La sentence est tombée. Il restera en prison pendant trois ans. Il a attenté à l’unité nationale avec son stylo et sa voix. L’espoir de le voir libéré, à tout le moins dans un geste de détente, a vite disparu, emporté par le prononcé du verdict. Consternation. Le journaliste écope de trois années de prison. Sans appel. Quel crime de lèse-majesté a-t-il commis pour avoir droit à une si lourde peine ? Du jamais vu ; pas même pendant les années noires vécues par la presse algérienne.
Et cela se passe en 2020, à l’ère de la dépénalisation du délit de presse. Une presse dont les tenants du pouvoir ne semblent toujours pas s’accommoder quand ils n’essaient pas de la domestiquer. Et tout porte à croire, comme l’ont fait remarquer des confrères et des avocats, que le verdict d’hier participe de cette velléité permanente du pouvoir à assujettir les médias et les journalistes. Une presse fragilisée par les coups récurrents d’un pouvoir qui ne manque aucune circonstance pour louer sa liberté. Un leurre. Car la réalité dit tout autre chose. La corporation des journalistes est tellement harcelée et “précarisée” que le métier est devenu “à risques”. La preuve, il mène directement en prison. Comme dans le présent cas de Khaled Drareni. Ou au silence. Dans certains pays, on meurt pour ses écrits.
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Drareni!
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Drareni!
- Le journaliste écope de trois années de prison. Sans appel. Quel crime de lèse-majesté a-t-il commis pour avoir droit à une si lourde peine ?
- Une presse fragilisée par les coups récurrents d’un pouvoir qui ne manque aucune circonstance pour louer sa liberté
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