Cinq personnes ont péri dans le triste et choquant incendie survenu dans une usine d’asphalte à Gabès. On n’a pas assez mis l’accent sur l’ampleur de cette tragédie humaine. Cela ressemble de très près aux victimes du terrorisme de nos forces armées et de sécurité. Ces victimes sont des Tunisiens qui travaillent au jour le jour et vivent avec un salaire qui subvient à peine à leurs besoins. Cet incendie dans une unité industrielle aussi grandiose n’est pas un événement inattendu ou exceptionnel. On doit s’estimer heureux que d’autres incendies et accidents ne soient pas survenus sur nos complexes industriels aux quatre coins de la République. La raison ? Une protection quasi absente et des normes de sécurité oubliées et sans la moindre retenue par les dirigeants de ces complexes, que ce soit l’Etat ou les propriétaires privés.
Pour des activités aussi dangereuses et sensibles qui se basent sur la transformation de matières et liquides inflammables et pétrochimiques, comment le ministère de l’Industrie a-t-il fermé les yeux pendant des années sur les faibles mesures de sécurité dans les usines étatiques et privées ? Comment ses organes de contrôle tolèrent-ils autant de distraction et de risques pour la vie des Tunisiens ? L’investissement dans les mesures de sécurité et d’hygiène n’est pas un luxe, mais une obligation, quitte à alourdir les charges. C’est une sorte de composante clé d’un environnement sain de travail.
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