ALGER : Une bombe qui devait être utilisée pour perpétrer un attentat à Alger a été désamorcée après l'arrestation de trois membres d'un «groupe terroriste» à Tipaza, près de la capitale algérienne, a indiqué mercredi le ministère de la Défense.
«Les services de sécurité du ministère de la Défense nationale ont réussi (...) à démanteler un réseau composé de trois éléments de soutien à un groupe terroriste actif sur les hauteurs de Tipaza», précise le communiqué.
«Après investigations, il s'est avéré que l'un des éléments (...) avait acheminé une bombe de confection artisanale, qu'il a posée dans un lieu précis aux environs de la commune des Eucalyptus», dans la banlieue d'Alger, précise le ministère.
L'engin explosif a été localisé et désamorcé mardi par un groupe d'intervention spéciale de l’armée.
Six jihadistes ont été tués dans cette même région de Tipaza début janvier lors d'un accrochage qui a coûté la vie à trois soldats, selon l'armé
Le ministère de la Défense a par ailleurs annoncé mercredi la capture d'un «terroriste» dénommé «Okbaoui Abdi», dit «Abdi Ould Barka», à Bordj Badji Mokhtar (sud), près de la frontière avec le Mali, qui «avait rallié en 2016 l'une des organisations terroristes actives au Sahel», selon un communiqué.
Le terme «terroriste» est utilisé par les autorités pour désigner des islamistes armés restés actifs depuis la fin de la guerre civile (1992-2002).
L'armée a multiplié ces derniers mois les opérations «antiterroristes» à travers tout le pays.
Malgré la mise en oeuvre en 2005 d'une Charte pour la paix et la réconciliation, censée tourner la page de la «décennie noire» des années 1990 (200.000 morts), des groupes armés restent actifs notamment dans l'est du pays, où ils s'en prennent généralement aux forces de sécurité.
Selon la presse officielle, l'armée aurait déjoué en décembre un plan de redéploiement de l'organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) après la mort de son chef, l'Algérien Abdelmalek Droukdel, tué en juin par les forces armées françaises dans le nord du Mali.