Les ratios de l’endettement public atteignent un seuil dangereux, que ce soit l’endettement interne (auprès des banques en premier plan) ou externe ( à travers les prêts nombreux et interminables ratifiés par l’ARP). Les chiffres sont alarmants : plus de 20 % du PIB va à l’endettement, alors que le stock de devises est constitué en très grande partie par les emprunts extérieurs souscrits à l’international et qui deviennent de plus en plus difficiles à acquérir dans le contexte du Covid.
C’est-à-dire que l’Etat consacre une grande partie de ses dépenses dans le cadre du budget pour payer des dettes et leurs services, ce qui alourdit la balance des paiements (le paiement des dettes externes et de leurs intérêts se fait en devises) et le budget de l’Etat, financé en grande partie par l’endettement. Plus qu’un outil de financement classique non seulement pour l’Etat mais pour les entreprises dans un seuil raisonnable (en finance par exemple, il n’est pas bon que les dettes à long terme dépassent les fonds propres d’une entreprise sous peine d’être insolvable), l’endettement à la tunisienne devient du surendettement. Une solution de facilité pour les gouvernements faute de deniers et de rentrées de devises.
NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en français se contente d’une publication très sommaire, revoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.