platon ou de Pausanias sous le bras, se sont précipités en Grèce pour se battre.

« Un devoir » pour l'Europe

La guerre d'indépendance grecque « a touché une corde sensible en Europe occidentale, non seulement en raison de l'invocation de la gloire (de l'Antiquité grecque) mais aussi en raison du message universel de liberté », a déclaré Konstantina Zanou, spécialiste de la Méditerranée à la Columbia University.

« Aider les Grecs était perçu comme un devoir de l'Europe, la seule façon d'honorer la Grèce pour sa contribution à la naissance de la civilisation occidentale », relève-t-elle.

L'intérêt pour la Grèce classique occupait au XIXe une « place centrale » au sein de l'élite européenne, ajoute-t-elle.

« Nos lois, notre littérature, notre religion, nos arts ont leurs racines dans la Grèce, » écrivait Bercy Byssus Shelley, dans sa tragédie « Hellas » (1821).

Parmi les combattants étrangers, le poète britannique Lord Byron, icône du romantisme européen, mort lors du siège en 1824 de Messologui, ville symbole de la révolution.

« Les montagnes observent Marathon. Et Marathon domine les mers (...) j'ai rêvé que la Grèce puisse encore être libre », écrivait Lord Byron dans son chant Don Juan (1819).

Le message de l' « héroïsme » hellène prévalait aussi dans les articles des journaux européens en dépit des atrocités grecques, et inspira les œuvres célèbres du Français Eugène Delacroix ou de l'Allemand Peter Von Hess.

« Nouvelles frontières de l'Europe »

Après la bataille de Navarin, les Ottomans refusèrent temporairement de se rendre, mais une nouvelle victoire russe en 1829 permit l'ouverture de négociations, qui culminèrent avec le protocole de Londres qui signa l'indépendance de la Grèce.

« En établissant un Etat chrétien (...) les grandes puissances ont défini les Balkans comme les nouvelles frontières de l'Europe », a expliqué Yanni Kotsonis, professeur d'histoire au Jordan Center de l'Université de New York.

L'Etat grec souverain était « une innovation » après l'ordre laissé par les guerres napoléoniennes en Europe, rappelle Ada Dialla, professeure d'histoire européenne et russe à l'Ecole des Beaux Arts d'Athènes.

« Pour la première fois, les grandes puissances ont clairement lié, même à contrecœur, une population donnée à un Etat souverain », a-t-elle précisé.

« En ce sens, la révolution grecque a servi à définir ou à redéfinir les confins de l'Europe ».


Nigeria: au moins 40 morts après des affrontements avec un gang armé

Régulièrement en proie à des tensions intercommunautaires, notamment entre agriculteurs sédentaires et éleveurs nomades qui se disputent l'accès aux terres et aux ressources, l'Etat du Plateau connaît depuis plusieurs mois une flambée des violences. (AFP)
Régulièrement en proie à des tensions intercommunautaires, notamment entre agriculteurs sédentaires et éleveurs nomades qui se disputent l'accès aux terres et aux ressources, l'Etat du Plateau connaît depuis plusieurs mois une flambée des violences. (AFP)
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  • Des membres d'un groupe armé ont tué au moins 40 membres d'un groupe d'auto-défense lors de l'attaque d'un village dans le centre du Nigeria et des affrontements qui ont suivi, dimanche, ont déclaré mardi des sources locales et la Croix rouge à l'AFP
  • Régulièrement en proie à des tensions intercommunautaires, notamment entre agriculteurs sédentaires et éleveurs nomades qui se disputent l'accès aux terres et aux ressources, l'Etat du Plateau connaît depuis plusieurs mois une flambée des violences

JOS: Des membres d'un groupe armé ont tué au moins 40 membres d'un groupe d'auto-défense lors de l'attaque d'un village dans le centre du Nigeria et des affrontements qui ont suivi, dimanche, ont déclaré mardi des sources locales et la Croix rouge à l'AFP.

Le secrétaire de la Croix-Rouge de l'Etat de Plateau, Nuruddeen Hussain Magaji, a déclaré à l'AFP que "des centaines de miliciens d'auto-défense ont été pris en embuscade" dimanche dans le village de Kukawa. Cette attaque est survenue alors que les miliciens se regroupaient après des affrontements qui ont fait dix morts parmi les miliciens dans le village voisin de Bunyun, selon un habitant.

Régulièrement en proie à des tensions intercommunautaires, notamment entre agriculteurs sédentaires et éleveurs nomades qui se disputent l'accès aux terres et aux ressources, l'Etat du Plateau connaît depuis plusieurs mois une flambée des violences.

"Selon les premiers rapports de notre personnel sur le terrain, au moins 30 corps ont été amenés dans un hôpital local, et certains blessés ont été transférés vers un hôpital de l'Etat voisin de Bauchi", a précisé Nuruddeen Hussain Magaji. "On s'attend à ce que d'autres corps de miliciens soient retrouvés dans la brousse", a-t-il ajouté.

Musa Ibrahim, un habitant de Bunyun, dans la circonscription voisine de Wase, a déclaré que "dix membres des milices ont été confirmés morts après que des bandits ont attaqué notre communauté, dimanche".


Trump reçoit Netanyahu à la recherche d'un accord à Gaza

Le président américain Donald Trump rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans la Salle bleue de la Maison Blanche à Washington, DC, le 7 juillet 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans la Salle bleue de la Maison Blanche à Washington, DC, le 7 juillet 2025. (AFP)
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  • M. Netanyahu a de nouveau exclu la création d'un Etat palestinien à part entière, affirmant qu'Israël conserverait "toujours" le contrôle de la sécurité dans la bande de Gaza
  • Selon des sources palestiniennes proches des discussions, l'accord comprend une trêve de 60 jours, pendant laquelle le Hamas relâcherait dix otages encore en vie et remettrait des corps de captifs morts, en échange de la libération de Palestiniens détenus

WASHINGTON: Donald Trump, qui se dit déterminé à mettre fin à la guerre à Gaza, a reçu Benjamin Netanyahu à dîner à la Maison Blanche lundi soir, lequel a dit avoir présenté le président américain pour le Nobel de la Paix.

La troisième visite à Washington du Premier ministre israélien M. Netanyahu depuis le retour au pouvoir de Donald Trump intervient à un moment crucial, le président américain espérant profiter de l'élan donné par la récente trêve entre Israël et l'Iran après une guerre de 12 jours.

"Je ne pense pas qu'il y ait de blocage. Je pense que les choses se passent très bien", a déclaré M. Trump aux journalistes au début du dîner, lorsqu'on lui a demandé ce qui empêchait la conclusion d'un accord de paix.

Assis l'un en face de l'autre autour d'une grande table, le président américain s'est dit convaincu que le Hamas était prêt à accepter un cessez-le-feu à Gaza.

"Ils veulent une rencontre et ils veulent ce cessez-le-feu", a-t-il dit.

Le Premier ministre israélien a lui annoncé avoir présenté la nomination du président américain pour le prix Nobel de la paix, en lui remettant la lettre qu'il a envoyée au comité Nobel.

"A l'heure où nous parlons, il rétablit la paix dans un pays (après l'autre), dans une région après l'autre", a loué M. Netanyahu.

La rencontre lundi intervient en pleins pourparlers indirects entre Israël et le Hamas.

Depuis dimanche, deux sessions de pourparlers indirects entre Israël et le Hamas se sont tenues à Doha, selon des sources palestiniennes proches des négociations. "Aucune percée" n'a été encore réalisée, a indiqué à l'AFP l'une d'elles.

Mardi matin, l'armée israélienne a annoncé que cinq soldats avaient été tués et deux autres grièvement blessés au combat dans le nord de la bande de Gaza.

L'émissaire américain Steve Witkoff doit se rendre dans la semaine à Doha, selon la Maison Blanche.

Auparavant, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, avait indiqué que "la priorité absolue du président au Moyen-Orient est de mettre fin à la guerre à Gaza et le retour de tous les otages".

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 contre Israël, à laquelle l'armée a riposté en lançant une offensive d'envergure à Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire.

Dimanche, Donald Trump a estimé qu'il existait "de bonnes chances" de parvenir à un accord "cette semaine".

Les négociations indirectes, menées via les médiateurs qatari, égyptien et américain, portent "sur les mécanismes de mise en oeuvre" d'un accord de cessez-le-feu et d'un "échange" d'otages retenus à Gaza contre des Palestiniens détenus en Israël, selon un responsable palestinien.

- "Inacceptables" -

La délégation du Hamas se trouvait dans une salle et la délégation israélienne dans une autre, dans le même bâtiment, a-t-il précisé.

"Le Hamas est sérieux et soucieux d'aboutir à un accord pour mettre fin à la guerre et à la souffrance de notre peuple, à condition que la partie israélienne fasse preuve de bonne foi et ne cherche pas à entraver ou à faire traîner le processus", a affirmé le responsable palestinien.

Lundi soir, M. Netanyahu a de nouveau exclu la création d'un Etat palestinien à part entière, affirmant qu'Israël conserverait "toujours" le contrôle de la sécurité dans la bande de Gaza.

"Maintenant, les gens diront que ce n'est pas un Etat complet, que ce n'est pas un Etat. Nous nous en moquons", a-t-il dit.

Selon des sources palestiniennes proches des discussions, l'accord comprend une trêve de 60 jours, pendant laquelle le Hamas relâcherait dix otages encore en vie et remettrait des corps de captifs morts, en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.

- "On ne savait plus où aller" -

Des dizaines de personnes, dont des parents d'otages détenus à Gaza, se sont rassemblées lundi soir devant l'antenne de Tel-Aviv de l'ambassade des Etats-Unis en Israël pour demander à M. Trump de parvenir à un cessez-le-feu.

Les manifestants ont brandi des drapeaux américains, des affiches portant des photos d'otages et une grande pancarte sur laquelle on pouvait lire "Président Trump, faites l'histoire, ramenez-les tous à la maison, mettez fin à la guerre".

Sur les 251 personnes enlevées lors de l'attaque du Hamas du 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 déclarées mortes par l'armée israélienne.

Une première trêve d'une semaine en novembre 2023, puis une deuxième de deux mois début 2025, ont permis le retour de nombreux otages en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.

Sur le terrain à Gaza, la Défense civile a fait état de 12 Palestiniens tués par des frappes israéliennes, dont six morts dans la clinique Al-Rimal de Gaza-ville (nord), qui "abrite des centaines de déplacés".

"On a été surpris par des missiles et des explosions à l'intérieur du bâtiment. On ne savait plus où aller à cause de la poussière et des dégâts", témoigne auprès de l'AFP Salman Qoudoum, en exhortant à un accord de cessez-le-feu. "On ne peut plus attendre".


Le Japon se tourne vers les pays du CCG pour assurer la stabilité au Moyen-Orient

Les deux parties sont convenues de maintenir une coopération étroite pour contribuer à la paix et à la stabilité au Moyen-Orient. (MOFA)
Les deux parties sont convenues de maintenir une coopération étroite pour contribuer à la paix et à la stabilité au Moyen-Orient. (MOFA)
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  • Le ministre des Affaires étrangères Takeshi Iwaya rencontre le Dr Jasem Al-Budaiwi du CCG
  • L'industrie pétrolière mondiale et l'instabilité au Moyen-Orient ont été abordées.

TOKYO : Le ministre japonais des Affaires étrangères, M. Takeshi Iwaya, a rencontré lundi le secrétaire général du CCG, M. Jasem Al-Budaiwi, pour discuter de l'industrie pétrolière mondiale et de l'instabilité croissante au Moyen-Orient.

Iwaya a déclaré que les pays du CCG jouaient un rôle de plus en plus important dans le contexte de l'agitation régionale et internationale, a indiqué le ministère japonais des Affaires étrangères.

Le Japon souhaite approfondir la coopération politique et économique avec le CCG afin d'apporter la paix et la stabilité à la région, y compris la conclusion des négociations de l'accord de partenariat économique entre le Japon et le CCG.

M. Al-Budaiwi a déclaré que le bloc régional espérait également l'achèvement des négociations de l'APE et la poursuite de la coopération dans le cadre du plan d'action Japon-CCG.

M. Al-Budaiwi a ajouté que Tokyo était un partenaire important et a lancé une invitation pour une réunion des ministres des affaires étrangères des deux parties.

Les fonctionnaires ont parlé franchement des questions relatives au Moyen-Orient, notamment du conflit entre Israël et l'Iran, des attaques contre la bande de Gaza et de la situation en Syrie.

M. Iwaya a déclaré que le Japon poursuivrait ses efforts diplomatiques pour faire en sorte que l'accord de cessez-le-feu entre Israël et l'Iran soit mis en œuvre et que les voies du dialogue soient rouvertes.

M. Al-Budaiwi s'est fait l'écho de ce point de vue et a déclaré que les pays du CCG restaient attachés au dialogue.

Les fonctionnaires ont fait part de leurs préoccupations concernant les actes qui menacent les routes maritimes et les attaques contre les installations pétrolières.

- Cet article est également publié sur Arab News Japan