LONDRES: Le président américain Joe Biden a annulé une deuxième frappe aérienne qui devait cibler des milices en Syrie le mois dernier, après que les services de renseignement de dernière minute aient signalé la présence d'une femme et d'enfants sur les lieux.
Biden avait ordonné deux frappes contre des milices soutenues par l'Iran en Syrie en réponse aux attaques contre les forces américaines dans le nord de l'Irak par des milices agissant pour le compte de Téhéran au début du mois.
Mais, près de 30 minutes avant le début de la deuxième frappe, Biden reçoit un avertissement urgent d’agents de renseignements, d’après Wall Street Journal (WSJ).
Les avions de chasse étaient déjà dans les airs, en route vers la cible, lorsqu'ils ont été appelés à faire demi-tour. Un combattant de la milice a été tué dans l'attaque qui a eu lieu, et deux autres ont été blessés.
La frappe, la première de la présidence Biden, est considérée comme un avertissement à l'Iran, à savoir que ses provocations au Moyen-Orient ne seraient pas ignorées par la nouvelle administration, mais que cette dernière ne tenterait pas de pousser plus loin la confrontation.
Selon WSJ, un message confidentiel a été envoyé à Téhéran après la frappe pour renforcer cette mise en garde.
En février, des milices soutenues par l'Iran ont effectué deux attaques contre les forces américaines en Irak. Un entrepreneur a été tué et sept Américains blessés par une volée de missiles à l'aéroport d'Erbil dans le nord de l'Irak au milieu du mois, et quelques jours plus tard, une attaque à la roquette sur la base aérienne de Balad a également blessé un entrepreneur.
Une vaste campagne diplomatique et militaire a suivi, destinée à rassurer les alliés de Washington au sein du gouvernement irakien, ainsi qu’à s'assurer que le message américain à Téhéran est bien clair.
Un responsable de l'administration Biden a révélé au WSJ: «Nous étions conscients que c'était la première fois que nous allions prendre une décision de ce genre, et que nous ferions certainement l'objet d'un examen minutieux». «Nous nous sommes assurés que les Iraniens comprennent vraiment notre intention», ajoute un autre responsable.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com