Reema bent Bandar: Les attaques contre l'Arabie saoudite menacent la sécurité énergétique mondiale

L’ambassadrice d’Arabie saoudite aux États-Unis, la princesse Reema bent Bandar, déclare que les attaques des milices soutenues par l’Iran contre le Royaume menacent les civils. (Archive / Wikipédia)
L’ambassadrice d’Arabie saoudite aux États-Unis, la princesse Reema bent Bandar, déclare que les attaques des milices soutenues par l’Iran contre le Royaume menacent les civils. (Archive / Wikipédia)
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Publié le Vendredi 12 mars 2021

Reema bent Bandar: Les attaques contre l'Arabie saoudite menacent la sécurité énergétique mondiale

  • La vie de civils innocents est menacée par les actions des milices soutenues par l'Iran, déclare la princesse Reema bent Bandar
  • « Nous faisons preuve d’une extrême retenue face à un barrage quotidien de drones armés et de missiles balistiques », ajoute-t-elle

LONDRES: L’ambassadrice d’Arabie saoudite aux États-Unis a déclaré que les «attaques terroristes flagrantes» des milices soutenues par l’Iran contre le Royaume menacent à la fois les civils et la sécurité énergétique mondiale.

Dimanche, lors de l'incident le plus récent, les forces de la coalition arabe ont intercepté un drone visant un parc de stockage de pétrole dans le port de Ras Tanura et un missile une zone résidentielle d’Aramco à Dhahran.

Les attaques «représentent une menace pour la stabilité des approvisionnements énergétiques mondiaux, affectant l'ensemble de l'économie mondiale et mettant en danger la vie des travailleurs saoudiens d'Aramco et de milliers d'autres personnes de 80 nationalités différentes, dont des Américains», a annoncé mercredi la princesse Reema benta Bandar.

«Nous faisons preuve d'une extrême retenue face à un barrage quotidien de drones armés et de missiles balistiques», ajoute-t-elle.

L’ambassadrice salue les «efforts courageux et remarquables» des forces armées saoudiennes pour avoir intercepté avec succès plus de 526 drones houthis et plus de 346 missiles balistiques, et protéger les civils de toute menace.

Elle souligne que la situation est difficile car, malgré les efforts du Royaume pour résoudre le conflit au Yémen, les attaques transfrontalières des Houthis se sont intensifiées ces dernières semaines. Elle explique en outre que le groupe soutenu par l'Iran a lancé une offensive pour tenter de prendre le contrôle de la ville de Marib, riche en pétrole, et refuge pour les personnes déplacées depuis le début du conflit il y a six ans. Les Houthis ont également pilonné et bombardé la ville de Taiz et d'autres sites civils yéménites, poursuit-elle.

Initiatives de paix

«Le Royaume s'est engagé à mettre fin à la guerre au Yémen par une résolution politique, mais ce conflit nous oppose à un groupe animé par l'idéologie extrémiste du régime iranien», explique la princesse Reema.

Les milices houthies continuent de ne pas tenir compte des souffrances du peuple yéménite et ne sont pas intéressées par des discussions sérieuses pour résoudre le conflit, souligne-t-elle. Dans le même temps, le Royaume, depuis le début du conflit, a montré sa détermination à rétablir la stabilité et la sécurité dans ce pays déchiré par la guerre grâce à un règlement négocié, déclare-t-elle.

«Le Royaume soutient également toutes les initiatives de paix dirigées par l'Organisation des nations unies (ONU) et les responsables saoudiens soutiennent activement le travail de Martin Griffiths, l'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, et de Tim Lenderking, le nouvel envoyé spécial américain dans le pays.»

L'Iran continue de fournir des armes, une formation et un soutien technique aux Houthis, indique-t-elle, en appelant la communauté internationale à prendre des mesures pour empêcher la contrebande au Yémen d'armes iraniennes qui «sont utilisées pour terroriser les Yéménites et lancer des attaques contre des cibles civiles en Arabie saoudite.»

La princesse souligne que les Houthis ont refusé l'accès aux équipes de l'ONU pour effectuer des réparations d'urgence sur le pétrolier Safer, amarré dans la mer Rouge au large des côtes du Yémen depuis plus de cinq ans. Son état s'est détérioré au point de laisser craindre une marée noire catastrophique, qui, selon les experts, pourrait être quatre fois plus grave que la catastrophe d'Exxon Valdez en 1989.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com


Gaza: 17 morts dans des frappes israéliennes, selon la Défense civile

 La Défense civile palestinienne a annoncé que des frappes israéliennes avaient fait au moins 17 morts dans la bande de Gaza mercredi matin, laissant des "corps calcinés" et des "personnes disparues sous les décombres". (AFP)
La Défense civile palestinienne a annoncé que des frappes israéliennes avaient fait au moins 17 morts dans la bande de Gaza mercredi matin, laissant des "corps calcinés" et des "personnes disparues sous les décombres". (AFP)
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  • La frappe la plus meurtrière s'est produite sur une école qui abriterait des personnes déplacées dans la ville de Gaza (nord), faisant onze morts et 17 blessés, "y compris des femmes et des enfants"
  • Quatre personnes ont aussi été tuées et "plusieurs autres sont portées disparues sous les décombres" après des tirs israéliens contre des maisons de l'est de Gaza, a indiqué la Défense civile

GAZA: La Défense civile palestinienne a annoncé que des frappes israéliennes avaient fait au moins 17 morts dans la bande de Gaza mercredi matin, laissant des "corps calcinés" et des "personnes disparues sous les décombres".

La frappe la plus meurtrière s'est produite sur une école qui abriterait des personnes déplacées dans la ville de Gaza (nord), faisant onze morts et 17 blessés, "y compris des femmes et des enfants", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.

"Le bombardement a provoqué un incendie massif dans le bâtiment et plusieurs corps calcinés ont été retrouvés", a-t-il dit.

Quatre personnes ont aussi été tuées et "plusieurs autres sont portées disparues sous les décombres" après des tirs israéliens contre des maisons de l'est de Gaza, a indiqué la Défense civile.

Une frappe sur une maison à Jabalia, dans le nord, a tué un enfant et une autre sur une maison à Khan Younès (sud) a fait un mort, a précisé Mahmoud Bassal.

"Nous avons reçu des appels de détresse signalant plusieurs personnes disparues sous les décombres dans différentes zones de la bande de Gaza ", a-t-il ajouté.

"Nous manquons des outils et équipements nécessaires pour les opérations de sauvetage et pour récupérer les corps", a-t-il affirmé.

L'armée israélienne n'a pas fait de commentaires dans l'immédiat.

Mardi, elle avait dit avoir détruit environ "40 engins du génie utilisés à des fins terroristes, y compris lors du massacre du 7 octobre".

Elle affirme que le mouvement islamiste palestinien Hamas utilise ces engins "pour poser des explosifs, creuser des tunnels souterrains, percer des clôtures de sécurité et dégager les gravats pour retrouver des armes et du matériel militaire".

Rompant une trêve de près de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive aérienne puis terrestre contre le Hamas à Gaza.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 1.890 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51.266 le nombre de morts à Gaza depuis le début de l'offensive de représailles israélienne.

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours otages à Gaza dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.


Trump en Arabie saoudite, Qatar et Emirats à partir du 13 mai

Donald Trump s'est entretenu plus tôt mardi avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, assurant: "Nous sommes sur la même ligne sur tous les sujets." (AFP)
Donald Trump s'est entretenu plus tôt mardi avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, assurant: "Nous sommes sur la même ligne sur tous les sujets." (AFP)
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  • L'objectif de cette tournée est de "renforcer les liens" avec les pays visités, a dit la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, qui n'a pas donné de détails sur le programme
  • Avant le décès du souverain pontife, Donald Trump avait prévu de réserver son premier grand voyage à l'Arabie saoudite, comme il l'avait déjà fait lors de son premier mandat (2017-2021)

WASHINGTON: Donald Trump se rendra en Arabie saoudite, au Qatar et aux Emirats Arabes Unis du 13 au 16 mai, a annoncé mardi sa porte-parole Karoline Leavitt, sur fond de conflit à Gaza et de négociations avec l'Iran.

Il s'agira du deuxième déplacement international du président américain depuis son investiture le 20 janvier, après son voyage prévu à Rome pour les obsèques du pape François samedi.

L'objectif de cette tournée est de "renforcer les liens" avec les pays visités, a dit la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, qui n'a pas donné de détails sur le programme.

Avant le décès du souverain pontife, Donald Trump avait prévu de réserver son premier grand voyage à l'Arabie saoudite, comme il l'avait déjà fait lors de son premier mandat (2017-2021).

Le président américain voudrait voir le royaume saoudien rejoindre les accords d'Abraham, par lesquels plusieurs pays arabes ont normalisé leurs relations avec Israël, mais le conflit à Gaza complique ce projet.

Donald Trump s'est entretenu plus tôt mardi avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, assurant: "Nous sommes sur la même ligne sur tous les sujets."

Le président américain, très proche de la droite israélienne au pouvoir, avait créé la stupéfaction en lançant l'idée d'une prise de contrôle de la bande de Gaza par les Etats-Unis pour la reconstruire et en faire la "Riviera du Moyen-Orient", une fois vidée de ses habitants.

L'Arabie Saoudite a aussi donné lieu à des entretiens entre les Etats-Unis et la Russie début mars au sujet de la guerre en Ukraine.

 


1981 – La création du CCG

Quand, en janvier 1968, la Grande-Bretagne a fait part de son intention de se retirer du Golfe d’ici 1971, cela a provoqué une onde de choc dans toute la région. La recherche d’un cadre de sécurité plus fiable s’est alors intensifiée. Plusieurs étapes furent franchies, aboutissant à la création du Conseil de coopération du Golfe (CCG) le 25 mai 1981. (AFP)
Quand, en janvier 1968, la Grande-Bretagne a fait part de son intention de se retirer du Golfe d’ici 1971, cela a provoqué une onde de choc dans toute la région. La recherche d’un cadre de sécurité plus fiable s’est alors intensifiée. Plusieurs étapes furent franchies, aboutissant à la création du Conseil de coopération du Golfe (CCG) le 25 mai 1981. (AFP)
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  • Depuis sa création, le CCG a réalisé une grande partie de ses objectifs initiaux
  • Les outils économiques mis en place, comme la zone de libre-échange, l’union douanière et le marché commun ont permis une meilleure synergie entre les pays membres

RIYAD: Quand, en janvier 1968, la Grande-Bretagne a fait part de son intention de se retirer du Golfe d’ici 1971, cela a provoqué une onde de choc dans toute la région. La recherche d’un cadre de sécurité plus fiable s’est alors intensifiée. Plusieurs étapes furent franchies, aboutissant à la création du Conseil de coopération du Golfe (CCG) le 25 mai 1981.

Entre l’annonce britannique de 1968 et son retrait effectif le 16 décembre 1971, une première tentative fut lancée pour former une union de neuf membres regroupant Bahreïn, le Qatar et les sept États de la Trêve, tous liés à Londres par des traités de protection. Après l’échec de cette initiative, les efforts se concentrèrent sur une union entre les seuls États de la Trêve. Les Émirats arabes unis furent proclamés le 2 décembre 1971, composés initialement de six émirats: Abou Dhabi, Dubaï, Foujaïrah, Charjah, Oumm al-Qaïwaïn et Ajman. Ras el-Khaïmah, le septième émirat, rejoignit la fédération en février suivant.

Après cette première étape, les efforts se poursuivirent en vue d’un cadre plus large incluant les autres États du Golfe, notamment l’Arabie saoudite, Bahreïn, le Qatar et le Koweït. Le cheikh Jaber al-Sabah du Koweït joua un rôle moteur dans cette démarche renouvelée. En mai 1976, lors d’une visite aux Émirats arabes unis, il lança un appel officiel à la création d’une union du Golfe, une idée soutenue avec enthousiasme par le président des Émirats, le cheikh Zayed.

En novembre 1976, à Mascate, un projet de cadre sécuritaire incluant également l’Iran et l’Irak fut discuté, mais rapidement abandonné en raison de profondes divergences, notamment entre Téhéran et Bagdad.

Les efforts visant à établir le CCG se poursuivirent sans l’Iran ni l’Irak. Saddam Hussein tenta d’entraver le processus tant que l’Irak n’y était pas inclus, ce qui s’avérait impossible en raison de la guerre contre l’Iran. L’Union soviétique et la Chine y étaient également opposées, craignant que cette nouvelle organisation ne s’aligne sur l’Occident.