Riyad salue l'engagement de Biden envers le Royaume et contre l’Iran

La vice-présidente américaine Kamala Harris et le secrétaire d'État Antony Blinken écoutent le président Joe Biden qui s’exprime au sujet des affaires étrangères, jeudi au département d'État. (Photo, AP)
La vice-présidente américaine Kamala Harris et le secrétaire d'État Antony Blinken écoutent le président Joe Biden qui s’exprime au sujet des affaires étrangères, jeudi au département d'État. (Photo, AP)
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Publié le Vendredi 05 février 2021

Riyad salue l'engagement de Biden envers le Royaume et contre l’Iran

  • «L'Arabie saoudite fait face à des attaques de missiles, des frappes de drones et d'autres menaces de la part des forces iraniennes présentes dans plusieurs pays», affirme Biden
  • Lenderking va œuvrer avec l'ONU et l’ensemble des parties belligérantes pour arriver à solution diplomatique, chose que revendique l’Arabie saoudite depuis longtemps

RIYADH: Riyad a salué jeudi l’engagement de Joe Biden d’aider le Royaume à défendre son peuple et son territoire.

Le président américain a fait ces commentaires lors d’un premier discours au sujet des affaires étrangères, prononcé au département d'État.

«L'Arabie saoudite fait face à des bombardements, des frappes de drones et d'autres menaces de la part des forces iraniennes présentes dans plusieurs pays», affirme Biden. Et d’ajouter, «nous allons continuer à aider l’Arabie saoudite à défendre sa souveraineté, son intégrité territoriale ainsi que son peuple».

Le Royaume, membre de la coalition arabe qui soutient le gouvernement internationalement reconnu du Yémen, est régulièrement la cible de missiles et de drones houthis. La milice yéménite est soutenue par l'Iran.

Biden a nommé Timothy Lenderking, un diplomate américain de longue date au Moyen-Orient, Envoyé spécial pour le Yémen.

Le président insiste que la guerre au Yémen «doit prendre fin», et que Lenderking va œuvrer avec l'ONU et l’ensemble des parties belligérantes pour arriver à solution diplomatique, chose que revendique l’Arabie saoudite depuis longtemps.

«Le Royaume salue le discours du président Biden qui réitère l'engagement des États-Unis à collaborer afin de défendre la sécurité et le territoire saoudien», dit le prince Faysal ben Farhan, ministre des Affaires étrangères. «Nous sommes impatients de travailler avec Tim Lenderking pour atteindre l’objectif commun de résolution politique globale au Yémen dans le cadre de notre vision commune d'une région pacifique et prospère».

Le vice-ministre de la Défense d'Arabie saoudite, le prince Khaled ben Salman, a salué à son tour la promesse du président américain de travailler avec ses alliés en vue de résoudre les conflits.

Il s'est aussi félicité de la nomination de Lenderking, indiquant que le Royaume est impatient de collaborer avec ses partenaires américains pour «alléger la situation humanitaire, et trouver une solution à la crise yéménite pour assurer ainsi la paix et la stabilité».

Le prince Khaled a de plus souligné l'engagement du Royaume au Yémen dans sa quête d'une résolution pacifique du conflit.

«Même avant que les militants houthis soutenus par l'Iran ne renversent le gouvernement du Yémen en 2014, le Royaume n'a épargné aucun effort pour trouver une résolution politique durable au conflit. Comme l’initiative du CCG, les pourparlers au Koweït et les nombreuses autres discussions de paix orchestrées par l'ONU, pour n’en citer que quelques-uns», ajoute-t-il.

Un communiqué du ministère des Affaires étrangères applaudit la promesse de Biden. «Le Royaume rappelle sa position ferme en vue d’une solution politique globale à la crise au Yémen, et se félicite de l’importance qu’accordent les États-Unis aux efforts diplomatiques dans le but de résoudre la crise yéménite, particulièrement les efforts de l'envoyé de l'ONU Martin Griffiths», a expliqué le ministère.

L’Arabie saoudite a pris plusieurs mesures pour faire progresser la solution politique, poursuit le communiqué, comme le cessez-le-feu unilatéral de la coalition en avril, en réponse à un appel du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

«Le Royaume se réjouit de travailler avec l'administration Biden et avec le nouvel envoyé américain pour le Yémen Tim Lenderking, les Nations Unies, les pays de la coalition arabe et tous les partis yéménites, afin de parvenir à une solution politique globale dans ce pays», dit le ministère. «Le Royaume, qui a fait don de plus de 17 milliards de dollars ces dernières années, poursuivra sans relâche ses efforts exceptionnels pour soulager les souffrances du peuple frère yéménite».

L'Arabie saoudite a aussi insisté sur l’importance de renforcer la coopération avec les États-Unis pour faire face «aux défis de la région», et pour faire avancer le processus de paix au Moyen-Orient.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

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Finul: quatre soldats italiens blessés, Rome accuse le Hezbollah

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  • Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban
  • Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus

ROME: Quatre soldats italiens ont été légèrement blessés lors d'une nouvelle "attaque" contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban, la Finul, a indiqué vendredi le gouvernement italien, qui en a attribué la responsabilité au Hezbollah.

"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre Giorgia Meloni.

"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.

Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères Antonio Tajani a pointé du doigt le Hezbollah: "Ce devraient être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin (nord-ouest).

Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que Rome attendrait une enquête de la Finul.

Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense indique que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".

"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, ndlr), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre de la Défense Guido Crosetto, cité par le communiqué.

Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.

Plus de 10.000 Casques bleus sont stationnés dans le sud du Liban, où la Finul est déployée depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Ils sont chargés notamment de surveiller la Ligne bleue, démarcation fixée par l'ONU entre les deux pays.

L'Italie en est le principal contributeur européen (1.068 soldats, selon l'ONU), devant l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande (370).


Syrie: le bilan des frappes israéliennes sur Palmyre s'élève à 92 morts

Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan. (AFP)
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  • Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah

BEYROUTH: Quatre-vingt-douze combattants pro-iraniens ont été tués dans des frappes israéliennes mercredi à Palmyre, dans le centre de la Syrie, a annoncé vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) dans un nouveau bilan.

Mercredi, trois frappes israéliennes ont ciblé la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de la cité millénaire de Palmyre. Une d'entre elles a touché une réunion de membres de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah, selon l'Observatoire.

Un dépôt d'armes proche de la zone industrielle de Palmyre a aussi été visé, selon l'OSDH, ONG basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le bilan s'élève à "92 morts", a déclaré l'OSDH, parmi lesquels 61 combattants syriens pro-iraniens dont onze travaillant pour le Hezbollah libanais, "27 ressortissants étrangers" pour la plupart d'Al-Noujaba, et quatre membres du Hezbollah.

L'ONG avait fait état la veille de 82 morts.

Ces frappes israéliennes sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a déclaré jeudi devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.

Depuis le 23 septembre, Israël a intensifié ses frappes contre le Hezbollah au Liban mais également sur le territoire syrien, où le puissant mouvement libanais soutient le régime de Damas.

Depuis le début de la guerre civile en Syrie, Israël a mené des centaines de frappes contre le pays voisin, visant l'armée syrienne et des groupes soutenus par Téhéran, son ennemi juré. L'armée israélienne confirme rarement ces frappes.

Le conflit en Syrie a éclaté après la répression d'un soulèvement populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il a fait plus d'un demi-million de morts, ravagé les infrastructures et déplacé des millions de personnes.

Située dans le désert syrien et classée au patrimoine mondial de l'Unesco, Palmyre abrite des temples gréco-romains millénaires.

 


Israël annonce mettre fin à un régime de garde à vue illimitée pour les colons de Cisjordanie

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  • Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne
  • Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a annoncé vendredi que le régime dit de la détention administrative, équivalent d'une garde à vue quasi illimitée, ne serait désormais plus applicable aux colons israéliens en Cisjordanie.

Alors que "les colonies juives [en Cisjordanie] sont soumises à de graves menaces terroristes palestiniennes [...] et que des sanctions internationales injustifiées sont prises contre des colons [ou des entreprises oeuvrant à la colonisation], il n'est pas approprié que l'Etat d'Israël applique une mesure aussi sévère [la détention administrative, NDLR] contre des colons", déclare M. Katz dans un communiqué.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, le 7 octobre 2023.

Quelque 770 Palestiniens y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon des données de l'Autorité palestinienne. Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, 24 Israéliens, civils ou militaires, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Face à la montée des actes de violences commis par des colons armés, plusieurs pays occidentaux (Etats-Unis, Union européenne, Royaume-Uni et Canada notamment) ont au cours des douze derniers mois pris des sanctions (gel des avoirs, interdiction de voyager) contre plusieurs colons qualifiés d'"extrémistes".

Il y a quelques jours, les Etats-Unis ont sanctionné pour la première fois une entreprise israélienne de BTP active dans la construction de colonies en Cisjordanie.

La détention administrative est une procédure héritée de l'arsenal juridique de la période du Mandat britannique sur la Palestine (1920-1948), avant la création d'Israël. Elle permet aux autorités de maintenir un suspect en détention sans avoir à l'inculper, pendant des périodes pouvant aller jusqu'à plusieurs mois, et pouvant être renouvelées pratiquement à l'infini.

Selon le Club des prisonniers palestiniens, ONG de défense des Palestiniens détenus par Israël, plus de 3.430 Palestiniens se trouvaient en détention administrative fin août. Par comparaison, seuls huit colons juifs sont détenus sous ce régime à ce jour, selon le quotidien israélien de gauche Haaretz vendredi.

L'annonce de la fin de la détention administrative pour les colons survient au lendemain de l'émission par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêts internationaux contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant recherchés par la justice internationale pour des "crimes de guerres" et "crimes contre l'humanité".

M. Netanyahu a rejeté catégoriquement la décision de la Cour comme une "faillite morale" et une mesure animée par "la haine antisémite à l'égard d'Israël".