L’un des fondamentaux du travail des forces de sécurité est sans doute la subordination absolue et l’application des consignes selon un ordre hiérarchique connu d’avance. Comme cela se passe dans le monde entier pour la police, les forces de l’ordre et tous les corps de sécurité armés et non armés qui ont le monopole de la force, la marge de manœuvre tend à diminuer (pour ne pas dire disparaître) à mesure que l’on descend dans la hiérarchie sécuritaire. Ce qui se passe actuellement en Tunisie est l’inverse pratiquement : on a un phénomène d’insubordination qui croît de jour en jour. De nombreux agents de sécurité de différents corps, regroupés dans plusieurs (trop !) syndicats, décident d’eux-mêmes d’arrêter de travailler au nom de la protestation contre quelques agissements sporadiques et connus.
Le phénomène s’amplifie avec la non-régularisation de cette situation anormale des syndicats qui prennent trop de terrain par rapport à la hiérarchie. C’est très menaçant pour l’ordre public que l’on arrête subitement de travailler ou que l’on menace de suspendre le travail administratif (réception des dossiers pour la carte d’identité et les passeports). C’est même déloyal et injustifié tant qu’il n’y a pas de raison valable et tant que les ordres sont clairs d’assurer le travail. Aujourd’hui, il est urgent d’unifier tous ces syndicats des forces de sécurité en un seul syndicat qui devra défendre les droits sociaux des agents et non intervenir dans le déroulement des opérations et décider à la place de la hiérarchie.
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