Les députés britanniques appelés à ouvrir une enquête sur l’explosion de Beyrouth

Le silo détruit est photographié le 26 octobre 2020 dans le port de Beyrouth à la suite de l'explosion chimique massive du 4 août qui a causé de graves dommages dans la capitale libanaise (Photo, AFP).
Le silo détruit est photographié le 26 octobre 2020 dans le port de Beyrouth à la suite de l'explosion chimique massive du 4 août qui a causé de graves dommages dans la capitale libanaise (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 11 février 2021

Les députés britanniques appelés à ouvrir une enquête sur l’explosion de Beyrouth

  • Enregistrée à une adresse à Londres, la société qui a acheté le nitrate d'ammonium à l'origine de l'explosion de 2020 est par conséquent tenue de fournir des informations exactes
  • L'enquête officielle sur l'explosion est temporairement suspendue en raison d'un confinement national à travers le territoire libanais

LONDRES: Les Libanais qui résident sur le sol britannique ont le devoir d’exhorter leurs députés à ouvrir une enquête sur une société enregistrée au Royaume-Uni et potentiellement liée à l'explosion dévastatrice à Beyrouth le 4 août de l'année dernière.

Le réseau international d'activistes Meghterbin Mejtemiin, ou «expats unis», a envoyé une lettre à près de 3 000 personnes d'origine libanaise en Grande-Bretagne, et leur a demandé d'exiger une enquête officielle sur Savaro Ltd.

«Lorsque nous avons vu les derniers bulletins de nouvelles qui décrivent le secret qui entoure Savaro Ltd et ses liens potentiels avec des personnes d'intérêt, nous avons décidé de faire pression sur les autorités britanniques dans le but de faire la lumière sur la question», a déclaré le groupe dans un communiqué partagé avec Arab News.

«Nous avons bon espoir de voir les autorités britanniques agir, particulièrement après l'annonce de la suspension de la demande de liquidation volontaire de la société. Notre objectif ultime est d'ouvrir une enquête sur Savaro Ltd, d'identifier son bénéficiaire effectif, et de comprendre son rôle dans le contexte de la tragédie de l'explosion de Beyrouth.

Selon les règles commerciales mondiales, un bénéficiaire effectif est une personne morale qui profite des transactions de l'entreprise.

Le mois dernier, deux hauts parlementaires britanniques ont réclamé l’ouverture d’une enquête sur Savaro.

Enregistrée à une adresse à Londres, la société qui a acheté le nitrate d'ammonium à l'origine de l'explosion de 2020 est par conséquent tenue de fournir des informations exactes. L’identité du propriétaire est requise par le registre du commerce et des sociétés Companies house, et qui tient un registre de toutes les entreprises au Royaume-Uni.

Le registre de Savaro identifie une femme appelée Marina Psyllou comme unique propriétaire et directrice.

Mais Psyllou a toutefois déclaré à Reuters le mois dernier qu'elle agit simplement en tant que représentant au nom du véritable propriétaire. Elle a ajouté qu’elle ne pouvait en révéler l’identité, sans donner de raison.

«Nous ne pouvons pas permettre que l’enquête sur l'explosion de Beyrouth soit un nouveau processus judiciaire qui échoue sans fournir de réponses et sans tenir les auteurs responsables», poursuit le communiqué. «Du point de vue du Royaume-Uni, il est tout aussi important de faire préserver les normes de responsabilité locales, ainsi que de montrer au peuple libanais que la communauté internationale les soutient dans la quête vers la vérité. L'avantage de la vision britannique est principalement de tirer parti d'un pouvoir judiciaire indépendant».

En plus d’adresser une pétition aux députés britanniques, le groupe a écrit au ministre des Finances Rishi Sunak, le ministre d'État pour le Moyen-Orient et d’Afrique du Nord James Cleverly, le ministre des Affaires étrangères Dominic Raab et le procureur général Suella Braveman, entre autres.

Le 4 février a marqué l'anniversaire de six mois de l’explosion massive du port de Beyrouth, causée par une énorme cargaison d’engrais, identifié comme du nitrate d’ammonium, stockée dans un entrepôt. L’explosion a détruit une grande partie de la ville et tué plus de 200 personnes, en plus de faire 7 500 blessés. L'enquête officielle sur l'explosion est temporairement suspendue en raison d'un confinement national à travers le territoire libanais, décrété afin d’endiguer la propagation du coronavirus à l’origine de la Covid-19.

Meghterbin Mejtemiin a été fondé en octobre 2019 afin de mobiliser la diaspora libanaise et soutenir les manifestations au Liban, un soulèvement populaire motivé par la colère face à la crise financière et la corruption.

Pour contacter Meghterbin Mejtemiin, courriel: [email protected]

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Trump qualifie l'évêque de Washington de «méchante» et réclame des excuses

Donald Trump a qualifié mercredi de "méchante" l'évêque épiscopalienne de Washington, Mariann Budde, lui réclamant des excuses, au lendemain d'un sermon dans lequel elle s'inquiétait de la peur semée par le président américain chez les immigrants et les membres de la communauté LGBTQ. (AFP)
Donald Trump a qualifié mercredi de "méchante" l'évêque épiscopalienne de Washington, Mariann Budde, lui réclamant des excuses, au lendemain d'un sermon dans lequel elle s'inquiétait de la peur semée par le président américain chez les immigrants et les membres de la communauté LGBTQ. (AFP)
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  • Lors de son service religieux, à la cathédrale nationale de Washington, l'évêque épiscopalienne avait exhorté M. Trump, assis au premier rang à côté de son épouse Melania, à faire preuve de "miséricorde"
  • Investi lundi, après avoir prêté serment pour la deuxième fois en tant que président des Etats-Unis, Donald Trump avait aussitôt pris des décrets visant l'immigration clandestine et niant l'existence de personnes transgenres

WASHINGTON: Donald Trump a qualifié mercredi de "méchante" l'évêque épiscopalienne de Washington, Mariann Budde, lui réclamant des excuses, au lendemain d'un sermon dans lequel elle s'inquiétait de la peur semée par le président américain chez les immigrants et les membres de la communauté LGBTQ.

"Cette pseudo-évêque qui a parlé lors du service national de prière mardi matin était une radicale de gauche, qui déteste Trump avec acharnement", a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social.

"Elle a introduit son église dans le monde de la politique de manière très ingrate. Elle était méchante par son ton et ce n'était ni convaincant ni intelligent... Elle et son église doivent des excuses au public !", poursuit le message.

Lors de son service religieux, à la cathédrale nationale de Washington, l'évêque épiscopalienne avait exhorté M. Trump, assis au premier rang à côté de son épouse Melania, à faire preuve de "miséricorde".

"Il y a des enfants gays, lesbiennes, transgenres de familles démocrates, républicaines ou indépendantes, dont certains craignent pour leurs vies", avait-elle lancé, ajoutant que "la grande majorité des immigrants ne sont pas des criminels".

Investi lundi, après avoir prêté serment pour la deuxième fois en tant que président des Etats-Unis, Donald Trump avait aussitôt pris des décrets visant l'immigration clandestine et niant l'existence de personnes transgenres.

Le républicain était resté impassible durant le service religieux, déclarant seulement à son retour à la Maison Blanche que le service religieux "aurait pu être bien meilleur".

Dans son message sur Truth Social, il s'est montré disert:

"A part ses déclarations inappropriées, le service était très ennuyeux et sans inspiration. Elle n’est pas très douée dans son travail !", a-t-il jugé, tout en fustigeant à nouveau les "migrants illégaux".

 


Turquie: ce que l'on sait après l'incendie d'un hôtel qui a fait 76 morts

Le sinistre s'est rapidement propagé, possiblement encouragé par le bardage extérieur en bois, prenant au piège les clients des étages supérieurs dont certains ont trouvé la mort en se défenestrant. (AFP)
Le sinistre s'est rapidement propagé, possiblement encouragé par le bardage extérieur en bois, prenant au piège les clients des étages supérieurs dont certains ont trouvé la mort en se défenestrant. (AFP)
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  • Selon la presse turque, le feu s'est déclaré au niveau d'un restaurant situé au quatrième étage de l'établissement qui en compte douze. L'incendie a démarré à 03H27 du matin mardi, selon le ministre de l'Intérieur Ali Yerlikaya
  • Mais plusieurs témoins ont affirmé que plus d'une heure après les premières fumées, et alors que les clients des étages supérieurs appelaient à l'aide, aucun secours n'était présent

KARTALKAYA: Au moins 76 personnes ont perdu la vie mardi en Turquie dans l'incendie de leur hôtel au coeur de la station de ski de Kartalkaya (centre).

De nombreux témoins ont dénoncé l'absence d'alarme incendie et de portes coupe-feu.

Voici ce que l'on sait:

Cause inconnue

Selon la presse turque, le feu s'est déclaré au niveau d'un restaurant situé au quatrième étage de l'établissement qui en compte douze. L'incendie a démarré à 03H27 du matin mardi, selon le ministre de l'Intérieur Ali Yerlikaya, qui a affirmé que les pompiers, "428 à bord de 156 camions", sont intervenus dans les 45 minutes.

Mais plusieurs témoins ont affirmé que plus d'une heure après les premières fumées, et alors que les clients des étages supérieurs appelaient à l'aide, aucun secours n'était présent.

Certains clients et employés ont même affirmé avoir senti les fumées et vu les flammes dès 02H30 du matin.

Le sinistre s'est rapidement propagé, possiblement encouragé par le bardage extérieur en bois, prenant au piège les clients des étages supérieurs dont certains ont trouvé la mort en se défenestrant.

Le bilan

Le ministre de l'Intérieur a annoncé mardi soir la mort de 76 personnes, sans préciser si le bilan antérieur de 51 blessés avait évolué.

Selon lui, 56 des victimes avaient été identifiées mardi soir et 45 corps rendus à leurs proches.

La presse turque rapporte mercredi que 14 membres d'une même famille ont péri dans l'incendie.

L'hôtel

La direction de l'hôtel Grand Kartal a présenté ses condoléances et exprimé "sa peine" dans un communiqué publié dans la nuit, assurant "coopérer avec les autorités pour faire toute la lumière sur cet accident".

Cet établissement de luxe (plusieurs centaines d'euros la nuit) est situé à 35 km de Bolu, la capitale provinciale, et moins de quatre heures de route à l'est d'Istanbul. Il était pratiquement plein en ces vacances scolaires d'hiver en Turquie, avec 238 clients enregistrés.

Le bâtiment, avec vue panoramique sur les montagnes, est situé à proximité d'une pente abrupte, ce qui a compliqué l'intervention des pompiers.

L'enquête

Le ministère de la Justice a annoncé l'ouverture d'une enquête confiée à six procureurs et formé un comité de cinq experts.

A ce stade, neuf personnes ont été arrêtées, dont le directeur de l'hôtel.

Selon le ministère du Tourisme, l'hôtel avait été "vérifié" par les pompiers en 2021 et 2024. Mais ministère et municipalité se renvoient la balle sur la délivrance des certificats de conformité aux normes de sécurité.

Accusations de négligences

Les rescapés du sinistre ont dénoncé à l'unisson l'absence de système d'alarme incendie, de détecteurs de fumée et de portes coupe-feu.

Le ministre du Tourisme a démenti l'absence d'escaliers de secours, affirmant que l'hôtel en comptait deux.

"Ce n'est pas l'incendie mais les négligences qui ont causé la mort", écrit mercredi le grand quotidien progouvernemental Hürriyet.


L'ambassadrice saoudienne aux États-Unis représente le Royaume à la cérémonie d'investiture de Donald Trump

L'ambassadrice saoudienne aux États-Unis, la princesse Reema bint Bandar, et le président américain Donald Trump posent pour une photo lors de la cérémonie d'investiture de ce dernier, lundi. (@rbalsaud)
L'ambassadrice saoudienne aux États-Unis, la princesse Reema bint Bandar, et le président américain Donald Trump posent pour une photo lors de la cérémonie d'investiture de ce dernier, lundi. (@rbalsaud)
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  • La princesse Reema bint Bandar transmet les félicitations du roi Salman et du prince héritier Mohammed bin Salman à M. Trump alors qu'il entame son second mandat de président des Etats-Unis

RIYADH : L'ambassadrice d'Arabie saoudite aux États-Unis, la princesse Reema bint Bandar, a représenté le royaume lors de la cérémonie d'investiture du président américain Donald Trump lundi.

La princesse a transmis les félicitations du roi Salmane et du prince héritier Mohammed ben Salmane à M. Trump le jour de sa deuxième investiture en tant que président des Etats-Unis. Elle a également transmis les espoirs des dirigeants saoudiens qu'il connaisse le succès dans ses fonctions, a rapporté l'agence de presse saoudienne

"Alors que nos deux nations célèbrent 80 ans d'amitié, j'ai eu l'honneur de transmettre les félicitations sincères de nos dirigeants au nom du Royaume d'Arabie saoudite au président Donald Trump et au peuple américain à l'occasion de son investiture", a écrit la princesse Reema dans un message publié sur la plateforme de médias sociaux X.

"La relation entre nos deux pays est historique et nous sommes impatients de poursuivre notre travail ensemble pour le bénéfice de nos deux peuples, de notre région et du monde."

Lors de sa prestation de serment en tant que 47e président des États-Unis, Donald Trump a promis une "révolution du bon sens". Il prend les choses en main alors que les républicains prennent également le contrôle unifié du Capitole et entreprennent de remodeler les institutions du pays.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com