Mettre en œuvre le principe de la parité est un combat de longue date pour les femmes politiques et les ONG féminines. Ce principe consacré par la constitution de 2011 demeure en effet le principal cheval de bataille pour ceux et celles qui militent pour une égalité pleine et entière dans la sphère publique et en termes d’accès aux postes de responsabilité.
À quelques mois des échéances électorales, alors que les lois devant régir les élections législatives et professionnelles sont examinées par le Parlement, les militantes pour la promotion des droits des femmes affûtent leurs armes et entendent bien faire entendre leurs voix. Elles multiplient les actions de plaidoyer afin de contribuer à l’élaboration et l’adoption de textes de loi qui traduisent fidèlement le principe de la parité tel qu’il est énoncé dans la Loi fondamentale du Royaume.
À cet égard, force est de constater que les dispositions apportées par les projets de loi organique relatifs aux élections ne sont pas du goût des promoteurs de la parité. Les ONG féministes organisées dans le cadre du Mouvement pour la démocratie paritaire (MDParité) considèrent que les quatre textes en discussion au Parlement «n’incluent pas le principe de la parité stipulé dans la Constitution». Ce collectif d’ONG qui a vu le jour en 2006, à l’initiative de l’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM), a adressé donc au ministre de l’Intérieur un mémorandum comportant les critiques émises s’agissant des quatre projets de loi organique ainsi que des propositions pour rectifier le tir. Le même document a été adressé aux membres de la Commission de l’intérieur, des collectivités territoriales, de l’habitat et de la politique de la ville au sein de la Chambre des représentants.
Dans ce mémorandum, le MDParité appelle «à mettre en œuvre la règle constitutionnelle de parité concernant les mandats électoraux. Il faut en faire une priorité dans le chantier législatif relatif aux élections de 2021 et après 2021 en faisant en sorte que la discussion des lois organiques y afférentes soit une occasion pour l’instauration de la parité dans la représentativité électorale des femmes. Et ce, en leur accordant ce que prévoit la Constitution. Il s’agit tout simplement de la mise en application du principe de la parité qui est devenu un principe constitutionnel supérieur aux règles de droit et aux règlements», souligne le MDParité dans son mémorandum.
NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en Français se contente d’une publication très sommaire, revoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.