Un tribunal turc confirme la peine de prison d'un législateur pro-kurde

La Cour d’appel de Turquie a confirmé une peine de prison pour le législateur et activiste pro-kurde Omer Faruk Gergerlioglu. (@gergerlioglueng)
La Cour d’appel de Turquie a confirmé une peine de prison pour le législateur et activiste pro-kurde Omer Faruk Gergerlioglu. (@gergerlioglueng)
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Publié le Samedi 20 février 2021

Un tribunal turc confirme la peine de prison d'un législateur pro-kurde

  • Une peine de prison de deux ans et demi est requise contre Omer Faruk Gergerlioglu
  • Gergerlioglu est député du Parti démocratique du peuple (HDP), que le gouvernement accuse d’avoir des liens avec le Parti p des travailleurs du Kurdistan, qui est proscrit

ANKARA: La Cour d’appel de Turquie confirme une peine de prison contre un législateur et activiste pro-kurde.

Une peine d'emprisonnement de deux ans et demi est requise contre Omer Faruk Gergerlioglu, qui est également membre d'une commission parlementaire chargée de surveiller les violations des droits de l'homme et qui a constamment attiré l'attention sur des allégations de violations des droits de l'homme.

« Nous le soutenons jusqu'au bout», ont tweeté ses partisans.

Omer Faruk est député du Parti démocratique du peuple (HDP), que le gouvernement accuse d’avoir des liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan, qui est proscrit.

Il a été condamné pour «propagande terroriste» pour avoir retweeté un reportage T24 sur le conflit kurde et l'effondrement du processus de paix.

Sa condamnation pour une publication sur les réseaux sociaux porte les prémisses « d’une tentative d’intimidation », déclare Milena Buyum, militante d’Amnesty International pour la Turquie, à Arab News.

« L’importance de l'opinion dissidente du juge de la cour d'appel confirme cette préoccupation », ajoute-t-elle. « Personne ne devrait être victime de harcèlement judiciaire pour avoir mis en lumière des allégations de violations des droits de l’homme. »

Mr Gergerlioglu a déclaré en décembre dernier que des femmes en garde à vue et incarcérées avaient été soumises à des fouilles à nu humiliantes par la police dans les provinces de la Turquie.

Alors que ses allégations ont été soutenues par des milliers de prisonniers qui ont raconté aux médias dissidents leurs expériences de violences sexuelles systématiques aux mains de la police, le ministre de l'Intérieur Suleyman Soylu les a niées et a accusé Omer Faruk de terrorisme ».

Le législateur est également médecin, mais a été démis de ses fonctions par décret présidentiel.

« Après son licenciement il y a quelques années, mon père a été tabassé au milieu de la rue par quelqu'un qui affirmait que c’ était un terroriste», déclare Salih, le fils de Omer Faruk, à Arab News. «Je me souviens très bien de la grosse ecchymose sur son visage. Il était calme mais pas moi. Il dit à qui veut bien l’entendre qu’il était engagé dans la bonne direction.

Le gouvernement au pouvoir avait « instrumentalisé l'État pour consolider son pouvoir » plutôt que de tendre la main aux personnes dans le besoin, dit-il, et avait donné la priorité au parti aux dépens de la société en criminalisant les dissidents. « Nous devons communiquer avec toutes les strates vulnérables de la société, que ce soit les Arméniens ou les Kurdes, afin de réparer ces failles. C'est inévitable. Lutter pour une cause commence par connaître le pays dans lequel vous vivez. Grâce à mon père, je suis plongé dans la lutte pour la défense des droits de l'homme depuis mon enfance. Je lui dois beaucoup."

Salih a fondé le Movement of the Others avec des amis qui se sentaient mis à l’écart de la société turque pour cause d’identité.

« Cette société changera un jour », souligne-t-il, «et cette transformation se fera grâce à la coopération et à la compréhension mutuelle entre ceux qui sont opprimés. Quoi qu'ils fassent, ils ne peuvent pas faire taire mon père, qui ne cesse de me dire de tout le temps mesurer mon bien-fondé avec équité et de ne pas abandonner ma cause si je suis dans mon droit.

Les procureurs ont rédigé des procès-verbaux contre neuf législateurs du HDP au sujet des enquêtes sur les manifestations de 2014 à Kobani. Ils ont été soumis au ministère de la Justice et les législateurs iront au tribunal s'ils sont privés de leur immunité parlementaire.


Le prince héritier saoudien s'entretient avec le président iranien 

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  • Le prince héritier saoudien Mohamed ben Salmane s'est entretenu par téléphone avec le président iranien Masoud Pezeshkian
  • Au cours de cet appel, les dirigeants ont discuté des récents développements dans la région

RIYADH : Le prince héritier saoudien Mohamed ben Salmane s'est entretenu par téléphone avec le président iranien Masoud Pezeshkian, a rapporté tôt vendredi l'Agence de presse saoudienne.
Au cours de cet appel, les dirigeants ont discuté des récents développements dans la région et ont passé en revue plusieurs questions d'intérêt commun.


L'Arabie saoudite condamne l'escalade militaire israélienne et l'attaque contre un centre culturel à Gaza

L'agence de défense civile de Gaza a déclaré le 3 avril qu'au moins 31 personnes, dont des enfants, ont été tuées dans l'attaque israélienne contre l'école servant d'abri aux Palestiniens déplacés par la guerre (AFP).
L'agence de défense civile de Gaza a déclaré le 3 avril qu'au moins 31 personnes, dont des enfants, ont été tuées dans l'attaque israélienne contre l'école servant d'abri aux Palestiniens déplacés par la guerre (AFP).
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  • L'Arabie saoudite a appelé les membres du Conseil de sécurité de l'ONU à prendre des mesures décisives pour mettre fin à ce qu'elle a décrit comme une tragédie endurée par le peuple palestinien
  • Dans un communiqué, le Royaume a dénoncé le ciblage de l'école Dar Al-Arqam à Gaza, où des dizaines de personnes déplacées ont été tuées, et la destruction d'un entrepôt géré par le Centre saoudien pour la culture et le patrimoine dans la zone de Morag

RIYADH : Le ministère saoudien des Affaires étrangères a condamné jeudi la poursuite de l'escalade militaire israélienne dans les territoires palestiniens occupés, y compris les frappes sur les abris pour les civils déplacés à Gaza.

Dans un communiqué, le Royaume a dénoncé le ciblage de l'école Dar Al-Arqam à Gaza, où des dizaines de personnes déplacées ont été tuées, et la destruction d'un entrepôt géré par le Centre saoudien pour la culture et le patrimoine dans la zone de Morag, à l'est de Rafah. Cet entrepôt contenait des fournitures médicales destinées aux patients et aux blessés de Gaza.

Le ministère a déclaré que l'absence de mécanismes internationaux efficaces de responsabilisation a permis aux forces israéliennes de persister dans leurs violations du droit international et des principes humanitaires. Il a averti que l'impunité persistante contribue à l'intensification de la violence et constitue une menace pour la stabilité régionale et mondiale.

L'Arabie saoudite a appelé les membres du Conseil de sécurité des Nations unies à prendre des mesures décisives pour mettre fin à ce qu'elle a décrit comme une tragédie endurée par le peuple palestinien.


L'armée israélienne intensifie ses opérations à Gaza, 30 morts selon les secours

Ces dernières heures, les forces israéliennes ont commencé des opérations terrestres à Choujaïya, un quartier de Gaza-ville, "afin d'étendre la zone de sécurité", a indiqué l'armée en référence à la zone tampon qu'elle a établie à l'intérieur de la bande de Gaza, à la frontière avec Israël et avec l'Egypte. (AFP)
Ces dernières heures, les forces israéliennes ont commencé des opérations terrestres à Choujaïya, un quartier de Gaza-ville, "afin d'étendre la zone de sécurité", a indiqué l'armée en référence à la zone tampon qu'elle a établie à l'intérieur de la bande de Gaza, à la frontière avec Israël et avec l'Egypte. (AFP)
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  • Ces opérations interviennent après que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis d'accentuer la pression militaire sur le mouvement islamiste palestinien Hamas pour obtenir la libération des otages encore retenus à Gaza
  • Dans le même temps, l'armée israélienne a multiplié ses frappes en Syrie et au Liban voisins, tuant deux membres de la branche armée du Hamas dans un raid aérien contre un bâtiment à Saïda, ville du sud du Liban

GAZA: L'armée israélienne a lancé une nouvelle offensive au sol vendredi à Gaza-Ville, intensifiant ses opérations dans le territoire palestinien qui ont fait au moins 30 morts, selon la Défense civile.

Ces opérations interviennent après que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a promis d'accentuer la pression militaire sur le mouvement islamiste palestinien Hamas pour obtenir la libération des otages encore retenus à Gaza.

Dans le même temps, l'armée israélienne a multiplié ses frappes en Syrie et au Liban voisins, tuant deux membres de la branche armée du Hamas dans un raid aérien contre un bâtiment à Saïda, ville du sud du Liban.

Ces dernières heures, les forces israéliennes ont commencé des opérations terrestres à Choujaïya, un quartier de Gaza-ville, "afin d'étendre la zone de sécurité", a indiqué l'armée en référence à la zone tampon qu'elle a établie à l'intérieur de la bande de Gaza, à la frontière avec Israël et avec l'Egypte.

"Les soldats y ont éliminé de nombreux terroristes et démantelé des infrastructures terroristes du Hamas", a-t-elle dit, ajoutant que les soldats "autorisaient l'évacuation des civils de la zone de combat".

A Choujaïya, la Palestinienne Elena Helles raconte à l'AFP qu'elle ne peut sortir de sa maison, comme de nombreux habitants.

"Nous sommes coincés avec ma famille chez ma soeur. L'armée d'occupation est très proche de nous. Les obus et les missiles tombent sur les maisons et les tentes (de déplacés). La mort nous menace de toutes parts", dit-elle.

Selon la Défense civile locale, au moins 30 Palestiniens ont été tués dans les opérations israéliennes dans la bande de Gaza. Une source hospitalière a fait état de 25 morts dans une frappe sur une habitation de Khan Younès (sud).

"Arrêtez, ça suffit!" 

"C'était comme le Jour du Jugement dernier: ils ont bombardé avec des missiles, tout est devenu sombre, nous avons commencé à chercher nos enfants et nos biens, mais tout a disparu. Nos enfants ont disparu", Raghda al-Sharafa, en pleurant, au lendemain d'une frappe israélienne contre une école où étaient réfugiés des déplacés à Gaza-ville: "Arrêtez, ça suffit!"

La quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants de Gaza ont été déplacés par les combats et vivent dans des conditions très dures, Israël bloquant l'entrée de l'aide humanitaire dans le territoire dévasté et assiégé.

Après deux mois de trêve à Gaza et plusieurs semaines de tractations infructueuses sur la façon de la prolonger, Israël a repris le 18 mars ses bombardements aériens suivis d'opérations terrestres dans le territoire.

La guerre a été déclenchée par une attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 par des commandos du Hamas infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine où le mouvement islamiste a pris le pouvoir en 2007.

L'attaque a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours otages à Gaza dont 34 sont mortes selon l'armée.

Israël a juré de détruire le Hamas, et mené en représailles une offensive dévastatrice à Gaza qui a fait au moins 50.609 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Selon ce ministère, au moins 1.249 Palestiniens ont été tués depuis la reprise des bombardements intenses israéliens le 18 mars dernier.

"Nous morcelons la bande de Gaza et nous augmentons la pression pas à pas pour qu'ils nous rendent nos otages", a déclaré M. Netanyahu mercredi.

Frappes au Liban et en Syrie 

Au Liban, l'armée israélienne a annoncé vendredi avoir tué dans une frappe à Saïda Hassan Farhat, un "commandant" du Hamas qui "a orchestré de nombreuses attaques terroristes contre des civils et soldats israéliens".

Les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, ont confirmé dans un communiqué la mort de Hassan Farhat, et de son fils, également membre des Brigades. La fille de Hassan Farhat a également péri, selon elles.

Le Premier ministre libanais, Nawaf Salam, a dénoncé "une agression flagrante contre la souveraineté libanaise" et une "claire violation" de l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre entre Israël et le Hezbollah libanais, un allié du Hamas.

En Syrie, l'armée israélienne a aussi intensifié ses frappes meurtrières ces derniers jours et mené une incursion terrestre dans la sud du territoire syrien. Elle a y visé notamment des bases et un aéroport militaires.

Les autorités syriennes ont dénoncé "une tentative préméditée de déstabiliser" le pays.

Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a averti le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, qu'il paierait un "lourd tribut" si la sécurité d'Israël était menacée.