La fracture entre la Tunisie d’«en bas» et celle des plateaux télé et des politiciens se fait de plus en plus grande et irrévocable. Tout un monde sépare les deux entités. C’est que le simple citoyen qui se lève tôt le matin pour aller au travail, pour emmener ses enfants à l’école, ou celui qui fait ses courses et qui cherche à se distraire, est complètement déconnecté (désintéressé) de tout ce folklore politique qu’on voit depuis des années.
Ce simple citoyen voit son pouvoir d’achat dégringoler et perdre des points chaque mois, il est confronté à des problèmes chroniques de transport, de services sanitaires, d’éducation, de sécurité, d’intégration sociale qui lui rendent ce pays quasi invivable ; alors qu’en même temps, on le matraque sur les médias et dans les réseaux sociaux de faux débats politiques et de bras de fer entre les institutions qu’il a lui-même élues. Une fracture évidente, blessante aussi, et une déception et un ras-le-bol qui prennent de l’ampleur à mesure que les politiques ne trouvent pas des solutions à des problèmes qui datent des décennies. Les attentes du Tunisien, autre que la liberté d’expression et l’exercice de ses droits politiques, vont aussi aux autres domaines de la vie, essentiellement les questions socioéconomiques et de développement.
NDLR: Mosaïque est une revue de presse qui offre au lecteur un aperçu sélectif et rapide des sujets phares abordés par des quotidiens et médias de renommée dans le monde arabe. Arab news en Français se contente d’une publication très sommaire, revoyant le lecteur directement vers le lien de l’article original. L’opinion exprimée dans cette page est propre à l’auteur et ne reflète pas nécessairement celle d’Arab News en français.