En Israël, les gyms rouvrent avec le «badge» pour les vaccinés

Les gens se promènent dans un centre commercial dans le centre de la ville israélienne de Modiin. (AFP)
Les gens se promènent dans un centre commercial dans le centre de la ville israélienne de Modiin. (AFP)
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Publié le Dimanche 21 février 2021

En Israël, les gyms rouvrent avec le «badge» pour les vaccinés

  • L'Etat hébreu a rouvert dimanche les centres commerciaux et les commerces de rue pour l'ensemble de la population dans le cadre de son troisième déconfinement depuis le début de la pandémie
  • «On appuie ici pour télécharger l'attestation du badge vert, et après on peut rentrer quand on veut»

TEL-AVIV : «C'est un plaisir de reprendre l'entrainement!» Tenue de sport et muscles saillants, Tom John a foncé dimanche matin à sa salle de gym de Tel-Aviv, qui a rouvert ses portes aux personnes vaccinées contre la Covid-19.

L'Etat hébreu a rouvert dimanche les centres commerciaux et les commerces de rue pour l'ensemble de la population dans le cadre de son troisième déconfinement depuis le début de la pandémie.

«On espère que cette fois c'est le bonne!», déclare Mordehai Nazarian, 34 ans, qui a ouvert son magasin de chaussures 'Katalina' rue King George à Tel-Aviv, après plusieurs mois de fermeture. »On attend que les gens arrivent, on ne demande qu'à les servir», dit l'homme énergique, heureux de reprendre le travail.

Sur le trottoir d'en face, le grand magasin spécialisé dans la musique 'Haozen Hashlishit' a aussi rouvert ses portes, pour le plus grand plaisir des amateurs de vinyles. 

«Ca fait presque un an que je ne suis pas entré chez un disquaire, ça fait du bien, je ne recherche rien de particulier c'est juste sympa de pouvoir chiner ici», déclare Itay Shimon, 32 ans originaire de la ville proche de Ramat Gan. 

Si des lieux sont ouverts à tous, d'autres toutefois sont réservés uniquement aux personnes munies d'un «badge vert», signifiant qu'elles ont reçu la seconde dose de vaccin depuis au moins une semaine ou qu'elles ont récupéré de la maladie.

Tom John s'est dûment enregistré avant de se présenter à sa salle de sport. Le trentenaire s'est connecté à l'application de sa salle et y a téléversé son «badge vert», l'attestation en ligne du ministère de la Santé prouvant dans son cas qu'il a bien reçu la seconde dose du vaccin Pfizer/BioNTech, explique-t-il à l'AFP. 

«On appuie ici pour télécharger l'attestation du badge vert, et après on peut rentrer quand on veut», montre celui qui reprend l'entraînement en salle après des mois de pause. 

«Tout le monde ici a un badge vert (...) je me sens en sécurité, la salle de sport fait attention, ils nettoient les appareils, ce n'est pas plein comme d'habitude. Il y a peu de monde, mais je me sens bien et je suis content de reprendre», dit-il en regardant la salle clairsemée.

Ora Davidovicz, 90 ans, trépigne d'impatience à l'entrée de la salle de sport située en plein cœur de la métropole israélienne.

«Ca fait presque un an que je ne suis pas allée à la piscine, je suis impatiente, je comptais les jours parce que j'adore nager», lance-t-elle.

«J'ai apporté une attestation comme quoi j'ai été vaccinée (...) Je n'ai plus qu'à enfiler mon maillot de bain et aller nager.»

Netanyahu à la salle

Plus de 4,3 millions d'Israéliens (48% de la population) ont reçu au moins une dose de vaccin, dont 2,9 millions (32%) la seconde, dans le cadre d'un accord avec la société pharmaceutique Pfizer qui approvisionne rapidement le pays en échange de données médicales sur les effets de la vaccination.

Des données israéliennes publiées vendredi et samedi ont chiffré à 85% l'efficacité de la première dose, deux à quatre semaines après son inoculation, et montrent que le vaccin est efficace à plus de 95% deux semaines après la seconde injection. 

Jogging et T-shirt noir, le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'est rendu samedi soir dans une salle de sport de Petah Tikva, près de Tel-Aviv, invitant les millions d'Israéliens munis de la «carte verte» à se rendre dans les lieux ouverts pour les personnes vaccinées.

«Toute personne en possession de cette carte verte peut aller dans les salles de gym, les cinémas et prochainement les restaurants et les avions», a-t-il déclaré, appelant les Israéliens à se vacciner.

En prenant en compte la durée d'inoculation de la seconde dose et les personnes ayant récupéré de la maladie, le ministère de la Santé chiffre à 3,2 millions le nombre d'Israéliens pouvant dès à présent obtenir le laissez-passer, critiqué par une partie de la population qui y voit une forme de discrimination contre les non-vaccinés.

Après les salles de sport, les restaurants et les bars seront autorisés à rouvrir à partir du 7 mars, dans ce pays qui a atteint un pic de 10 000 cas par jour à la mi-janvier mais qui est redescendu autour des 4 000 nouveaux cas quotidiens.

Plus de 747 000 cas de Covid-19 ont officiellement été enregistrés en Israël, dont plus de 5 500 décès, depuis le début de la pandémie.

Dans l'espoir, selon les autorités, de limiter la propagation de variants, le gouvernement a interdit fin janvier les vols internationaux depuis et vers Israël, sauf les cargos et quelques exceptions.

Les vols devaient reprendre ce week-end, mais les autorités ont repoussé l'échéance au 6 mars prochain.

 


Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".