Frappes contre les installations pétrolières: une menace pour l'économie mondiale, avertit Riyad

Le Conseil des ministres de l’Arabie saoudite a tenu sa réunion hebdomadaire présidée par le roi Salmane à NEOM, le mardi 9 mars 2021. (Photo, SPA)
Le Conseil des ministres de l’Arabie saoudite a tenu sa réunion hebdomadaire présidée par le roi Salmane à NEOM, le mardi 9 mars 2021. (Photo, SPA)
Le Conseil des ministres de l’Arabie saoudite a tenu sa réunion hebdomadaire présidée par le roi Salmane à NEOM le mardi 9 mars 2021. (SPA)
Le Conseil des ministres de l’Arabie saoudite a tenu sa réunion hebdomadaire présidée par le roi Salmane à NEOM le mardi 9 mars 2021. (SPA)
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Publié le Mercredi 10 mars 2021

Frappes contre les installations pétrolières: une menace pour l'économie mondiale, avertit Riyad

  • Les ministres ont aussi remercié la Ligue arabe qui a décerné au prince héritier saoudien le Bouclier d'action arabe
  • Les ministres ont passé en revue les mesures prises par le Royaume afin de protéger les installations saoudiennes et maintenir la sécurité énergétique mondiale

RIYAD: Les autorités saoudiennes ont déclaré mardi que les attaques terroristes contre les installations pétrolières du Royaume sont aussi dirigées contre l'économie mondiale.

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Le Conseil des ministres de l’Arabie saoudite a tenu sa réunion hebdomadaire présidée par le roi Salmane à NEOM le mardi 9 mars 2021. (SPA)

Au cours de la réunion hebdomadaire du cabinet présidée par le roi Salmane, les ministres ont passé en revue les mesures prises par le Royaume afin de protéger les installations saoudiennes et maintenir la sécurité énergétique mondiale. Ils ont aussi discuté des efforts pour mettre fin aux attaques de manière à assurer la stabilité des approvisionnements énergétiques et la sécurité des exportations de pétrole ainsi que la sécurité du trafic maritime et du commerce mondial.

Le cabinet estime que les deux dernières attaques, et qui ont visé le port de Ras Tanura et un quartier résidentiel de Dhahran, étaient en flagrante violation du droit et des normes internationales.

Les ministres ont renouvelé leur appel à la communauté internationale et aux organisations mondiales, «à s'opposer à ces actions perpétrées contre des biens qui appartiennent à des civils et des installations vitales».

Le ministre de l'Information par intérim, Majid Al-Qasabi, affirme que le «cabinet a souligné le message de la délégation permanente du Royaume au Conseil de sécurité de l'ONU. Le message somme la communauté internationale d'assumer sa responsabilité, et de faire face aux hostilités militaires menées par les Houthis et soutenues par Téhéran envers les civils et leurs biens. Il demande aussi de tenir les auteurs pour responsables de ces menaces qui ne font que saper les efforts des Nations Unies de parvenir à une solution politique au Yémen, et miner la crédibilité des décisions internationales».

Les ministres ont également examiné les points abordés dans la réunion du Comité du Quatuor ministériel arabe au Caire la semaine dernière, au cours de laquelle les développements de la crise avec l'Iran ont été discutés ainsi que les moyens de remédier à l'ingérence de Téhéran dans les affaires intérieures des pays arabes.

Le cabinet a aussi condamné l’ingérence continue du régime iranien dans la région et les déclarations provocantes de ses responsables au sujet des pays arabes. Ils ont appelé la communauté internationale à assumer ses responsabilités et à prendre des mesures face à la menace que le régime de Téhéran crée pour la paix et la sécurité internationales.

Les ministres ont examiné les résultats de la 155e réunion des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe la semaine dernière au Caire, qui a réaffirmé que la question palestinienne demeure toujours au cœur des priorités arabes.

Les ministres ont de plus affirmé l’intérêt et la préoccupation du Royaume pour l’unité, la souveraineté et l’intégrité des terres arabes. Ils se sont dressés contre toutes les violations qui menacent la stabilité régionale, et appuyé la voie vers des solutions politiques aux crises et soulignant l’importance de la promotion d’une action arabe conjointe.

Le cabinet a d’ailleurs été informé des récentes rencontres du prince héritier Mohammed ben Salmane avec le roi Abdallah II de Jordanie, le prince héritier de Bahreïn Salman ben Hamad, le premier ministre malaisien Muhyiddin Yassin et le premier ministre soudanais Abdullah Hamdok.

Les ministres ont aussi remercié la Ligue arabe qui a décerné au prince héritier saoudien le Bouclier d'action arabe pour le développement de l’année 2021. La distinction a été accordée en reconnaissance de ses efforts pour promouvoir une approche globale du développement dans le Royaume et dans le monde arabe, et pour son soutien et sa promotion de l'action arabe conjointe dans tous les domaines au service de la sécurité, de la stabilité, de la croissance et de la prospérité de la région en général.

Les ministres ont également passé en revue les derniers développements de la pandémie du coronavirus, notamment les statistiques et les données de la campagne nationale de vaccination, et qui compte plus de 450 centres.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".