Le Sénat américain entame le second procès historique de Donald Trump

Les avocats de Donald Trump, David Schoen et Bruce Castor (Photo, AFP)
Les avocats de Donald Trump, David Schoen et Bruce Castor (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Mardi 09 février 2021

Le Sénat américain entame le second procès historique de Donald Trump

  • Vivant désormais en Floride, le milliardaire ne se rendra pas au procès. Et il fait peu de doute qu'il sera, à son terme, acquitté
  • Accusation «absurde» contre preuves «accablantes» : les avocats de l'ex-président républicain et les élus démocrates qui portent l'accusation ont déjà donné le ton des échanges à venir lors du procès

WASHINGTON : Dans une ambiance solennelle et sous haute sécurité, le Sénat américain a ouvert mardi le deuxième procès historique de Donald Trump, accusé d'avoir incité ses partisans « à l'insurrection » avant l'attaque sanglante du Capitole. 

Vivant désormais en Floride, le milliardaire ne se rendra pas au procès. Et il fait peu de doute qu'il sera, à son terme, acquitté.  

1
Le nouveau président ne va pas commenter les argumentaires, d'ailleurs il ne les regarde pas, a souligné encore une fois la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki (Photo, AFP)

Dans un grand silence, les élus démocrates chargés de l'accusation ont traversé jusqu'au Sénat les mêmes couloirs du Capitole, siège du Congrès, où s'étaient précipités des manifestants pro-Trump le 6 janvier, semant le chaos et forçant l'évacuation des parlementaires.  

Situation inédite, les 100 sénateurs qui font office de jurés furent ainsi les témoins, et victimes, de l'attaque. 

Après une prière, ils ont pris place pour ce procès doublement historique.  

C'est en effet la première fois qu'un ex-président américain est visé par une procédure de destitution après avoir quitté la Maison Blanche. Et le 13 janvier, le magnat de l'immobilier était déjà devenu le premier président à être frappé deux fois par une mise en accusation (« impeachment ») à la Chambre des représentants, cette fois pour « incitation à l'insurrection ».  

Les images fortes de ces violences, qui ont fait cinq morts, et le discours de Donald Trump à ses partisans quelques minutes auparavant vont occuper un rôle central dans l'accusation des démocrates, qui ont promis de « nouvelles » pièces à conviction.  

Gardes nationaux dans les vénérables couloirs, hautes barrières protégeant le Capitole : les mesures inédites de sécurité rappellent la violence, et le choc, provoqués par l'assaut. 

Aller vite 

Accusation « absurde » contre preuves « accablantes » : les avocats de l'ex-président républicain et les élus démocrates qui portent l'accusation ont déjà donné le ton des échanges à venir lors du procès.  

La Constitution impose une majorité des deux tiers pour un verdict de culpabilité. Même si des sénateurs républicains ont vertement critiqué le rôle du 45e président américain dans ces violences, il semble peu probable que 17 d'entre eux joignent leur voix aux 50 démocrates pour condamner le milliardaire, encore très populaire auprès de sa base.  

Une chose unit les deux camps : ils veulent aller vite, et un vote final pourrait avoir lieu dès le début de la semaine prochaine.  

Les républicains parce qu'ils ne veulent pas s'attarder sur une séquence qui divise leurs rangs ; les démocrates parce qu'ils veulent que le Sénat puisse de nouveau rapidement se concentrer sur leur priorité: approuver les candidats et les lois de Joe Biden.  

Se présentant en « rassembleur » d'une Amérique meurtrie, ce dernier prend soin de se tenir à distance de cette procédure. Le nouveau président ne va pas commenter les argumentaires, d'ailleurs il ne les regarde pas, a souligné encore une fois mardi la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki. 

Procès « absurde » 

C'est un débat juridique sur la constitutionnalité du procès qui va occuper l'après-midi mardi : chaque camp a deux heures pour livrer ses arguments et les sénateurs voteront ensuite pour dire s'ils se jugent compétents.    

Ce point est au coeur de l'argumentaire des avocats de Donald Trump, David Schoen et Bruce Castor, pour qui il est « absurde et anticonstitutionnel de mener un procès en destitution contre un simple citoyen ». Un argument repris par de nombreux sénateurs républicains.   

Une simple excuse pour éviter d'avoir à juger sur le fond la conduite « méprisable » de Donald Trump et donc « de se mettre à dos les partisans du président », a tonné le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer. 

« Violation de la Constitution » 

Pour les « procureurs » démocrates, il existe des « preuves accablantes » de la culpabilité du milliardaire, responsable selon eux de « la pire violation de la Constitution jamais commise par un président américain ». 

Ils rappellent ses mois passés à nier sa défaite face à Joe Biden, en dénonçant, contre toute évidence, des fraudes électorales « massives ». Et son long discours devant les milliers de partisans rassemblés le 6 janvier à Washington, alors même que les parlementaires étaient réunis au Capitole pour entériner la victoire du démocrate.  

« Vous ne reprendrez jamais notre pays en étant faibles. Vous devez montrer de la force », avait-il lancé à la foule chauffée à blanc devant la Maison Blanche, avant d'appeler à se rendre jusqu'au Capitole pour faire « entendre votre voix de façon pacifique et patriotique ».  

Mais pour ses avocats, « le président Trump n'a exhorté personne à commettre des actes illégaux ». 

Affirmer qu'il pourrait être responsable des violences d'un « petit groupe de criminels » qui l'ont « absolument mal compris » est « tout simplement absurde », ont-il écrit lundi.  

Donald Trump « refuse d'accepter la responsabilité de ses actes », ont rétorqué les « procureurs » démocrates mardi peu avant l'ouverture du procès. Et à la place, il « tente à la place de faire retomber la culpabilité sur ses partisans ».  


Condamné, Trump lève plus de 50 millions de dollars en 24 heures

L'ancien président des États-Unis et candidat républicain à la présidence Donald Trump s'exprime lors d'une conférence de presse après avoir été reconnu coupable dans l'affaire des pots-de-vin à la Trump Tower à New York, le 31 mai 2024. (Photo par Angela Weiss AFP).
L'ancien président des États-Unis et candidat républicain à la présidence Donald Trump s'exprime lors d'une conférence de presse après avoir été reconnu coupable dans l'affaire des pots-de-vin à la Trump Tower à New York, le 31 mai 2024. (Photo par Angela Weiss AFP).
Short Url
  • «C'est plus de 2 millions de dollars par heure», s'est félicité son équipe de campagne dans un communiqué
  • «Joe l'escroc et les démocrates, avec leur chasse aux sorcières, ont réveillé le mouvement MAGA («Make America Great Again», slogan de Donald Trump ) comme jamais auparavant», ont encore salué les conseillers de campagne

WASHINGTON : L'équipe de campagne de Donald Trump a annoncé vendredi avoir récolté plus de 50 millions de dollars de donations en ligne en 24 heures, depuis sa condamnation au pénal, soulignant que le verdict avait galvanisé son soutien «comme jamais auparavant».

«C'est plus de 2 millions de dollars par heure», s'est félicité son équipe de campagne dans un communiqué.

«Quelques minutes après l'annonce du verdict, notre système de levée de fonds numérique était dépassé par le soutien, et, malgré des retards temporaires liés à la fréquentation en ligne, le président Trump a levé 34,8 millions de dollars via des petites sommes», avait déclaré Chris LaCivita et Susie Wiles, conseillers de campagne, dans un communiqué vendredi matin.

Vendredi soir, le chiffre a grimpé à 52,8 millions de dollars, une somme faramineuse.

Rien que le chiffre du matin représente presque le double de la meilleure journée de collecte de fonds pour la campagne sur WinRed, plateforme officielle de dons du parti républicain.

Et 30% de ces dons ont été effectués par de nouveaux donateurs.

«Joe l'escroc et les démocrates, avec leur chasse aux sorcières, ont réveillé le mouvement MAGA («Make America Great Again», slogan de Donald Trump, NDLR) comme jamais auparavant», ont encore salué les conseillers de campagne.

Donald Trump a été reconnu coupable jeudi à New York de l'ensemble des chefs d'accusation qui pesaient contre lui dans un procès pénal, le premier d'un ex-président américain, pour avoir falsifié des documents afin de cacher des paiements destinés à acheter le silence d'une ancienne star de films X.

Le juge Juan Merchan a fixé le prononcé de la peine au 11 juillet.

Donald Trump a l'habitude de tourner les scandales à son avantage. Quelques instants après l'annonce de sa culpabilité, le site internet de sa campagne avait commencé à rediriger les visiteurs vers une page de collecte de fonds déclarant qu'il était un «prisonnier politique».

La page est restée bloquée pendant près d'une heure en raison d'une importante fréquentation.

Vendredi, Donald Trump a fustigé un procès «très injuste» et truqué, et annoncé qu'il ferait «appel de cette arnaque».

Le candidat républicain qualifie régulièrement ses déboires judiciaires de bataille contre les forces du mal que sont l'«Etat profond» -- une entité nébuleuse qui selon les adeptes de théories du complot agit dans les coulisses du gouvernement -- et l'administration Biden.

Le républicain aime se dépeindre en martyr de la cause, prêt à sacrifier sa liberté pour le bien de ses partisans.

En avril, il avait fait le lien entre sa situation et celle de Nelson Mandela, le militant sud-africain anti-apartheid qui resta emprisonné 27 ans.


Dernier jour des élections générales en Inde, qui étouffe de chaleur

Des fonctionnaires vérifient les machines à voter électroniques (EVM) et d'autres matériels de vote dans un centre de distribution à Jalandhar le 31 mai 2024, à la veille de la septième et dernière phase des élections générales en Inde. (Photo Shammi Mehra AFP)
Des fonctionnaires vérifient les machines à voter électroniques (EVM) et d'autres matériels de vote dans un centre de distribution à Jalandhar le 31 mai 2024, à la veille de la septième et dernière phase des élections générales en Inde. (Photo Shammi Mehra AFP)
Short Url
  • Selon les prévisions, les températures à Varanasi, l'une des dernières villes où l'on vote, devraient atteindre 44 degrés samedi, tandis qu'elles ont dépassé les 45°C dans de nombreuses villes ces derniers jours
  • Varanasi est la ville où le soutien de l'opinion publique à la politique de resserement des liens entre l'hindouisme et le pouvoir, mené par M. Modi est le plus fort

VARANASI, Inde : L'Inde achève samedi un long processus de six semaines d'élections générales, avec le vote, en pleine canicule, dans la capitale spirituelle de l'hindouisme, place forte du Premier ministre indien Narendra Modi pour sa campagne nationaliste.

Une victoire du Premier ministre pour un troisième mandat est l'issue la plus probable alors que les résultats sont attendus mardi, en grande partie grâce à son image de farouche défenseur de la religion majoritaire en Inde.

L'opposition a elle accusé M. Modi de tenir des propos stigmatisant les musulmans et alimentant, en plein processus électoral, les tensions sectaires.

Varanasi (ou Bénarès), la circonscription  du Premier ministre de 73 ans dans le nord du pays, est la capitale spirituelle de l'hindouisme, et le lieu où des fidèles de toute l'Inde viennent incinérer leurs proches décédés au bord du Gange.

C'est l'une des dernières villes où l'on vote, à l'issue d'un processus électoral par étapes, souvent dans une chaleur éprouvante.

Selon les prévisions, les températures à Varanasi devraient atteindre 44 degrés samedi, tandis qu'elles ont dépassé les 45°C dans de nombreuses villes ces derniers jours.

Au point qu'un tribunal indien du Rajasthan, dans le nord-ouest, a exhorté le gouvernement à décréter l'urgence nationale face à cette vague de chaleur qui a, selon lui, fait des»centaines» de morts.

-« Sentiment de fierté» -

Varanasi est la ville où le soutien de l'opinion publique à la politique de resserement des liens entre l'hindouisme et le pouvoir, mené par M. Modi est le plus fort.

«Modi est manifestement en train de gagner», dit à l'AFP Vijayendra Kumar Singh, qui travaille dans l'un des nombreux hôtels de ce lieu de pèlerinage très prisé.

«Il y a un sentiment de fierté pour tout ce qu'il fait, et c'est pour cela que les gens votent pour lui».

Narendra Modi a déjà offert à son parti, le Bharatiya Janata Party (BJP), deux victoires écrasantes en 2014 et 2019, en grande partie grâce à son appel à l'électorat hindou.

Cette année, il a inauguré avec faste un grand temple dédié à la divinité Rama, à Ayodhya sur le site occupé précédemment par une mosquée vieille de plusieurs siècles qui a été rasée par des fanatiques hindous en 1992.

La construction du temple, longtemps réclamé par les promoteurs de l'hindouisme, a été célébrée dans tout le pays, avec des retransmissions en direct et des fêtes de rue.

Cette inauguration, ainsi que de nombreux autres signaux en faveur de la religion majoritaire de l'Inde cette dernière décennie, ont attisé les inquiétudes de la minorité musulmane, forte de plus de 200 millions de personnes, pour son avenir.

Narendra Modi lui-même a tenu des propos controversés envers les musulmans au cours de sa campagne, les qualifiant d'«infiltrés». Il a également accusé la coalition de l'opposition, formée par deux dizaines de partis de divers bords de vouloir redistribuer les richesses de l'Inde aux musulmans.

Les analystes tablent depuis longtemps sur une victoire de M. Modi face à une alliance d'opposition, qui n'a pas désigné de candidat au poste de premier ministre.

Plusieurs enquêtes de justice ouvertes contre ses opposants et une enquête fiscale qui a gelé cette année les comptes bancaires du Congrès, le plus grand parti d'opposition de l'Inde, ont encore renforcé son ascendant.

Les démocraties occidentales ont largement fermé les yeux sur les menaces contre les droits et les libertés dans le pays, afin de préserver un allié précieux face à l'affirmation croissante de la Chine.

L'image de Narendra Modi a été confortée dans son pays par l'influence diplomatique et économique croissante de l'Inde, qui a dépassé la Grande-Bretagne en tant que cinquième économie mondiale en 2022.

«En tant qu'Indienne, j'ai le sentiment qu'il a apporté beaucoup de respect et de prestige à l'Inde pendant son mandat», a déclaré à l'AFP Shikha Aggarwal, 40 ans, à la sortie d'un bureau de vote samedi.

Les électeurs indiens ont voté en sept phases sur six semaines pour faciliter l'immense opération logistique que représente l'organisation d'une élection dans le pays le plus peuplé du monde.

Le dépouillement et les résultats sont attendus mardi, mais les sondages de sortie des urnes publiés après la fermeture des bureaux de vote samedi devraient donner quelques indications sur le vainqueur.

 


Les Etats-Unis «ne peuvent être en sécurité que si l'Asie l'est», affirme Austin

Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, s'exprime lors du 21e sommet du Dialogue Shangri-La à Singapour, le 1er juin 2024. (Photo par Nhac Nguyen AFP)
Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, s'exprime lors du 21e sommet du Dialogue Shangri-La à Singapour, le 1er juin 2024. (Photo par Nhac Nguyen AFP)
Short Url
  • Llyod Austin s'exprimait au lendemain de rares discussions avec son homologue chinois Dong Jun, qualifiées de «positives» par un porte-parole de Pékin
  • Les Etats-Unis cherchent à renforcer leurs alliances et leurs partenariats dans la région Asie-Pacifique, en particulier avec les Philippines, pour contrer la puissance et l'influence militaires croissantes de la Chine

SINGAPOUR : Les Etats-Unis ne peuvent «être en sécurité que si l'Asie l'est», a affirmé samedi le ministre américain de la Défense Lloyd Austin à Singapour, assurant que la région Asie-Pacifique restait «une priorité» pour Washington.

Llyod Austin s'exprimait au lendemain de rares discussions avec son homologue chinois Dong Jun, qualifiées de «positives» par un porte-parole de Pékin.

«Les Etats-Unis ne peuvent être en sécurité que si l'Asie l'est et c'est pourquoi les États-Unis ont longtemps maintenu leur présence dans cette région», a déclaré M. Austin lors du Dialogue Shangri-La, forum annuel sur la défense qui se tient jusqu'à dimanche et devenu ces dernières années un baromètre des relations sino-américaines.

Malgré les conflits en Europe et au Moyen-Orient, l'Asie-Pacifique «reste notre théâtre d'opérations prioritaire» pour les Etats-Unis, a-t-il ajouté.

Les Etats-Unis cherchent à renforcer leurs alliances et leurs partenariats dans la région Asie-Pacifique, en particulier avec les Philippines, pour contrer la puissance et l'influence militaires croissantes de la Chine.

Washington multiplie également les exercices militaires conjoints et déploie régulièrement des navires de guerre et des avions de chasse dans le détroit de Taïwan et en mer de Chine méridionale, ce qui exaspère les dirigeants chinois.

Ce forum auquel participent de nombreux responsables de la défense du monde entier intervient une semaine après d'importantes manœuvres militaires conduites par la Chine, lors desquelles des navires de guerre et des avions de chasse chinois ont encerclé Taïwan, dont Pékin revendique la souveraineté.

- Reprise du dialogue -

L'entretien entre MM. Dong et Austin, vendredi, était le premier substantiel entre les chefs de la défense des deux pays depuis 18 mois, laissant espérer la poursuite d'un dialogue militaire qui pourrait contribuer à éviter que les conflits ne deviennent incontrôlables.

Les Etats-Unis et la Chine reprendront les communications entre militaires «dans les mois à venir», a déclaré M. Austin. De son côté, Pékin a salué la «stabilisation» des relations de sécurité entre les deux pays.

Mais dans son discours de samedi, le ministre américain a semblé s'en prendre à la Chine, affirmant que s'ouvrait une «nouvelle ère de sécurité dans la région indo-pacifique» et qu'il ne s'agissait pas «d'imposer la volonté d'un pays», ni «d'intimidation ou de coercition».

«Cette nouvelle convergence consiste à s'unir et non à se diviser», a déclaré M. Austin. «Il s'agit du libre choix d'États souverains».

Les Philippines, liées aux Etats-Unis par un traité de défense mutuelle, sont au coeur des efforts de Washington dans la région.

Le soutien des Philippines, pays riverain de la mer de Chine méridionale et proche de Taïwan, serait crucial pour les États-Unis en cas de conflit.

M. Austin a insisté samedi sur le fait que l'engagement des Etats-Unis à défendre les Philippines en vertu de leur traité de défense mutuelle restait «inébranlable», au moment où les accrochages entre navires chinois et philippins en mer de Chine méridionale sont de plus en plus fréquents et ravivent les craintes d'un conflit plus large.