LE CAIRE: L'Égypte et la Grèce ont discuté des moyens de coordonner leurs positions dans le dossier de la Méditerranée orientale.
Le sujet a été abordé lors d'une réunion entre le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, et son homologue grec, Nikos Dendias, à Athènes.
«Les deux ministres ont discuté des moyens de développer les relations bilatérales, conformément à ce qui a été convenu lors de la visite officielle du président Abdel Fattah al-Sissi en Grèce en novembre 2020», dit Ahmed Hafez, porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères.
Soutenir les investissements entre les deux pays, ôter les obstacles que confrontent leurs entreprises, et collaborer dans le secteur de l'énergie étaient sont à l’ordre du jour.
Shoukry a fait part de la gratitude de l’Égypte envers la Grèce qui a ratifié la charte fondatrice du Forum de EastMed Gas.
Les pourparlers précèdent le sommet des ministres des Affaires étrangères qui doit se tenir jeudi à Athènes. Ce Forum de l’amitié réunit l'Égypte, l'Arabie saoudite, la Jordanie, les Émirats arabes unis, Bahreïn, la Grèce et Chypre, avec pour objectif de discuter les derniers développements en Méditerranée orientale et au Moyen-Orient.
Une source diplomatique explique que la rencontre de sept jours entre le Caire et Athènes doit établir une vision commune pour traiter la question du gaz en Méditerranée orientale, et définir la coopération entre les deux pays à la lumière des changements régionaux et internationaux.
Selon la même source, le sommet des ministres des Affaires étrangères porte un nombre d'objectifs. Le plus important serait de transmettre un message rapide à la nouvelle administration américaine, à savoir que les pays concernés se conforment à des règles et des principes bien définis pour opérer en Méditerranée orientale et au Moyen-Orient, et que leur vision est entièrement différente de l'approche turque dans la région.
Cette vision, poursuit la source, se précise au moment où le différend entre Ankara et l'administration du président élu américain Joe Biden gagne en ampleur.
Les pays participants visent à adopter une position forte qui puisse mettre fin aux pratiques turques, qualifiées d'hostiles envers certaines nations de la région. Les agissements d’Ankara en Méditerranée orientale et son ingérence dans les affaires de certains de ces pays et de leurs voisins affectent la sécurité et la stabilité dans la région, d’après eux.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com