Liban: deux ministres chassés de Beyrouth par des volontaires en colère

Des appels circulent sur les réseaux sociaux pour une manifestation anti-gouvernementale samedi. (Patrick BAZ/AFP)
Des appels circulent sur les réseaux sociaux pour une manifestation anti-gouvernementale samedi. (Patrick BAZ/AFP)
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Publié le Vendredi 07 août 2020

Liban: deux ministres chassés de Beyrouth par des volontaires en colère

  • « Ministre de la corruption, pas ministre de la Justice ! »
  • L'accueil tranche avec celui enthousiaste réservé jeudi au président français Emmanuel Macron, qui s'est offert un bain de foule dans le centre de Beyrouth

BEYROUTH: Deux ministres libanais ayant tenté une timide sortie dans les quartiers de Beyrouth, dévastés par l'explosion au port de la capitale, ont été violemment pris à parti par des volontaires qui déblayaient les décombres, ne décolérant pas face à l'incurie du pouvoir.

L'accueil tranche avec celui enthousiaste réservé jeudi au président français Emmanuel Macron, qui s'est offert un bain de foule dans le centre de Beyrouth auprès de Libanais fustigeant leurs dirigeants accusés de corruption et d'incompétence.

Vendredi, le ministre de l'Education Tarek Majzoub est descendu balai à la main pour aider dans le quartier de Karantina, où il a été accueilli dans la colère.

« Démissionne », « le peuple veut la chute du régime », « Préparez la potence », ont hurlé les volontaires, contraignant le ministre à repartir, selon des vidéos circulant sur les réseaux sociaux et des télévisions locales.

Face à la faible réactivité des autorités après le drame survenu au port, les Libanais ont pris les choses en main et lancé eux-mêmes les opérations de nettoyage.

Jeudi, la ministre de la Justice Marie-Claude Najm avait tenté de se rendre dans le quartier dévasté de Gemmayzé, visité par M. Macron le même jour.

Des volontaires ont réclamé sa démission, n'hésitant pas à l'insulter et à l'asperger avec de l'eau, malgré les militaires qui l'escortaient, selon des vidéos filmées par un témoin.

« Ministre de la corruption, pas ministre de la Justice », a lancé l'un d'entre eux.

« Si tu as de l'honneur, démissionne », lui a lancé une Libanaise.

L'explosion dans le port de Beyrouth mardi a fait plus de 150 morts et 5.000 blessés. Elle a été provoquée par plusieurs tonnes de nitrate d'ammonium stockées depuis six ans dans un entrepôt « sans mesures de précaution », de l'aveu même du Premier ministre.

Le drame a alimenté la colère des Libanais, déjà mobilisés à l'automne 2019 lors d'un soulèvement populaire inédit, pour dénoncer une crise économique et une classe politique quasi-inchangée depuis des décennies.

Des appels circulent sur les réseaux sociaux pour une manifestation anti-gouvernementale samedi.


Le chef de la lutte antiterroriste irakienne s'entretient avec les émissaires égyptien et jordanien

M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
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  • Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage des perspectives sur les questions de sécurité
  • Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme

DUBAI : Le chef du service irakien de lutte contre le terrorisme, le général de corps d'armée Karim Al-Tamimi, a tenu lundi des réunions séparées avec les envoyés militaires égyptien et jordanien afin de discuter des moyens de renforcer la coopération en matière de sécurité.

Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme.

Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage de perspectives sur les questions de sécurité entre les trois pays.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères discute des négociations entre les États-Unis et l'Iran avec son homologue iranien

 Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
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  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique
  • Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman

RIYADH : Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique, a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères le 28 avril.

Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman.

Les ministres ont également discuté des liens bilatéraux et des questions d'intérêt commun, a ajouté le communiqué du ministère.


CIJ: le représentant palestinien affirme qu'Israël utilise le blocage de l'aide comme «arme de guerre»

Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois. (AFP)
Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois. (AFP)
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  • "Toutes les boulangeries de Gaza soutenues par les Nations unies ont été contraintes de fermer leurs portes. Neuf Palestiniens sur 10 n'ont pas accès à l'eau potable"
  • "Les locaux des Nations unies et d'autres agences internationales sont vides"

LA HAYE: Le représentant de l'Etat de Palestine a affirmé lundi à la Cour internationale de justice (CIJ) qu'Israël utilisait le blocage de l'aide humanitaire comme "arme de guerre" à Gaza.

"La faim est ici. L'aide humanitaire est en train d'être utilisée comme une arme de guerre", a déclaré devant les juges de la CIJ Ammar Hijazi, représentant de l'État de Palestine auprès des organisations internationales.

La Cour internationale de justice, située à La Haye (Pays-Bas), a ouvert une semaine d'audiences consacrées aux obligations humanitaires d'Israël envers les Palestiniens, plus de 50 jours après l'instauration d'un blocus total sur l'aide entrant dans la bande de Gaza ravagée par la guerre.

38 autres pays présenteront leurs dépositions devant un pannel de 15 juges.

Israël ne participe pas aux audiences mais son allié américain fera une déposition mercredi.

"Toutes les boulangeries de Gaza soutenues par les Nations unies ont été contraintes de fermer leurs portes. Neuf Palestiniens sur 10 n'ont pas accès à l'eau potable", a déclaré M. Hijazi.

"Les locaux des Nations unies et d'autres agences internationales sont vides", a-t-il ajouté.

Israël contrôle tous les flux d'aide internationale, vitale pour les 2,4 millions de Palestiniens de la bande de Gaza frappés par une crise humanitaire sans précédent, et les a interrompus le 2 mars dernier, quelques jours avant l'effondrement d'un fragile cessez-le-feu après 15 mois de combats incessants.

Selon les Nations unies, environ 500.000 Palestiniens ont été déplacés depuis la fin du cessez-le-feu de deux mois.

En décembre, l'Assemblée générale des Nations unies avait adopté à une large majorité une résolution, présentée par la Norvège, demandant à la CIJ de rendre un avis consultatif "à titre prioritaire et de toute urgence".

La résolution demande à la CIJ de clarifier ce qu'Israël est tenu de faire concernant la présence de l'ONU, de ses agences, d'organisations internationales ou d'Etats tiers pour "assurer et faciliter l'acheminement sans entrave des fournitures urgentes essentielles à la survie de la population civile palestinienne".

Les avis consultatifs de la CIJ ne sont pas juridiquement contraignants, mais celui-ci devrait accroître la pression diplomatique sur Israël.

Le chef de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, avait dénoncé vendredi "une famine provoquée par l'homme et motivée par des raisons politiques".