À ce jour, les premières mesures de politique étrangère du président Joe Biden montrent au moins une chose: il recherche des domaines dans lesquels il peut se distancier de son prédécesseur sans s'engager dans des chemins radicalement différents.
Il a promis de revenir à l'Accord de Paris sur le climat qui, nécessitant l'approbation du Congrès, n'implique rien de particulier.
Il a flatté les alliés européens en parlant de multilatéralisme, oubliant que même l'arrangement le plus multilatéral a encore besoin de leadership et de programme, ce qu'il essaie d'éviter de peur d'être accusé d'arrogance trumpienne.
Il a fait plaisir aux mollahs de Téhéran en retirant leurs substituts yéménites, les Houthis, de la liste des terroristes sans en retirer les noms de leurs dirigeants.
Il a fait plaisir aux pourfendeurs d’Israël en faisant attendre Benjamin Netanyahu pendant trois semaines pour un appel téléphonique. Biden a également ravivé l’espoir des mollahs de se soustraire aux sanctions en bombardant leur base en Syrie, tuant certains de leurs mercenaires arabes et pakistanais. Il a lancé une pointe aux alliés saoudiens en publiant une « évaluation » des renseignements hautement rédigée qui ressemble plus à un article mal écrit pour le New York Times
Eh bien, puisque « la diplomatie est de retour » est devenu le mantra de Biden, ces mouvements pourraient être compris, mais pas nécessairement justifiés, comme une attitude diplomatique. Et une posture, à condition qu'elle ne devienne pas imposture, est un outil diplomatique légitime.
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