MONTREAL: Le 16 mars 2021, à quelques jours de la Journée internationale de la Francophonie, a été lancé le « Dictionnaire des francophones », un dictionnaire participatif en ligne, après une commande du président français Emmanuel Macron et déjà fort de plus de 600 000 termes et expressions.
« Ce dictionnaire permettra à tous les amoureux de notre langue, et ils sont 300 millions à la parler aujourd'hui, d'apprécier sa richesse », a affirmé lors d'une cérémonie à Paris la ministre de la Culture Roselyne Bachelot.
Avec ses « près de 600 000 termes et expressions », il est « un appel à tous ceux qui parlent le français sur les cinq continents à s'emparer d'un bien qui est incontestablement le leur », a-t-elle ajouté.
Ce dictionnaire est disponible via internet (www.dictionnairedesfrancophones.org) et une application mobile gratuite.
Il autorise tout internaute à proposer une nouvelle entrée, examinée par des experts et des lecteurs avant d'être éventuellement admise.
Les secrétaire d'Etat chargé du Tourisme, des Français de l’étranger et de la Francophonie, Jean-Baptiste Lemoyne a invité les Français à se plonger « dans la diversité du vocabulaire des francophones de tous les continents... » et à l'enrichir.
La langue française est irriguée par ses affluents du monde entier !
— Jean-Baptiste Lemoyne (@JBLemoyne) March 16, 2021
➡️ Grâce au Dictionnaire des Francophones, voulu par le président @EmmanuelMacron, plongez vous dans la diversité du vocabulaire des francophones de tous les continents... et enrichissez le ! #francophonie pic.twitter.com/DYsm4OG6AJ
La secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, a ainsi suggéré lors de la cérémonie le verbe « techniquer », qui signifie au Rwanda fabriquer une solution ingénieuse avec peu de moyens.
« ‘Techniquer’ sera dans le dictionnaire dès cet après-midi, je m'y engage ! », lui a répondu le président du Comité de ce dictionnaire, Bernard Cerquiglini.
Aux côtés de « techniquer », on peut également trouver les termes de « pourriel » pour évoquer du courrier indésirable au Québec, le mot « pause-carrière » pour désigner un congé sabbatique en Belgique ou encore les expressions « lancer un chameau » pour parler d’une faute d’orthographe, ou « l'eau à ressort » pour désigner l’eau gazeuse en République démocratique du Congo. Ce sont, en tout, environ 500 000 mots et expressions qui ont été compilés en provenance de 52 pays et 112 localisations.
C'est la troisième fois que la France passait une commande publique en vue d'un dictionnaire, après celui demandé à la toute jeune Académie française par Richelieu en 1635, et le « Trésor de la langue française » confié au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) par le général de Gaulle, président de la République, en 1962.