À Djeddah, fin du tournage du film Champions, consacré au football et aux troubles de l’apprentissage

L’une des plus grandes vertus du film, financé par le Help Center, situé à Djeddah, réside dans le casting des garçons qui composent l’équipe de football. (Photo Fournie)
L’une des plus grandes vertus du film, financé par le Help Center, situé à Djeddah, réside dans le casting des garçons qui composent l’équipe de football. (Photo Fournie)
Fatima al-Banawi. (Photo fournie)
Fatima al-Banawi. (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 12 février 2021

À Djeddah, fin du tournage du film Champions, consacré au football et aux troubles de l’apprentissage

  • Champions est basé sur le film espagnol Campeones, sorti en 2018, dont le message social, très fort, a connu un grand retentissement
  • «En Arabie saoudite, les gens sont très sensibles aux personnes qui rencontrent des troubles de l’apprentissage», explique le producteur du film

DJEDDAH: On vient d’achever à Djeddah un long métrage consacré à une équipe de football saoudienne.

Champions est basé sur le film espagnol Campeones, sorti en 2018, dont le message social, très fort, a connu un grand retentissement. Cette œuvre s’attache, en effet, à changer notre regard sur les personnes atteintes de troubles de l’apprentissage.

Le succès commercial fut au rendez-vous pour Campeones: les Espagnols se sont massivement déplacés pour découvrir cette production qui a décroché de nombreux prix nationaux.

Andres Vicente Gomez, le producteur oscarisé du film, explique que le succès du long métrage espagnol les a encouragés, son équipe et lui, à tourner une version saoudienne de cette histoire.

(photo fournie)
«Nous avons adapté l'histoire à l'Arabie saoudite pour intégrer vos traditions [saoudiennes], votre culture et leur mode de vie.» Andres Vicente Gomez, le producteur du film

 

«Nous avons pensé que nous pouvions faire quelque chose de similaire ici, en Arabie saoudite, où les gens sont également très sensibles aux personnes qui souffrent de troubles de l’apprentissage», confie-t-il à Arab News. «Le film raconte l’histoire d’une équipe de football composée de garçons en proie à des troubles de l’apprentissage. Nous avons adapté l'histoire à l'Arabie saoudite pour intégrer vos traditions [saoudiennes], votre culture, leur mode de vie.»

Il précise que certaines modifications ont été faites: si le film espagnol présente une équipe de basket-ball, la version saoudienne, elle, nous plonge dans l’univers du football.

EN BREF

  • Champions est basé sur le film espagnol Campeones, sorti en 2018, dont le message social, très fort, a connu un grand retentissement. Cette œuvre s’attache à changer notre regard sur les personnes qui rencontrent des troubles de l’apprentissage.
  • L'intrigue de Champions se concentre sur le personnage de Khaled, joué par l'acteur saoudien Yasser al-Saggaf. Khaled est l'entraîneur adjoint d'une grande équipe de football saoudienne. Son attitude délétère et sa frustration mettent son équipe en difficulté à la suite d’un match éprouvant.
  • La sortie du film est prévue pour cette année.

«L'Arabie saoudite possède une nouvelle industrie cinématographique. Il s’agit d’un marché important et nous avons pensé que ce film serait une véritable opportunité pour [aider à] développer l'industrie cinématographique saoudienne», indique le producteur du film.

L'intrigue de Champions se concentre sur le personnage de Khaled, joué par l'acteur saoudien Yasser al-Saggaf. Khaled est l'entraîneur adjoint d'une grande équipe de football saoudienne. Son attitude délétère et sa frustration mettent son équipe en difficulté à la suite d’un match éprouvant.

Il perd donc son emploi et subit la pire punition possible pour son ego: entraîner un groupe de joueurs qui connaissent des troubles de l'apprentissage.

Pourtant, ces mêmes joueurs, grâce à leur innocence, à leur tendresse et à leur bonne humeur, enseignent à Khaled les choses qui comptent dans la vie.

(photo fournie)

 

La fiancée de Khaled, Nada, est interprétée par l’actrice Fatima al-Banawi, que la critique a encensée. «Dans le film, le frère de Nada fait partie des personnes souffrant de troubles de l’apprentissage. J'ai passé des heures à parler à son père parce que je voulais parvenir à saisir ce que peut ressentir la sœur d’une personne comme lui», explique-t-elle à Arab News.

L’histoire du film l’a intéressée car il s’agissait pour elle d’évoquer une communauté qui n’était pas représentée et qu’elle aimerait voir davantage à l’honneur.

«Il faut leur donner les infrastructures dont ils ont besoin. Avec Champions, je voulais participer au récit de cette communauté.»

Le film a été intégralement tourné dans la région afin de répondre aux préférences du public. La version saoudienne possède même sa propre chanson de générique.

(photo fournie)

 

«C’est vrai, le film évoque le thème du courage», confie Hasan Hatrash, qui a composé et interprété le générique. «Il s’agit de percevoir de manière positive des données défavorables. J’ai entendu le réalisateur dire cela, j’ai réfléchi à ce que j’allais faire et j'ai pensé que je pouvais m'amuser. Habituellement, je fais de la musique rock. Mais, pour la première fois, je sors de ma zone de confort et je fais quelque chose de plus pop, avec des sons plus cuivrés.»

L’une des grandes vertus du film, financé par le Help Center, réside dans le casting des garçons qui composent l’équipe de football. Située à Djeddah, cette organisation non gouvernementale et à but non lucratif se consacre au bien-être des personnes rencontrant des troubles de l’apprentissage.

La sortie du film est prévue pour cette année.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.