Le gouvernement américain a condamné lundi les dernières attaques effectuées par les milices houthies au Yémen contre des cibles civiles en Arabie saoudite.
«Nous condamnons fermement toutes les attaques inadmissibles de drones et de missiles houthis contre l’Arabie saoudite», a déclaré le porte-parole du département d'État américain Ned Price. «Ces attaques sont inacceptables, dangereuses, et elles mettent la vie des civils en péril».
«Nous demeurons profondément préoccupés par la fréquence de ces attaques, entre autres contre l'Arabie saoudite. Nous appelons fermement tous les camps à s'engager sérieusement dans la mise en œuvre d’un cessez-le-feu, ainsi qu’à entamer des négociations parrainées par l'ONU en collaboration avec l'envoyé spécial des États-Unis (pour le Yémen) Tim Lenderking».
Les Houthis, soutenus par l'Iran, ont tiré deux missiles balistiques en direction de la ville de Khamis Mushait lundi. Ils auraient été lancés à partir de Saada, une ville dans le nord-ouest du Yémen, pour finalement atterrir dans des zones inhabitées près de la frontière sud du Royaume, selon la coalition arabe citée dans un rapport de la chaîne Al-Ekhbariya
La coalition a déclaré avoir intercepté et détruit un drone lancé par les Houthis vers Khamis Mushait. Ces attaques sont les dernières d'une série de frappe qui ciblent le Royaume depuis quelques semaines.
Price a exhorté les Houthis «à s'asseoir à la table des négociations et à s'engager à maintenir la paix et la diplomatie dans la région», mais, ajoute-t-il, des attaques comme celles qui ont eu lieu lundi «ne ressemblent pas aux actions d'un groupe qui dit vouloir la paix».
Il affirme par ailleurs que le président Joe Biden a fait de la fin du conflit au Yémen l'une de ses premières priorités de politique étrangère, et que cette intention est reflétée dans la nomination de Lenderking qui s’active pour réaliser cet objectif avec son homologue onusien Martin Griffiths.
«Nous avons maintenant un plan solide et équitable pour parvenir un cessez-le-feu à l’échelle nationale, ainsi que des mesures qui permettent de remédier immédiatement à la situation humanitaire désastreuse du Yémen», explique Price. «Et ce plan est entre les mains des leader houthis depuis quelques jours. Les États-Unis s'appuient sur le cadre établi par l’ONU et le renforcent à travers notre propre engagement diplomatique et un soutien régional accru. Nous (…) appelons les Houthis à saisir cette opportunité et à se joindre à la table, à la diplomatie».
Biden a nommé Lenderking, un diplomate du département d'État de longue date, comme son envoyé au Yémen le 4 février. Griffiths, un diplomate britannique, est l'envoyé de l'ONU dans le pays depuis février 2018.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com