Critiquée pour corruption, la Turquie sous pression sur son statut fiscal

Si Ankara ne parvient pas à harmoniser sa politique fiscale conformément aux exigences                         de l'UE, elle pourrait être placée sur la liste noire des paradis fiscaux à condition que les États membres parviennent à un consensus (Photo, Reuters).
Si Ankara ne parvient pas à harmoniser sa politique fiscale conformément aux exigences de l'UE, elle pourrait être placée sur la liste noire des paradis fiscaux à condition que les États membres parviennent à un consensus (Photo, Reuters).
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Publié le Mercredi 17 février 2021

Critiquée pour corruption, la Turquie sous pression sur son statut fiscal

  • Ankara subit une pression croissante visant à harmoniser sa politique conformément aux exigences de l'UE
  • Les privilèges accordés aux entreprises ayant des liens étroits avec le parti d’Erdogan suscitent le débat parmi le public

DJEDDAH: La Turquie est confrontée à une pression sur son statut fiscal après que l'UE a accordé une extension aux demandes d'Ankara de respecter ses directives en matière de transparence fiscale.

Si Ankara ne parvient pas à harmoniser sa politique fiscale conformément aux exigences de l'UE, elle pourrait être placée sur une liste noire des paradis fiscaux à condition que les États membres parviennent à un consensus.

Bruxelles a reproché à la Turquie de ne pas avoir respecté les normes internationales sur l'échange automatique d'informations fiscales, notamment la transparence fiscale et la prévention de l'évasion fiscale.

La Turquie, qui avait déjà obtenu jusqu'à fin décembre 2020 pour résoudre ce problème, figure sur la liste grise des contrevenants de l'UE, qui comprend d'autres pays qui sont tenus d’effectuer des réformes sur leurs politiques fiscales.

Toutefois, certains pays de l'UE, dont l'Autriche, la France et la Grèce, ont refusé de donner plus de temps à Ankara. Mais l'Allemagne a accordé l'extension, invoquant des raisons «d'opportunisme politique».

La liste noire des paradis fiscaux de l'UE, rédigée en 2017, sera révisée en octobre de cette année.

l'Union Européenne tente d'améliorer la gouvernance fiscale internationale en luttant contre l'évasion fiscale par le non-paiement illégal ou le paiement insuffisant de la taxe. Elle s'attaque également à l'évasion fiscale en utilisant des moyens juridiques afin de minimiser la responsabilité fiscale et le blanchiment d'argent dans les pays du tiers-monde.

Les efforts de l'UE consistent à répertorier les pays du tiers-monde qui encouragent les pratiques fiscales abusives en vue de les pousser à réformer la législation. Une fois qu'ils ont promulgué des réformes, ils peuvent être retirés de la liste.

L'opposition turque a également remet en cause le gouvernement sur des irrégularités dans ses réformes fiscales.

Le gouvernement a accordé à la «bande des cinq» entreprises de construction - Cengiz, Kalyon, Limak, Kolin et Makyol - des incitations et des exonérations fiscales 128 fois au cours de la dernière décennie.

Cependant, les privilèges accordés aux entreprises ayant des liens étroits avec le Parti de la justice et du développement du président turc Recep Tayyip Erdogan ont suscité le débat parmi le public car beaucoup affirmant que cela représente un double standard puisque la majorité des citoyens doivent payer un montant d'impôt disproportionné.

«Les appels d'offres sont traités sans aucune supervision. Les irrégularités et la corruption restent impunies. C’est pourquoi les entreprises ne se soucient plus de la loi. Le système est complètement corrompu», a déclaré aux médias turcs Murat Agirel, un journaliste dissident qui a été récemment emprisonné pour son travail acharné.

Néanmoins, suivre la législation à elle seule ne suffira pas à permettre à la Turquie de s'aligner sur les réglementations fiscales de l'UE. Les sociétés «écran» turques, conçues pour participer aux appels d'offres du gouvernement et s'assurer qu'une entreprise spécifique est certaine de remporter un appel d'offres, ont récemment fait la une des journaux dans le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: le ministre de la Défense israélien annonce la saisie de «larges zones» pour créer des zones de sécurité

L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué. (AFP)
L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué. (AFP)
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  • Le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adree, s'est adressé mardi sur X aux habitants de vastes zones de Rafah et de la ville proche de Khan Younès
  • "N'écoutez pas les tentatives du Hamas de vous empêcher d'évacuer pour rester ses boucliers humains. Evacuez immédiatement les zones désignées", a-t-il déclaré, renouvelant un appel déjà lancé lundi

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé mercredi l'extension de l'opération militaire israélienne dans la bande de Gaza pour s'emparer de "larges zones" en vue de créer des zones de sécurité, appelant par ailleurs les Gazaouis à renverser le Hamas.

L'opération militaire s'étend "pour écraser et nettoyer la zone des terroristes et des infrastructures terroristes, et pour s'emparer de vastes zones qui seront intégrées dans les zones de sécurité d'Israël", a-t-il déclaré dans un communiqué.

"J'appelle les habitants de Gaza à agir maintenant pour chasser le Hamas et rendre tous les otages", a-t-il ajouté.

Le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adree, s'est adressé mardi sur X aux habitants de vastes zones de Rafah et de la ville proche de Khan Younès.

"N'écoutez pas les tentatives du Hamas de vous empêcher d'évacuer pour rester ses boucliers humains. Evacuez immédiatement les zones désignées", a-t-il déclaré, renouvelant un appel déjà lancé lundi.

Israël a repris ses bombardements intensifs sur Gaza le 18 mars, puis lancé une nouvelle offensive terrestre, mettant fin à un cessez-le-feu de près de deux mois avec le Hamas.

Depuis la reprise des combats, 1.042 personnes ont été tuées, selon des données publiées mardi par le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, portant le bilan total à 50.399 morts depuis la guerre déclenchée par l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées, 58 sont toujours retenues, à Gaza dont 34 sont décédées selon l'armée.


Les Houthis font état de quatre morts dans des frappes attribuées aux Etats-Unis

Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain. (AFP)
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  • Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida
  • Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen

SANAA: Les rebelles houthis du Yémen ont fait état mercredi d'un nouveau bilan de quatre morts dans des frappes sur Hodeida (ouest), attribuées aux Etats-Unis, et dit avoir mené une nouvelle attaque contre un porte-avion américain.

"Le bilan de l'agression américaine qui a visé mardi soir le bâtiment de la gestion de l'eau dans le district d'al-Mansouriyah, dans le gouvernorat de Hodeida, est monté à quatre morts et trois blessés", a déclaré le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anis Alasbahi.

Selon les médias houthis, des frappes américaines ont visé dans la nuit plusieurs localités sous contrôle des rebelles houthis, soutenus par l'Iran, notamment des infrastructures hydrauliques dans le gouvernorat de Hodeida.

Trois raids ont également été rapportés dans le gouvernorat de Hajjah (nord-ouest) et trois autres dans le bastion du groupe rebelle, Saada, dans le nord du Yémen. Les Etats-Unis n'ont pas confirmé avoir mené ces frappes.

Le 15 mars, Washington a annoncé une nouvelle offensive militaire, promettant de recourir à une force écrasante tant que les rebelles continueront de viser des navires circulant sur les routes maritimes clefs de la mer Rouge et du golfe d'Aden.

"Les frappes contre les Houthis ont été incroyablement efficaces", a déclaré mardi la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, précisant qu'il y avait eu "plus de 200 frappes réussies contre les Houthis".

Les frappes américaines visent à neutraliser les menaces des Houthis en mer Rouge, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, où les rebelles yéménites ont mené de nombreuses attaques depuis fin 2023 affirmant s'en prendre à des navires liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens.

Les Houthis ciblent également les navires de guerre américains au large du Yémen. Ils ont affirmé tôt mercredi avoir mené une attaque contre le porte-avions Harry S. Truman, "la troisième en 24 heures", selon leur porte-parole militaire, Yahya Saree.

De leur côté, les Etats-Unis ont annoncé mardi l'envoi d'un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, le Carl Vinson, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région".

Le Pentagone n'a pas précisé de date ni la zone où navigueront les deux groupes aéronavals.

Le président Donald Trump a assuré lundi sur son réseau Truth Social que "le plus dur (était) à venir pour les Houthis et leurs soutiens en Iran". "Nos attaques continueront jusqu'à ce qu'ils ne soient plus une menace pour la liberté de navigation", a encore écrit le président américain.

 


Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient 

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué. (AFP)
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  • Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge
  • Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques

WASHINGTON: Les Etats-Unis envoient un deuxième porte-avions au Moyen-Orient, a annoncé mardi le porte-parole du ministère de la Défense Sean Parnell, évoquant la protection des flux commerciaux.

Cette annonce survient alors que les Houthis, rebelles yéménites soutenus par l'Iran, ont revendiqué le mois dernier des attaques contre le porte-avions Harry S. Truman en mer Rouge. Washington, qui a procédé ces dernières semaines à des frappes au Yémen, n'a pas confirmé ces attaques.

Les Houthis visent la navigation commerciale en mer Rouge depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.

Selon le Pentagone, le Harry S. Truman sera rejoint par le Carl Vinson, actuellement dans la zone indopacifique, "afin de continuer à promouvoir la stabilité régionale, dissuader toute agression et protéger les flux commerciaux dans la région", a déclaré M. Parnell dans un communiqué.

Le ministère n'a pas précisé où exactement navigueraient les deux groupes aéronavals.

Parallèlement, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth a ordonné le déploiement dans la région "d'escadrons additionnels et d'autres actifs aériens qui renforceront nos capacités défensives de soutien aérien", selon M. Parnell.

La marine américaine compte une dizaine de porte-avions.