L'ONU prolonge le mandat des experts au Soudan

Un homme à l'intérieur de sa maison incendiée, lors d'affrontements entre des nomades et des habitants du village de Deleij, province de Wadi Salih, le centre du Darfour, Soudan, le 11 juin 2019 (Photo, Reuters)
Un homme à l'intérieur de sa maison incendiée, lors d'affrontements entre des nomades et des habitants du village de Deleij, province de Wadi Salih, le centre du Darfour, Soudan, le 11 juin 2019 (Photo, Reuters)
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Publié le Samedi 13 février 2021

L'ONU prolonge le mandat des experts au Soudan

  • La résolution adoptée récemment par le Conseil de sécurité demande également à ceux qui n’ont pas encore rejoint le processus de paix dans le pays, à le faire
  • Le Conseil prévient que la situation au Soudan continue de constituer une menace pour la sécurité régionale et la paix internationale

NEW YORK: Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une résolution qui prolonge le mandat d'un groupe d'experts sur le Soudan qui assiste le comité chargé de superviser les sanctions liées au pays.

La préface de la résolution 2562, qui a été rédigée par les États-Unis, a accueilli l'accord de paix «historique» du Soudan comme «une étape importante de la période de transition vers un avenir pacifique, stable, démocratique et prospère pour le Soudan».

L'accord de paix a été signé à Juba, la capitale du Soudan du Sud, le 3 octobre de l'année dernière par le gouvernement du Soudan et des représentants de certains groupes rebelles, dont le Front révolutionnaire soudanais et le Mouvement de libération du Soudan.

La résolution encourage les signataires à mettre en œuvre rapidement l'accord et exhorte ceux qui n’ont pas encore rejoint le processus de paix «à le faire immédiatement, de manière constructive et sans conditions préalables».

Elle met également en lumière la situation sécuritaire précaire au Darfour et met en garde contre le risque d’un «retour du conflit» et les dangers pour les civils à cause de la violence intercommunautaire, des violations des droits de l’homme, des violations du droit international humanitaire et des déplacements continus.

Prenant note des dispositions d'une déclaration constitutionnelle sur la justice transitionnelle et les mesures de responsabilisation, le Conseil de sécurité a également exhorté le gouvernement soudanais à veiller à ce que les auteurs des anciennes violations soient tenus pour responsables pour leurs actes. Il a ajouté que la situation au Soudan «continue de constituer une menace pour la paix et la sécurité internationales dans la région».

Le mandat du groupe d'experts, qui a été établi dans le cadre de la résolution 1591 en mars 2005 et qui est régulièrement révisé, a été prolongé jusqu'au 12 mars 2022. Ce groupe d’experts est chargé de surveiller, entre autres, un embargo sur les armes au Darfour. Les membres du Conseil ont demandé aux experts de fournir des mises au point tous les trois mois.

Le conseil a également chargé le gouvernement soudanais de demander l'approbation préalable du comité responsable des sanctions pour tout mouvement de matériel et de fournitures militaires dans la région du Darfour, en particulier, dans le cadre de la mise en œuvre de l'accord de paix.

La résolution recommande, en outre, que le secrétaire général de l'ONU, en consultation avec le gouvernement soudanais, la Mission d'assistance à la transition consolidée des Nations Unies au Soudan et d'autres parties concernées, procède à un examen de la situation au Darfour, notamment la mise en œuvre de mesures appropriées dans le but de lutter contre la prolifération des armes.

La résolution demande également au Secrétaire général de proposer des recommandations «pour des repères clés, clairs et bien identifiés, qui pourraient servir à orienter le Conseil de sécurité dans l’examen des mesures à l’égard du Darfour».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.