Six mois après l’explosion de Beyrouth, les réfugiés syriens luttent pour survivre

Un ressortissant syrien est assis à côté de bâtiments gravement endommagés dans le quartier de Karantina à Beyrouth près de deux semaines après l’explosion massive dans le port de la capitale libanaise. Six mois après ce drame qui a ravagé Beyrouth, les donateurs affirment que la plus grande partie de l’aide d’urgence qu’ils avaient promise pour les nécessiteux du Liban a été débloquée. (Archive / AFP)
Un ressortissant syrien est assis à côté de bâtiments gravement endommagés dans le quartier de Karantina à Beyrouth près de deux semaines après l’explosion massive dans le port de la capitale libanaise. Six mois après ce drame qui a ravagé Beyrouth, les donateurs affirment que la plus grande partie de l’aide d’urgence qu’ils avaient promise pour les nécessiteux du Liban a été débloquée. (Archive / AFP)
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Publié le Vendredi 05 février 2021

Six mois après l’explosion de Beyrouth, les réfugiés syriens luttent pour survivre

  • Les réfugiés syriens ont été parmi les plus touchés par l’explosion survenue dans le port le 4 août qui a tué 200 personnes, en a blessé 6 000 et en a laissé 300 000 autres sans abri
  • Avant même l’explosion, la plupart recevaient peu d’aides et rencontraient déjà des difficultés à se nourrir et se loger

BEYROUTH: En tant que réfugiés syriens, Moayad Obeid et sa famille avaient la vie dure avant même l’explosion massive qui a déchiré Beyrouth en août dernier et tué son frère Ayman âgé de 26 ans. Mais au cours des six mois qui ont suivi, la vie est devenue presque impossible.

En plus de subvenir aux besoins de sa famille, Moayad Obeid, qui gagne l’équivalent d’environ 100 dollars (1 dollar = 0, 83 euros) par mois pour des petits boulots à Beyrouth, envoie désormais de l’argent à la veuve et à la petite fille de son frère, qui sont retournées en Syrie après l’explosion, incapables de joindre les deux bouts.

Six mois plus tard, il n’a toujours reçu aucune aide.

«Les histoires sont toutes plus difficiles les unes que les autres. Libanais ou Syriens, nous souffrons tous», raconte Moayad Obeid à la fondation Thomson Reuters. «Mais je ferai n’importe quoi, même m’asseoir dans la rue et mendier, si cela me permet de nourrir la fille de mon frère.»

Les réfugiés syriens ont été parmi les plus touchés par l’explosion survenue dans le port le 4 août qui a tué 200 personnes, en a blessé 6 000 et en a laissé 300 000 autres sans abri.

Selon Kayan Tlais, qui représente les familles des victimes, 41 Syriens sont morts dans l’explosion et deux sont toujours portés disparus.

Avant même l’explosion, la plupart recevaient peu d’aides et rencontraient déjà des difficultés à se nourrir et se loger. Aujourd'hui et alors que de nombreuses familles libanaises ont également tout perdu, les organisations humanitaires demandent que le peu d’aide disponible soit encore étendu.

Fadi Hallisso est le directeur de Basmeh et Zeytouneh, une organisation qui a aidé 4 000 familles, la plupart syriennes, après l’explosion. «Depuis l’explosion, l’organisation reçoit chaque jour des centaines de nouveaux appels de la part de personnes désespérées en quête de nourriture, d’un logement et d’aide médicale. La demande est si forte que nous risquons de manquer de fonds d’ici à la fin du mois», explique-t-il.

«La situation est désastreuse», poursuit-il. «Nous assistons à un nouveau phénomène: des Syriens et des Libanais abandonnent leur famille parce qu’ils ne peuvent plus subvenir à leurs besoins. Le nombre de femmes qui nous expliquent que leur mari a disparu augmente.»

De nombreux Libanais ont été touchés par une crise financière qui a débuté en 2019 et qui a fait flamber les prix. Certains sont devenus moins tolérants à l’égard des Syriens qui ont fait augmenter la population d’environ 1,5 million à quelque 6 millions de personnes.

Environ un quart des réfugiés syriens dans le pays vivent dans la capitale, une ville qui subit le triple coût de la crise économique, de l’explosion majeure et de la pandémie.

Selon une enquête menée en décembre par l'Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) auprès de familles syriennes au Liban, la moitié d’entre elles ont manqué de nourriture en 2020, soit près de deux fois plus qu'en 2019.

Un confinement national dû à la Covid-19 avec un couvre-feu vingt-quatre heures sur vingt-quatre n’a fait que rendre les choses plus difficiles pour ceux qui essaient d’aider, tout en augmentant la pression sur ceux qui en ont besoin.

Avec l’interdiction gouvernementale de travailler pendant le confinement, Basmeh et Zeytouneh n’ont pu terminer la rénovation que de 110 des 200 maisons pour lesquelles il avait reçu un financement après l’explosion. Beaucoup n’ont toujours pas de fenêtres, de portes ou d’isolation.

Selon le Conseil norvégien pour les réfugiés, quelque 9 000 maisons sur 200 000 endommagées ou détruites par l’explosion doivent encore être réparées.

«Les Syriens ont souvent été les derniers à faire rénover leurs maisons. Beaucoup ne l’ont toujours pas fait», confie Nabil Khalouf, un travailleur humanitaire syrien d'Edinburgh Direct Aid qui a passé des mois à travailler dans les zones les plus touchées.

Basmeh et Zeytouneh donnent la priorité aux veuves et aux familles dirigées par des femmes, car elles sont particulièrement vulnérables.

Mais avec 75 % de la population libanaise qui a désormais besoin d’aide, selon le ministre sortant des Affaires sociales Ramzi Moucharaifeh, Basmeh et Zeytouneh, entre autres, subissent une énorme pression.

«Le scénario est très sombre», confie Hallisso. «D’ici à la fin du mois de février, nous dépenserons chaque centime dont nous disposons, et il n’y a rien à l’horizon, donc je ne suis pas sûr que nous pourrons continuer.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La CPI émet des mandats d'arrêt contre Netanyahu, Gallant et Deif

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
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  • La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire
  • Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes".

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye.

Dans un autre communiqué, elle émet un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, également pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La cour "a émis à l'unanimité un mandat d'arrêt contre M. Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, communément appelé +Deif+, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'État d'Israël et de l'État de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023".

Classés "secrets" 

Les mandats d'arrêt ont été classés "secrets", afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la cour.

Mais la CPI "considère qu'il est dans l'intérêt des victimes et de leurs familles qu'elles soient informées de l'existence des mandats".

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai à la cour de délivrer des mandats d'arrêt contre Netanyahu et Gallant (qui a été limogé début novembre par le Premier ministre israélien) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés à Gaza.

M. Khan a également demandé des mandats d'arrêt contre de hauts dirigeant du Hamas, dont Mohammed Deif, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Selon Israël, Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le sud de Gaza, bien que le Hamas nie sa mort.

Le procureur a depuis abandonné la demande de mandats d'arrêt contre le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le chef du Hamas dans la bande de Gaza Yahya Sinouar, dont les morts ont été confirmées.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé jeudi un nouveau bilan de 44.056 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 71 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104.268 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.


Liban: frappes sur la banlieue sud de Beyrouth après un appel israélien à évacuer

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  • La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani
  • Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah

BEYROUTH: De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah libanais contre lequel Israël est en guerre, peu après un appel de l'armée israélienne à évacuer, selon un média d'Etat libanais.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani) a rapporté trois frappes sur la banlieue sud, dont une "très violente sur Haret Hreik", un quartier de ce secteur, et précisé qu'un immeuble avait été détruit.

Sur les images de l'AFPTV, on peut voir des panaches de fumée s'élever d'au moins trois sites visés.

Les frappes ont été précédées par un appel du porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichai Adraee, sur les réseaux sociaux, à évacuer trois secteurs de la banlieue sud.

Après cet appel, des tirs nourris ont été entendus dans la banlieue, visant à avertir les habitants.

La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani.

Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah.

Les frappes interviennent alors que l'émissaire américain Amos Hochstein tente de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais.

Après avoir vu les responsables libanais à Beyrouth, il doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle israélienne.

Les violences entre Israël et le mouvement pro-iranien, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.550 morts depuis octobre 2023.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.


Des frappes israéliennes font des dizaines de morts dans la bande de Gaza

"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe.  "Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza". (AFP)
"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe. "Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza". (AFP)
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  • Des dizaines de personnes ont été tuées jeudi dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, ravagée par plus d'un an de guerre entre l'armée israélienne et le mouvement Hamas
  • Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir et s'est entretenu avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance du Premier ministre israélien

TERRITOIRES PALESTINIENS: Des dizaines de personnes ont été tuées jeudi dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, ravagée par plus d'un an de guerre entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Déclenchée le 7 octobre 2023 après une attaque d'une ampleur inédite du Hamas sur le sol israélien, la guerre à Gaza s'est propagée au Liban, où le mouvement pro-iranien Hezbollah a ouvert un "front de soutien" au mouvement palestinien.

Après des discussions à Beyrouth en vue d'obtenir une trêve entre l'armée israélienne et le Hezbollah, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, doit rencontrer jeudi en Israël le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, à 12H30 (10H30 GMT).

Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir et s'est entretenu avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance du Premier ministre israélien.

Dans la bande de Gaza, la Défense civile a annoncé jeudi la mort de 22 personnes tuées dans la nuit par une frappe israélienne sur un quartier de Gaza-ville (nord).

"Nous confirmons que 22 martyrs ont été transférés (vers des hôpitaux) après une frappe ayant visé (une) maison (...) à Cheikh Radwan", a indiqué à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation.

"Ici, il y a un martyr et un corps sans tête. Nous ne savons pas de qui il s'agit jusqu'à présent", témoigne auprès de l'AFPTV, Moataz Al-Arouqi, un Palestinien du quartier.

Une autre frappe survenue aux alentours de minuit (22H00 GMT) dans la zone de Beit Lahia et Jabalia (nord) a fait des dizaines de morts, selon des sources médicales.

"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe.

"Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza".

"Arrêt total de l'agression" 

La guerre dans le territoire palestinien a été déclenchée en riposte à l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, l'armée israélienne a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, malgré les appels internationaux demandant la fin du conflit.

Au Liban, Israël et le Hezbollah sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre après un an de tirs transfrontaliers, et l'armée israélienne mène des incursions dans le sud du pays depuis le 30 septembre.

Israël dit vouloir éloigner le Hezbollah des régions frontalières du sud du Liban pour permettre le retour des quelque 60.000 habitants du nord d'Israël déplacés par les tirs du mouvement. Au Liban, des dizaines de milliers d'habitants ont également été déplacés.

L'ambassadrice américaine à Beyrouth, Lisa Johnson, avait présenté jeudi dernier au Premier ministre libanais, Najib Mikati, et au chef du Parlement, Nabih Berri, un plan en 13 points prévoyant une trêve de 60 jours et le déploiement de l'armée dans le sud du Liban.

Dans ce contexte, l'émissaire Amos Hochstein s'est rendu mardi à Beyrouth où il a déclaré qu'une solution était "à portée de main" mais que c'était aux belligérants de "décider".

Israël "ne peut pas nous imposer ses conditions", a prévenu mercredi le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, disant exiger "l'arrêt total de l'agression" au Liban.

M. Netanyahu avait averti lundi que Israël "mènera(it) des opérations" militaires contre le Hezbollah même en cas de trêve.

"Très violente frappe" 

Pendant ce temps, les bombardements israéliens se poursuivent au Liban sur des bastions du Hezbollah. De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, peu après un appel de l'armée israélienne à évacuer.

Plusieurs secteurs du sud du pays ont été ciblés, notamment la bourgade de Khiam, située à environ six kilomètres de la frontière, où des affrontements entre le Hezbollah et les forces israéliennes avaient éclaté la veille, selon l'Agence nationale d'information libanaise (Ani).

Jeudi matin, le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adraee, a lancé des appels à évacuer aux habitants de trois zones proches de la ville de Tyr (sud).

Les violences entre Israël et le Hezbollah ont fait au Liban plus de 3.550 morts depuis octobre 2023, la plupart depuis le début de la campagne israélienne massive de bombardements le 23 septembre. Côté israélien, 79 militaires et 46 civils ont été tués en 13 mois.