Depuis deux mois, les centres de médecine nucléaire font face à une grave pénurie en produits radiophamaceutiques destinés aux cancéreux et aux cardiopathes. Privés des approvisionnements par la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), ils ont arrêté le protocole de soins pour des milliers de malades, dont la vie risque de basculer d’un moment à l’autre.
«Nous sommes dans le flou total. Pourtant, depuis la pandémie de Covid-19, deux des trois fournisseurs habituels de ces produits se sont retirés et il ne reste qu’un seul sur le marché. Au lieu de passer commande de gré à gré, on applique le code des marchés publics à la PCH, alors qu’elle a le statut d’Epic (Etablissement public à caractère industriel et commercial).
Depuis le 22 novembre dernier, nous n’avons reçu aucun écrit. Tout se fait par téléphone. Nous n’avons réceptionné aucune commande. Nous sommes dans le désarroi le plus total. C’est de la santé et de la vie des malades dont il est question. Ces produits sont vitaux. Nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre», lance d’une voix coléreuse le Dr Khedidja Ziani, ex-maître assistante au Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) et membre de l’Association de médecine nucléaire libérale (AMNL), qui exerce, depuis quelques années, à la clinique d’oncologie de Ouled Yaïch, à Blida.
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