ARGENTEUIL: Jean Castex était en visite mardi en début de soirée au centre hospitalier d'Argenteuil (Val-d'Oise), afin de constater la « mobilisation des soignants » mais aussi la « tension » du système en raison de l'épidémie de coronavirus.
Le chef du gouvernement est arrivé vers 19H15 dans cet établissement qui fait partie d'un groupement de cinq hopitaux entre le sud du Val-d'Oise et le nord des Hauts-de-Seine, à l'ouest de la capitale.
Il doit notamment y visiter les services d'urgences, où 70 lits sont occupés par des patients Covid, et ceux de réanimation, quasiment intégralement dédiés aux malades de l'épidémie.
Le Premier ministre a échangé avec le personnel soignant. Il devait le féliciter de sa « mobilisation » mais aussi évoquer avec lui la « tension » actuelle liée la situation épidémique, indique l'entourage de M. Castex.
A l'hôpital d'Argenteuil - la troisième ville la plus peuplée d'Île-de-France -, quelque 70 lits sont consacrés à l'hospitalisation des malades de la Covid-19, contre 240 en mars et avril 2020, au plus fort de la première vague.
« Ça augmente doucement, mais sûrement », a répondu Catherine Le Gall, la cheffe des urgences, au Premier ministre qui l'interrogeait sur les flux Covid des derniers jours.
Le taux d'incidence de la Covid-19 a légèrement augmenté en Île-de-France, avec 277,2 cas pour 100 000 habitants selon des chiffres de l'Agence régionale de santé transmis mardi, contre 269,7 la veille.
Le directeur de l'établissement, Bertrand Martin, a plaidé pour que l'on rende le vaccin obligatoire. Selon lui, le nombre de doses disponibles n'est « pas le sujet ».
Il a invité le chef du gouvernement à se faire vacciner, car « un Premier ministre covidé nous porterait tous préjudice ». En réponse, M. Castex a expliqué le dilemme pour lui, car il ne veut pas donner l'impression de bénéficier d'« un passe droit ».
Quelque 5 055 patients Covid sont hospitalisés dans la région (5 030 la veille), dont 798 en réanimation (782).
Des regains localisés de l'épidémie ont conduit l'exécutif à ordonner lundi des confinements durant le week-end dans les Alpes-Maritimes. D'autres « mesures de freinage », sont attendues à Dunkerque, en concertation avec les élus locaux.