Plus que deux semaines environ avant le 22 février. A cette date, le hirak, ce mouvement pacifique, merveilleux, original, comme l’a été la Révolution du 1er Novembre 1954, a envahi les rues algériennes pour réclamer une réelle démocratie, le pouvoir au peuple.
Chaque vendredi que Dieu faisait, les Algériens, hommes, femmes, enfants, descendaient dans la rue dans d’impressionnantes manifestations, qui avaient pris au dépourvu tout le monde et qui se distinguaient surtout par une non-violence qui aurait rendu heureux le Mahatma Gandhi ou Martin Luther King s’ils étaient vivants.
Pas une vitre cassée, aucun débordement : le monde entier observait cette nouvelle révolution avec un respect mêlé d’admiration, un exemple à suivre.
Mais comme dans toute révolution, nous avons assisté à des tentatives de récupération. Les islamistes se sont rués dans la brèche dans le but évident de semer la zizanie, de faire couler le sang et de détourner le combat en direction de voies malfaisantes.
Cela rappelle un certain Octobre 88. Le 5, le peuple manifeste, violemment malheureusement, pour exprimer sa colère notamment contre le FLN. Le 10 octobre, une marche démarre de la place du 1er Mai : Ali Benhadj, déjà lui !, excite la foule. Le délire est à son comble à la place de Martyrs. Les provocateurs sont parmi les manifestants.
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