Au Liban, des médias commencent à boycotter les discours des politiciens

Nombreux sont les Libanais qui ont apprécié l’annonce de la chaîne de télévision LBCI  (Photo, AFP).
Nombreux sont les Libanais qui ont apprécié l’annonce de la chaîne de télévision LBCI (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 08 août 2020

Au Liban, des médias commencent à boycotter les discours des politiciens

  • La chaîne d’informations libanaise LBCI a annoncé qu’elle ne couvrira plus aucune conférence de presse de politiciens, dont celle du Secrétaire Général du Hezbollah, Hassan Nasrallah
  • ‘’Que vos actions parlent pour vous. Ne détournez plus l’attention du peuple avec vos histoires,’’ a dit une présentatrice de la LBCI

LONDRES: A la suite des énormes explosions survenues au port de Beyrouth, la chaîne d’informations libanaise LBCI a annoncé qu’elle ne couvrira plus aucune conférence de presse de politiciens, dont celle du Secrétaire Général du Hezbollah Hassan Nasrallah.
‘’La Lebanese Broadcasting Corporation International a décidé que ce qui adviendra après le 4 août n’est pas comme ce qui a précédé,’’ a annoncé un présentateur vendredi en direct à la télévision. 
‘’Parce que le séisme n’est pas le même que précédemment, parce que votre (le gouvernement libanais) négligence et votre échec sont l’une des principales raisons de la situation actuelle… parce qu’après le 4 août nous avons besoin d’actions et non de paroles, de réalisations et non de discours. Que vos actions parlent pour vous. Ne détournez plus l’attention du peuple avec vos histoires,’’ a-t-elle dit.
‘’Nous disons enfin au peuple : Alors que vous attendez les discours de vos dirigeants, il y a des mères qui attendent le retour de leurs enfants d’entre les décombres – ce sont elles, et non pas vous, qui ont la priorité.’’
Nombreux sont les Libanais qui ont apprécié l’annonce de la LBCI, certains demandant aux réseaux sociaux de saluer la démarche – en particulier du fait que Nasrallah a pris la parole à  17h30, heure locale, son premier discours depuis l’explosion.
‘’Pas seulement Nasrallah, mais tous les discours, de tous les partis. Ce n’est que de la propagande. Ils ont leurs propres porte-voix de propagande. Qu’ils les utilisent donc pour s’adresser à leurs moutons, plutôt que d’encombrer les ondes pour tous les autres,’’ a déclaré à Arab News Raghda Azad, conseillère en politique.
‘’Non pas que la LBC soit un modèle, ou quoi que ce soit, mais toutes les chaînes de télévision devraient arrêter de diffuser les reportages des soi-disant dirigeants, figés et dénués de sens critique,’’ a-t-elle ajouté.
Doute
Certains doutent toutefois que la démarche soit suivie par d’autres stations.
‘’Je pense que ce serait formidable si toutes le faisaient. Mais je crois que parce que beaucoup de gens s’intéressent à ce qu’il dit, les médias sentent le besoin de transmettre’’ a précisé à Arab News Aya Chamseddine, chercheure basée à Beyrouth.
’’D’une manière générale, les gens ont tendance – même s’ils le détestent – à se visser en face de la télé pour voir et écouter.  Ses discours sont surtout théâtraux,’’ a-t-elle affirmé. ‘’Ce qu’il dira est prévisible. Il dira qu’ils savent plus que personne ce que signifie la perte de proches. Il sera insultant.’’ 
Un expert libanais des médias, qui n’a pas souhaité être nommé en raison de la sensibilité de la question, n’est pas d’accord avec la démarche.
‘’CNN, alors même qu’elle déteste le Président américain Trump, transmet ses discours. Nasrallah est le plus grand acteur politique de la région ; quand il parle, les gens veulent l’écouter en raison de son incidence sur la politique et sur notre vie quotidienne,’’ a-t-il dit.
‘’La question est d’analyser plus tard ce qu’il dit, et de le démolir par la suite lorsque c’est faux ou stupide, comme le fait CNN après chaque déclaration de Trump.’’
Le boycott arrive trois jours après que Beyrouth a été secouée par deux explosions de 2.700 tonnes de nitrate d’ammonium saisies six ans auparavant et gardées dans un entrepôt.
Les énormes explosions ont tué au moins 140 personnes, en ont blessé plus de 5.000, et ont fait privé 300.000 personnes de leur logement. Nombreux sont ceux qui disent que la corruption et la négligence du gouvernement sont derrière l’explosion. 


Le chef de la lutte antiterroriste irakienne s'entretient avec les émissaires égyptien et jordanien

M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
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  • Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage des perspectives sur les questions de sécurité
  • Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme

DUBAI : Le chef du service irakien de lutte contre le terrorisme, le général de corps d'armée Karim Al-Tamimi, a tenu lundi des réunions séparées avec les envoyés militaires égyptien et jordanien afin de discuter des moyens de renforcer la coopération en matière de sécurité.

Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme.

Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage de perspectives sur les questions de sécurité entre les trois pays.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères discute des négociations entre les États-Unis et l'Iran avec son homologue iranien

 Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
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  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique
  • Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman

RIYADH : Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique, a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères le 28 avril.

Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman.

Les ministres ont également discuté des liens bilatéraux et des questions d'intérêt commun, a ajouté le communiqué du ministère.


CIJ: le représentant palestinien affirme qu'Israël utilise le blocage de l'aide comme «arme de guerre»

Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois. (AFP)
Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois. (AFP)
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  • "Toutes les boulangeries de Gaza soutenues par les Nations unies ont été contraintes de fermer leurs portes. Neuf Palestiniens sur 10 n'ont pas accès à l'eau potable"
  • "Les locaux des Nations unies et d'autres agences internationales sont vides"

LA HAYE: Le représentant de l'Etat de Palestine a affirmé lundi à la Cour internationale de justice (CIJ) qu'Israël utilisait le blocage de l'aide humanitaire comme "arme de guerre" à Gaza.

"La faim est ici. L'aide humanitaire est en train d'être utilisée comme une arme de guerre", a déclaré devant les juges de la CIJ Ammar Hijazi, représentant de l'État de Palestine auprès des organisations internationales.

La Cour internationale de justice, située à La Haye (Pays-Bas), a ouvert une semaine d'audiences consacrées aux obligations humanitaires d'Israël envers les Palestiniens, plus de 50 jours après l'instauration d'un blocus total sur l'aide entrant dans la bande de Gaza ravagée par la guerre.

38 autres pays présenteront leurs dépositions devant un pannel de 15 juges.

Israël ne participe pas aux audiences mais son allié américain fera une déposition mercredi.

"Toutes les boulangeries de Gaza soutenues par les Nations unies ont été contraintes de fermer leurs portes. Neuf Palestiniens sur 10 n'ont pas accès à l'eau potable", a déclaré M. Hijazi.

"Les locaux des Nations unies et d'autres agences internationales sont vides", a-t-il ajouté.

Israël contrôle tous les flux d'aide internationale, vitale pour les 2,4 millions de Palestiniens de la bande de Gaza frappés par une crise humanitaire sans précédent, et les a interrompus le 2 mars dernier, quelques jours avant l'effondrement d'un fragile cessez-le-feu après 15 mois de combats incessants.

Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois.

En décembre, l'Assemblée générale des Nations unies avait adopté à une large majorité une résolution, présentée par la Norvège, demandant à la CIJ de rendre un avis consultatif "à titre prioritaire et de toute urgence".

La résolution demande à la CIJ de clarifier ce qu'Israël est tenu de faire concernant la présence de l'ONU, de ses agences, d'organisations internationales ou d'Etats tiers pour "assurer et faciliter l'acheminement sans entrave des fournitures urgentes essentielles à la survie de la population civile palestinienne".

Les avis consultatifs de la CIJ ne sont pas juridiquement contraignants, mais celui-ci devrait accroître la pression diplomatique sur Israël.

Le chef de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, avait dénoncé vendredi "une famine provoquée par l'homme et motivée par des raisons politiques".