TUNISIE : Les recherches ont repris mercredi au large des îles Kerkennah, dans l'est de la Tunisie, pour tenter de retrouver des personnes disparues après le naufrage la veille de deux embarcations transportant des dizaines de migrants, dont au moins 39 morts sont morts.
«Des plongeurs ont de nouveau été déployés, sans retrouver personne jusque-là», a indiqué à l'AFP Ali Ayari, porte-parole de la Garde nationale maritime dans les provinces de Sfax et de Mahdia, sans vouloir préciser le nombre de personnes portées disparues.
La Garde nationale et des pêcheurs ont récupéré mardi 165 personnes, parmi lesquelles de nombreux Ivoiriens selon l'ONU.
Les deux embarcations de fortune étaient parties dans la nuit de lundi à mardi pour tenter de rallier illégalement l'Europe, en dépit d'une mauvaise météo hivernale.
L'ONU a salué dans un communiqué les efforts de la Tunisie pour sauver et accueillir les migrants.
«L'approche de la Tunisie montre qu'il est possible de garantir la sûreté de ceux qui sont sauvés, tout en protégeant la santé et la sécurité des communautés hôte», a souligné Hanan Hamdan, représentante du Haut-commissariat aux réfugiés en Tunisie.
«Nous continuons d'appeler à des opérations actives de recherche et de sauvetage dans cette traversée maritime la plus meurtrière au monde», a renchéri Azzouz Samri, chef de mission en Tunisie pour l'Organisation internationale pour les migrations.
Les 70 survivants de l'une des embarcations venaient de Côte d'Ivoire, du Congo, de Guinée, du Sénégal ou encore du Rwanda, selon M. Ayari, qui ne disposait pas de précision sur la nationalité des 95 survivants de la seconde embarcation.
Leur sort dépend désormais d'une décision des autorités judiciaires, a-t-il précisé.
Les tentatives pour traverser la partie centrale de la mer Méditerranée ont augmenté en 2020, une tendance qui s'est poursuivie.
Au moins 292 migrants ont péri depuis le 1er janvier 2021 en Méditerranée, et 1 200 en 2020 dont la grande majorité sur cette route centrale, selon l'ONU.